Sud-est de l'Espagne - Mai / juin 2019

Mercredi 22 mai 2019

Nous quittons Bardos à 9H45 , et nous partons par Bidache pour rejoindre Oloron où nous faisons le plein de GPL à 11H00 (43°11'26,6'' Nord - 0°37'02,8'' Ouest).

En passant au niveau d'Accous, nous constatons que le col d'Iseye est encore particulièrement enneigé pour une fin de mois de mai.

Le col d'Iseye est encore particulièrement enneigé pour une fin de mois de mai.

Nous franchissons le tunnel du Somport pour passer en Aragon.

Au-dessus de Sabiñanigo, nous constatons que les travaux d'aménagement du col de Monrepós ont beaucoup avancé. La route pour rejoindre Huesca commence à devenir vraiment confortable.

Il est 13H30 lorsque nous nous arrêtons pour manger à Arguis, sur un petit parking au calme situé à côté d'une aire de jeux, et qui peut constituer un bon point de bivouac pour une prochaine fois (42°18'52,8'' Nord - 0°26'02,3'' Ouest à 1033m d'altitude).

Nous reprenons la route à 14H00 en direction de Huesca, et nous nous accordons une pause café avant d'arriver à Saragosse.

Il est 17H20 lorsque nous sommes installés sur l'aire d'accueil des camping-cars de Teruel (40°19'54'' Nord - 1°05'33'' Ouest). Le parking se situe en bordure d'un jardin public, juste en face d'un cantonnement de la Guardia Civil. L'ambiance est parfaitement paisible, et bien que nous soyons à la périphérie immédiate de la ville, nous allons passer une soirée et une nuit dans un calme absolu.

Jeudi 23 mai 2019

Nous quittons Teruel à 9H30, sans prendre le temps de visiter le centre historique, car nous sommes déja venus deux fois en novembre 2008 et en avril 2009.

Dès que nous nous engageons sur la N-330, nous entrons dans un décor de falaises ocres somptueux.

Nous entrons dans un décor de falaises ocres somptueux

Nous faisons un arrêt photo au village de "Libros" qui se trouve dans un site magnifique. Nous sommes dans les gorges du río Turia où la couleur des roches passe du blanc au rouge, au violet, à l'orange, au bleu pâle et au vert...

Libros

Il est 10H47 lorsque nous passons en face du village d'Ademuz.

Ademuz

Nous faisons une halte botanique au bord de la N-330An au-dessus du village de Santa-Cruz-de-Moya où nous découvrons une merveilleuse digitale : la Digitale obscure qui au regard de sa beauté porte bien mal son nom... Il y a aussi de grands bouquets blancs de Lin sous-arbrisseau. Il y a également du Lin de Narbonne (aux grandes fleurs bleues) de l'Andryale de Raguse, de l'Anacycle en massue, de la Bugrane fétide aux jolies fleurs jaunes veinées de rouge, de l'Astérolide épineux, de la Paronyque argentée, des Immortelles, de l'Aphyllante de Montpellier (Bragalou), du Réséda jaune, de la Vipérine et de l'Orobanche grêle.

Santa-Cruz-de-Moya

Digitale obscure Lin de Narbonne Paronyque argentée Bugrane fétide
Digitale obscure Lin de Narbonne Paronyque argentée Bugrane fétide - Bugrane jaune

Nous poursuivons notre route dans les gorges du río Turia que nous allons traverser sur un pont impressionnant (12H00).

Les gorges du río Turia que nous avons traverser sur ce pont impressionnant

Nous passons à Aras de los Olmos, et nous tournons à droite sur la CV-35 au niveau de Titaguas.

Nous laissons Tuéjar sur notre droite (plein de gasoil) pour rejoindre Chelva où nous prenons la CV-346 sur la gauche.

À la sortie du village, nous prenons une minuscule route sur la droite en direction de l'aqueduc romain de Peña Corta. La route devient piste, mais elle reste parfaitement carrossable et accessible en camping-car, d'autant que des panneaux nous indiquent la direction à chaque intersection.

Il est 13H20 lorsque nous nous arrêtons à l'ombre sur le parking qui se trouve à l'extrémité de cette piste (39°45'03,7'' Nord - 0°58'13,3'' Ouest).

Nous nous arrêtons à l'ombre sur le parking qui se trouve à l'extrémité de la piste conduisant à l'aqueduc de Peña Corta

Nous réalisons une magnifique balade d'une heure environ pour aller voir l'aqueduc de Peña Corta et les tunnels qui se trouvent dans son prolongement.

Nous réalisons une magnifique balade d'une heure environ pour aller voir l'aqueduc de Peña Corta

Cet ouvrage spectaculaire fut construit à la fin du premier et au début du deuxième siècle. Il est considéré comme le troisième aqueduc romain de la péninsule ibérique, et c'est l'ouvrage romain le plus important de la région de Valence. Il enjambe la Cueva del Gato et il est constitué de trois arches séparées par deux piliers de 18 m de hauteur. Cet aqueduc doit son nom à la spectaculaire entaille dans la roche qui se trouve à son extrémité, et dans laquelle nous allons nous immiscer en utilisant une galerie qui prolonge cet aqueduc.

L'aqueduc de Peña CortaL'aqueduc de Peña Corta

Les tunnels et les passages taillés dans la roche se succèdent, donnant un caractère exceptionnel à cette modeste randonnée. Pour réaliser la canalisation qui traverse une barrière rocheuse, les constructeurs ont creusé onze tunnels de 1,80m de hauteur par 80cm de large. Ils ont percé de grandes ouvertures servant à donner de la lumière et à permettre l'évacuation des décombres lors du creusement du tunnel. Ils ont aussi effectué une saignée dans le rocher sur une longueur de 26m, une hauteur de 18m et une largeur de 90cm. Comme je l'évoquais ci-dessus, c'est cette entaille dans la roche qui a donné son nom à cet endroit (Peña Cortada signifie rocher coupé). Selon l'hypothèse la plus probable, cet aqueduc alimentait la ville de Liria, alors appelée Edeta, qui jouait un rôle de premier plan à l'époque romaine. Au passage, il servait probablement aussi à faire de l'irrigation.

Les constructeurs ont aussi une saignée dans le rocher sur une longueur de 26m, une hauteur de 18m et une largeur de 90cm.Les tunnels et les passages taillés dans la roche se succèdentLes tunnels et les passages taillés dans la roche se succèdentLes tunnels et les passages taillés dans la roche se succèdent

Tout au long de cette petite randonnée, nous avons observé une flore particulièrement riche, comportant notamment : du Ciste blanchâtre (au jolies fleurs roses), de la Germandrée à allure de pin, du Phlomis Lychnite, de la Fumeterre à neuf folioles, de l'Anthyllide faux-Cytise, et du Mouron bleu.

Germandrée à allure de pin Ciste blanchâtre Phlomis Lychnite
Germandrée à allure de pin Ciste blanchâtre Phlomis Lychnite
Anthyllide faux-cytise
Anthyllide faux-Cytise Mouron bleu

Nous buvons un café avant de reprendre la... piste à 15H45.

Retour sur la piste d'accès à l'aqueduc de Peña Cortada

Nous repassons à Chelva, puis Tuéjar où nous prenons la CV-390 sur la droite en direction de Bénageber. Nous franchissons le Puerto de la Mataparda avant de descendre jusqu'au barrage de l'embalse de Bénageber. Au-delà du barrage, les lacets serrés d'une excellente route s'enchaînent avant d'arriver à 17H00 sur l'aire d'accueil des camping-cars de Bénagéber (39°42'32,9'' Nord - 1°06'04,0'' Ouest).

Nous sommes 7 camping-cars à nous partager une immense esplanade équipée de toilettes et douches chaudes, de barbecues et d'un local poubelles. Nous pouvons prendre de l'eau mais il n'y a pas de branchement électrique. Tout ceci est mis gratuitement à disposition des camping-caristes !

L'aire de stationnement pour les camping-cars de Bénageber

J'enfourche mon vélo pour aller faire le tour du village qui est complètement désert, mais un camping-cariste espagnol m'indique que l'épicerie sera ouverte demain matin et qu'il y aura du pain... Je continue sur la route direction Sud-est jusqu'à l'ermitage San Isidro en Nieva : une chapelle d'architecture moderne qui date de 1975. Je suis surpris par une rencontre inattendue : un magnifique cerf qui se trouve juste à côté de la chapelle... Mais hélas ce n'est qu'une reproduction...

Je suis surpris par une rencontre inattendue : un magnifique cerf qui se trouve juste à côté de la chapelle... Mais hélas ce n'est qu'une reproduction...

Je repasse devant l'aire de stationnement des camping-cars et j'emprunte une piste qui monte vers le Nord-ouest pour monter au Mirador del Pic Franco. De la haut, je bénéficie d'un beau point de vue sur l'embalse de Bénageber.

L'embalse de Bénageber

Vendredi 24 mai 2019

La nuit n'aurait pas pu être plus calme, mais nous nous levons sous un ciel gris et sous une petite pluie... Il est 8H45 lorsque nous reprenons la route en revenant jusqu'à Chelva. Nous passons par Losa del Obispo pour rejoindre Chulilla à 9H30, mais toujours sous la pluie... Nous nous garons sur un parking situé sur la droite à l'entrée du village : 39°39'34,6'' Nord - 0°53'28,7'' Ouest.

Chulilla Chulilla

Nous nous équipons pour la pluie et partons arpenter les rues de Chulilla, un très beau village authentique où il vaut mieux avoir de bonnes jambes... La Calle Mayor est une ruelle bordée de maisons blanches où il n'est pas possible de circuler en voiture. Les rues adjacentes sont encore plus étroites, très pentues quand elles ne se transforment pas en escaliers.

La Calle Mayor de Chulilla

Nous allons voir l'église Nuestra Signora de los Angeles dont la décoration baroque a de quoi surprendre. Notre Dame des Anges trône au centre du retable.

Eglise Nuestra Signora de los Angeles à ChulillaNotre Dame des Anges

Nous remarquons qu'il y a un cadran solaire sur la façade de l'église, avec une devise indiquant : "Pendant que nous en avons le temps, faisons le bien"...

Cadran solaire de l'église de Chulilla

Nous montons jusqu'au château et longeons les murailles pour accéder à quelques vestiges de tours qui nous offrent une vue plongeante sur le village.

Nous montons jusqu'au château de ChulillaChulilla

En face de nous, à l'Est, nous voyons le sentier qui monte au Mirador de la Cruz, et nous espérons bien revenir avec le beau temps pour le parcourir une autre fois.

Nous ne manquons pas d'observer la flore, découvrant ainsi trois nouvelles espèces : la Ballote hirsute, le Trèfle bitumeux et le Glaïeul d'Italie.

 

Ballote hirsute Psoralée à odeur de bitume Glaïeul d'Italie
Ballote hirsute Trèfle bitumeux Glaïeul d'Italie

Nous revenons au camping-car pour 11h00 et restons sur place pour manger.

Nous quittons Chulilla à 13H45 alors que la pluie semble vouloir s'arrêter. Nous repassons à Losa del Obispo et prenons la direction de Valence que nous allons éviter par la droite. La circulation est intense autour de Valence, mais nous passons l'agglomération sans encombre.

Il est 16H00 lorsque nous arrivons à Gandia, ou plus précisément à l'aire d'accueil pour camping-cars de Daimus : 38°58'11,5'' Nord - 0°08'43,6'' Ouest. La pluie a cessé et l'aire est superbement aménagée. Nous payons 12 euros pour la nuit avec tous les services y compris douches, WC, wifi et électricité. L'aire est parfaitement sécurisée et le portail est fermée durant la nuit.

Nous remarquons que le Géranium rose pousse à profusion tout autour de l'aire de stationnement.

L'aire d'accueil pour camping-cars de DaimusGéranium rose

En soirée, un beau coucher de soleil nous donne quelques espoirs pour la météo du lendemain...

En soirée, un beau coucher de soleil nous donne quelques espoirs pour la météo du lendemain...

Samedi 25 mai 2019

Les grenouilles ont chanté toute la soirée et une bonne partie de la nuit... Nous nous levons vers 8H00 sous la pluie... Le boulanger passe à domicile et se positionne au milieu des camping-cars pour vendre son pain. Nous prenons la route à 9H15 après avoir fait les vidanges et le plein d'eau.

Nous prenons la CV-730 pour rejoindre Denia. Hélas l'urbanisation à outrance et sans âme a envahi le paysage, et nous ne pouvons apercevoir la mer qu'en arrivant à Denia où nous allons nous garer sur un parking payant à côté du port : 38°50'48'' Nord - 0°06'32'' Est.

Il est 10H15 lorsque nous partons arpenter les rues de la partie ancienne de Denia, au pied du château qui surplombe la cité.

Denia

Nous montons au château qui nous offre une vue plongeante sur la ville.

La porte d'accès au château de DeniaLa porte d'accès au château de Denia

Le point de vue sur les quartiers anciens, avec des maisons blanches surmontées de toitures terrasses contraste beaucoup avec les immeubles des quartiers plus récents. Les goélands ont investi les lieux et ne cessent de tourner au-dessus de nos têtes.

Les quartiers anciens, avec des maisons blanches surmontées de toitures terrassesGoéland

De nombreux Paulownias aux fleurs mauves ponctuent les places et les ruelles de la ville.

De nombreux Polovnias aux fleurs mauves ponctuent les places et les ruelles de la ville.De nombreux Polovnias aux fleurs mauves ponctuent les places et les ruelles de la ville.

Nous revenons au camion à midi et restons sur place pour manger. Nous repartons à 13H20 avec un temps qui a l'air de tourner au beau...

Il est 14H00 lorsque nous passons au Cap San Antoni (38°48'10,3'' Nord - 0°11'46,4'' Est), d'où nous profitons d'un beau point de vue sur Javea et le Cap de la Nau. En arrière plan, une montagne se détache au loin, c'est le Peñon de Ifach que nous avons projeté d'escalader demain.

Javea et le Cap de la NauJaveaVue depuis le Cap San Antoni

La flore est abondante, nous sommes presque dans un jardin botanique où nous trouvons de la Lavande dentée, du Chardon laiteux, du Carthame laineux, de l'Astérolide maritime, du Liseron des champs, de l'Ail faux-poireau, de la Fausse-Guimauve, du Ciste de Montpellier, de la Germandrée dorée et des Orchis pyramidaux.

Lavande dentée Astérolide maritime Carthame laineux
Lavande dentée Astérolide maritime Carthame laineux
Chardon laiteux Fausse-Guimauve Ciste de Montpellier
Chardon laiteux Fausse-Guimauve Ciste de Montpellier

En reprenant la route à 14H15 pour quitter le Cap San Antoni, nous avons juste en face de nous, la Sierra de Montgó qui daigne enfin sortir des nuages.

La Sierra de Montgó daigne enfin sortir des nuages...

En passant à Javea, nous nous garons à 14H35 sur un parking qui se trouve au pied de la vieille ville : 38°47'12,8'' Nord - 0°09'56,9'' Est. Nous montons à pied vers le quartier ancien où nous découvrons une superbe église fortifiée du XIVème siècle. Elle ressemble plus à un château fort qu'à une église... Nous remarquons que son angle sud-ouest présente un double cadran solaire déclinant. 

Eglise de JaveaDouble cadran solaire de l'église de JaveaEglise forteresse de Javea

Nous parcourons quelques ruelles aux maisons blanches dont les fenêtres sont protégées par de très belles grilles en fer forgé. Il y a également de beaux balcons en fer forgé.

Il est 15H30 lorsque nous repartons pour Calpe où nous arrivons à 16H20. Nous sommes très agréablement surpris de découvrir les flamands roses dans la lagune qui se trouve à l'entrée de la ville.

Flamand roseFlamands rosesFlamand rose

La lagune de CalpeLe Peñon de Ifach qui surplombe les immeubles de Calpe

Nous rejoignons l'aire Mediterraneo Camper (38°39'05'' Nord - 0°04'10'' Est) où nous sommes très bien accueillis par le gérant qui parle 5 langues dont le français bien sûr puisqu'il est d'origine belge. Cette aire qui est située à la périphérie de la ville nous permet de bénéficier d'un point de vue sur le Peñon de Ifach qui émerge au-dessus des immeubles du bord de mer. Nous payons 28 euros pour profiter pendant 48 heures d'une place éloignée de la rue, avec tous les services y compris le wifi et l'électricité.

L'aire Mediterraneo Camper de Calpe

Dimanche 26 mai 2019

Nous nous levons vers 8H00 et partons à pied depuis l'aire de stationnement pour aller escalader le Peñon de Ifach. Nous réalisons ainsi une superbe randonnée de 9,600km et 324m de dénivelé : un exploit pour le genou en rodage de Christiane !

Peñon de IfachPeñon de Ifach

Dès que nous démarrons, nous remarquons l'omniprésence de l'Asphodèle fistuleux qui pousse le long des trottoirs...

Asphodèle fistuleuxAsphodèle fistuleux

Cette randonnée magnifique vaut à elle seule le voyage. La partie inférieure jusqu'au tunnel est confortable.

La partie inférieure jusqu'au tunnel est confortable.Le tunnel d'accès au Penon de Ifach

Le second tronçon jusqu'au panneau de changement de direction est un peu plus délicate...

Le second tronçon jusqu'au panneau de changement de direction est un peu plus délicateLe second tronçon jusqu'au panneau de changement de direction est un peu plus délicate

La dernière partie est nettement plus difficile ! Les rochers ont été polis par le passage des très nombreux "touristes" et sont donc très glissants... Les chaussures de montagne sont recommandées sur les panneaux, mais nous les considérons indispensables ! Pourtant ce sont les nus-pieds qui sont majoritaires, accompagnés de tongs et chaussures de ville !

Peñon de IfachLa dernière partie est nettement plus difficile !

La vue est magnifique depuis les premiers pas en bordure de plage jusqu'au sommet. Le décor est très varié et la flore particulièrement abondante.

CalpeAu sommet du Peñon de Ifach

CalpeCalpe

Voici quelques fleurs que nous avons rencontrées : Centaurée rude, de l'Érodium à feuilles de Ciguë, du Grand Muflier, de la Lavatère d'Espagne, des Becs de grue à feuilles de Mauve, de l'Oxalis des Bermudes, de la Fumeterre blanche et de la Centaurée de Salamanque.

Centaurée rude Lavatère d'Espagne Becs de grue à feuilles de Mauve
Centaurée rude Lavatère d'Espagne Becs de grue à feuilles de Mauve
Oxalis des Bermudes Centaurée de Salamanque
Oxalis des Bermudes Centaurée de Salamanque

Nous distinguons très bien l'aire Mediterraneo Camper d'où nous sommes partis.

L'aire Mediterraneo Camper

Tout le long du parcours, les goélands nous ont fait savoir bruyamment que nous nous trouvions sur leur territoire. Il faut dire que les nids sont très nombreux sur ce versant, et que nous avons pu y observer de très nombreux immatures que les parents protégeaient farouchement. Ils n'hésitaient pas à piquer dans notre direction et à passer en rasant nos têtes pour nous intimider...

Goélands

Goéland immatureGoéland et son petitGoéland immature

Nous sommes de retour au camping-car pour manger et nous nous accordons un après-midi de repos sur place.

Lundi 27 mai 2019

Après avoir fait les courses au supermarché qui se trouve à deux pas de notre bivouac, nous démarrons à 9H45.

Nous passons par Altea pour rejoindre la commune de l'Alfàs de Pi, où nous nous garons à 10H40 sur un parking qui se trouve à l'entrée du Parc Naturel de la Sierra Helada : 38°34'04,4'' Nord - 0°03'46,9'' Est.

Entrée du Parc Naturel de la Sierra Helada

Nous faisons une très jolie balade à pied jusqu'au Faro del Albir, sur un excellent chemin bétonné où nous aurions pu prendre les vélos et où nous avons croisé de nombreuses poussettes.

AlteaLe Peñon de Ifach se détache à droite de CalpeFaro del Albir

Au cours de cette petite randonnée nous avons pu voir la brèche qui selon la légende a été créée par Roland sur le Puig Campana pour prolonger la vie de son aimée, des fossiles de mollusques bivalves appelés Condrodontos qui vivait il y a plus de cent millions d'années dans les fonds marins de la région, une grande arche naturelle appelée "Cova del Bou" ce qui signifie "La gueule de la baleine", et les vestiges d'une mine d'ocre nommée "Mina Virgen del Carmen" qui a fonctionné depuis les Romains jusqu'au début du XXème siècle.

La brèche de Roland !Fossiles de condrodontos"Cova del Bou""Mina Virgen del Carmen"

Le Faro del Albir, inauguré le 30 avril 1863, a été implanté à proximité d'une tour de guet qui servait à surveiller les fréquentes attaques de pirates berbères. Restauré en 2001, il est censé se visiter, mais hélas aujourd'hui il est fermé... Bien que nous soyons dans un Parc Naturel protégé qui comporte un espace terrestre et une zone marine, une installation d'aquaculture se trouve dans l'axe du Peñon de Ifach... Cependant ce site est magnifique avec de très belles falaises qui dominent les eaux bleues de la Méditerranée.

Le Faro del Albir

Une installation d'aquaculture se trouve dans l'axe du Peñon de Ifach...Une installation d'aquaculture

Au cours de cette jolie promenade, nous avons repéré de très nombreuses fleurs : Hélianthème nummulaire, Hélianthème des Apennins, Fagonie de Crête, Chardon d'Espagne, Oeillet superbe (particulièrement superbe), Coronille à allure de Jonc, Centaurée fausse Chicorée, Reichardie de Tanger, Érytrée, Globulaire buissonnante, Germandrée dorée et Dipcadi tardif.

Hélianthème à feuilles arrondies Fagonie de Crête Chardon d'Espagne
Hélianthème nummulaire Fagonie de Crête Chardon d'Espagne
Oeillet superbe Coronille à allure de Jonc Centaurée fausse-Chicorée
Oeillet superbe Coronille à allure de Jonc Centaurée fausse Chicorée
Reichardie de Tanger Érytrée Germandrée dorée
Reichardie de Tanger Érytrée Germandrée dorée

Nous sommes de retour au parking à 13H05, mais comme il est très en pente, il nous est impossible de préparer le repas dans le camping-car. Nous reprenons donc la route en passant par Callosa d'en Sarria, un très joli village implanté sur une butte et dominé par son église.

Callosa d'en Sarria 

Nous continuons par la CV-755 en direction de Guadalest. Il est déjà 14H00 lorsque nous trouvons enfin un emplacement pour manger sur un parking plat au bord de la route dans un décor de montagne (38°38'37,2'' Nord - 0°09'58,4'' Ouest à 454m d'altitude).

Nous reprenons la route à 15H00 et commençons par rejoindre le Mirador de Guadalest (38°40'01,7'' Nord - 0°11'11,1'' Ouest) pour avoir une vue générale du site.

Guadalest

Nous revenons au village et payons 6 euros à l'agent municipal pour accéder au parking inférieur où nous passerons la nuit en compagnie de 4 autres camping-cars. Le parking est en pente mais pour 15H45 nous sommes installés et calés  (38°40'37,4'' Nord - 0°12'01,3'' Ouest).

Parking Guadalest 

Nous allons visiter le village qui n'est accessible que par un tunnel creusé dans le rocher qui constitue une véritable forteresse naturelle. Nous parcourons les ruelles qui sont hélas envahies par les marchands du temple...

GuadalestNous allons visiter le village de GuadalestUnique accès au village de Guadalest

Nous découvrons un superbe point de vue sur l'embalse de Guadalest dominé par des sommets rocheux.

L'embalse de Guadalest

Nous montons jusqu'en haut du château où se trouve le cimetière (entrée payante). Nous voyons le sommet de Bernia qui culmine à 1126m et qui semblerait fort intéressant à escalader. Cette ascension en boucle de 11,170km et 657m de dénivelé selon un topo de Wikiloc est a étudier car elle ne semble pas vraiment difficile et comporte un passage en tunnel qui peut lui donner une saveur particulière...

GuadalestNous voyons le sommet de Bernia qui culmine à 1126m

Après une désescalade des marches un  peu douloureuse pour les genoux de Christiane, nous sommes de retour au camping-car vers 17H00.

Nous remarquons la présence d'une fleur que nous n'avions pas encore rencontrée : l'Anacycle de Valence.

Anacycle de ValenceAnacycle de Valence

Mardi 28 mai 2019

Il est 8H30 lorsque nous partons en direction de Alcoy. Dès la sortie de Guadalest, nous nous arrêtons déjà pour faire des photos des villages de Benimantell et Beniardá.

Benimantell Beniardá

Au-delà de Confrides, la route se poursuit dans une superbe vallée où les sommets sont hérissés de pointes rocheuses et où les villages aux maisons blanches se succèdent pour notre plus grand plaisir.

Nous avons le plaisir de voir passer une huppe fasciée.

Nous passons à Xixona, le pays du "turón", mais les rues sont étroites et tortueuses, ce qui ne nous permet pas de nous arrêter bien que ce soit le jour du marché.

Un peu plus loin, lorsque nous tournons à gauche en direction de Busot, le magasin de "turón" où nous avions prévu de nous ravitailler est fermé...

Nous arrivons aux grottes de Canelobre à 11H00 et la visite guidée aura lieu à 11h10 : tout est donc parfait. Hélas il est interdit de faire des photos dans la grotte pour des raisons commerciales, pourtant cette cavité de 70m de hauteur mériterait de nombreux clichés. Elle a servi d'atelier de construction pour des moteurs d'avion durant la guerre, ce qui a provoqué l'effondrement de nombreuses concrétions.

Entrée des grottes de Canelobre

Les draperies, les stalagmites et stalactites sont cependant encore très nombreuses et bien mises en valeur par des lumières colorées. Le guide qui conduit la visite en espagnol et en anglais est agréable et intéressant, et nous ne regretterons donc pas notre visite.

11H45 Nous redescendons environ 1,500km sur la route pour manger sur une plate-forme horizontale qui se trouve en-dessous de l'entrée de la grotte. Un sentier monte au Cabezón del Oro à partir d'un parking qui se trouve dans le dernier virage avant la grotte. Cette rando est décrite sur Wikiloc et représente une distance aller-retour de 10,460km pour un dénivelé de 812m, et elle est présentée comme facile : il faudra donc revenir ! Dans la direction opposée, la vue sur les sierras est superbe, le Penya Migjorn qui domine le paysage méritera peut-être une visite lors de notre prochain passage...

Sierra del Cabezón del OroSierra del Cabezón del Oro

Sierra del Cabezón del Oro

Il est 13H10 lorsque nous repartons par Busot pour rejoindre l'AP-7. Nous descendons en direction de Carthagène et rejoignons le Cape Palos à 15H15 où nous stationnons au pied du phare : 37°38'00,9'' Nord - 0°41'29,0'' Ouest.

Nous montons à pied jusqu'au phare pour profiter d'un beau point de vue sur la côte. Hélas la "Mer Intérieure" est ceinturée d'immeubles de grande hauteur, ce qui diminue beaucoup le charme du site. Par contre, nous trouvons de superbes parterres de Ficoïdes safranées.

Le phare de Cape PalosLes eaux turquoise de la Méditérannée au Cape PalosFicoïde safranée

Nous repartons à 15H45 pour rejoindre directement la station service "Anibal" qui se trouve à la sortie Ouest d'Águilas : 37°23'20,2'' Nord - 1°36'56,1'' Ouest. Nous faisons le plein de gasoil et de GPL, et nous découvrons qu'il y a une aire de stationnement fermée pour les camping-cars. Nous nous installons pour 10 euros la nuit sur une aire où il y a au moins 60 places alors que nous ne sommes que 4 camping-cars !  Il y a un bâtiment sanitaire avec douches et WC, nous avons l'électricité et nous pourrons faire le plein d'eau et les vidanges avant de partir. La route est passante mais nous nous sommes placés à l'opposé et durant la nuit la circulation est quasiment inexistante.

Aire de camping-cars à la station service "Anibal" d'Águilas

Mercredi 29 mai 2019

Nous tombons du lit à 7H30, mais il fait déja grand soleil et la température extérieure est de 23°.

Dès 8H30 nous enfourchons nos vélos pour rejoindre Águilas en utilisant une piste cyclable qui passe devant notre bivouac. Pas de voiture le long de la plage et de nombreux palmiers qui poussent sur le sable, cette station balnéaire se révèle très agréable.

ÁguilasÁguilas

Nous montons en direction du château par une allée très pentue, mais nos vélos électriques nous permettront d'accéder sans difficulté à un très beau point de vue sur la ville et sur la "Bahía de Poniente".

ÁguilasMoulin à Águilas

ÁguilasÁguilas

Nous continuons notre promenade en vélo en passant au port, puis en longeant la "Bahía de Levante" pour atteindre le "Pico del Aguilica" qui se trouve au-dessus du collège. Les deux moulins qui sont implantés au-dessus des maisons du quartier ajoutent une touche pittoresque au paysage.

Nous sommes de retour au camping-car vers 10H00 et reprenons la route une 1/2 heure plus tard. Nous passons au joli village de Calabardina avant de rejoindre la "Playa Ensenada de la Fuente" au pied du "Cócon de Cope" (37°25'40,7'' Nord - 1°29'34,7'' Ouest).

Calabardina

Nous faisons quelques pas sur les dunes fossilisées du littoral au pied de la "Torre de Cope". Nous remarquons qu'il y a du sel dans chaque trou de rocher, il n'y a qu'à se baisser pour le ramasser...

Punta de la CabrillaCócon de Cope

Il y a du sel dans chaque trou de rocherIl y a du sel dans chaque trou de rocher

Nous avions prévu de monter au Cócon, mais finalement nous décidons d'économiser nos gambettes. C'est partie remise pour notre prochain passage...

Nous repassons devant la station Anibal d'Águilas et prenons la AL-7107 qui longe la côte vers le Sud-ouest., et nous nous arrêtons à 12H15 pour manger en bord de mer : 37°16'58'' Nord - 1°44'03'' Ouest.

L'après-midi, nous faisons un crochet sur la droite pour aller voir la village de Mojácar (15H00). Les maisons blanches à toitures terrasses se serrent sur une  butte. Les Bougainvilliers et les Paulownias ajoutent quelques touches de couleur à ce paysage qui évoque clairement le Maghreb.

Mojácar Mojácar

Nous continuons à longer le littoral jusqu'à Carboneras, entrant ainsi dans le Parc Naturel de Cabo de Gata - Nijar. Christiane est particulièrement émerveillée par la couleur spectaculaire des roches.

Parc Naturel de Cabo de Gata - NijarParc Naturel de Cabo de Gata - Nijar

Nous passons à Nijar à 16H45 mais nous avons beaucoup de mal pour accéder au parking municipal sur lequel nous avions envisagé de passer la nuit. Le site aurait probablement mérité un arrêt prolongé, mais l'ambiance globale ne nous convient pas... Nous préférons revenir sur la A-7 et filer en direction de Grenade par la A-92. Au passage, nous avons été horrifiés par la mer de plastique que constituent les serres. Le paysage est massacré et la nature a été complètement anéantie...

Nijar

Une mer de plastiqueUne mer de plastique ceinturant un village...

Heureusement, dès que nous commençons à rentrer vers l'intérieur des terres et à prendre de l'altitude, les paysages du Désert de Tabernas sont magnifiques Ce désert a acquis le titre de Parc Naturel en 1989, et se trouve dans une des contrées les plus sèches d'Europe. C'est là que furent tournés de nombreux chefs d'œuvre du septième art tels que "Lawrence d'Arabie", "Pour une poignée de dollars", "Le Bon, la Brute et le Truand", "Indiana Jones" et beaucoup d'autres...

En passant à côté de Guadix, nous constatons que cette petite cité est nichée au sein d'un décor minéral très particulier. Nous envisageons de revenir pour visiter Guadix et le désert cité précédemment.

Nous quittons l'autopista à la sortie 282 pour rejoindre la GR-3201 en direction de La Peza.

Nous nous arrêtons à 18H30 pour bivouaquer sur un joli parking situé à côté du barrage qui retient les eaux de l'embalse de Francisco Abellán : 37°18'48,0'' Nord - 3°15'07,4'' Ouest. Depuis notre bivouac, nous pouvons voir les sommets encore enneigés de la Sierra Nevada.

Embalse de Francisco AbellánTruites

Bivouac embalse de Francisco AbellánBivouac embalse de Francisco AbellánSierra Nevada

En soirée nous avons la chance de voir deux ibex (chèvres sauvages) accompagnées d'un petit, qui traversent les enrochements du barrage, juste en-dessous de notre camping-car.

IbexJeune ibex

Jeudi 30 mai 2019

Nous avons très bien dormi en compagnie d'un camping-car hollandais, et par chance nous voyons encore deux ibex de l'autre côté du barrage.

Nous reprenons la route à 9H15, et nous parcourons une excellente route de montagne entre La Peza et Quentar (GR-3201), où alternent les défilés rocheux et les passages en forêt. En passant au Puerto de los Blancares, à 1297m d'altitude, nous croisons le balisage du Camino Mozarabe de Santiago (étape 8).

Puerto de los BlancaresLe balisage du Camino Mozarabe de Santiago (étape 8)

Après avoir contourné Grenade sans difficulté particulière, nous arrivons à Antequera sur le coup de midi. Nous commençons par aller voir le site archéologique des dolmens de Vieja et Menga : 37°01'25,2'' Nord - 4°32'49,4'' Ouest. Il faut prendre des billets au bâtiment d'accueil, cependant la visite est gratuite, et le site est parfaitement bien aménagé.

Entrée du site archéologique des dolmens de Vieja et Menga

Le dolmen de Vieja était une sépulture. Son entrée est orientée vers l'Est, et le soleil entre jusqu'à la chambre funéraire les jours de solstice le matin à 8H00.

Le dolmen de ViejaEntrée du dolmen de Vieja

Entrée du dolmen de ViejaIntérieur du dolmen de Vieja

Le dolmen de Menga est beaucoup plus imposant et je dirai même impressionnant. Son accès est orienté en direction de la Peña de los Enamorados qui a la forme de la tête d'un personnage couché.

Le dolmen de MengaIntérieur du dolmen de MengaIntérieur du dolmen de Menga

L'accès du dolmen de Menga est orienté en direction de la Peña de los EnamoradosLa Peña de los Enamorados

Le dolmen de Menga servait de temple. Les pierres qui le constituent sont énormes, et la plus grosse pèse 160 tonnes ! Au centre, des pierres verticales en forme de menhir soutiennent celles du plafond. Au pied du second menhir, nous pouvons voir un puits très profond qui n'a été découvert qu'en 2005.

Nous reprenons le camping-car pour rejoindre le site du dolmen d'el Romeral qui se trouve à 3km : 37°02'01,4'' Nord - 4°32'06,5'' Ouest. L'entrée de ce troisième dolmen est orientée vers  le Torcal, un massif montagneux où nous nous rendrons cet après-midi. Ce monument mégalithique était non seulement une sépulture, mais la première salle dont le plafond est voûté servait pour accomplir les rites funéraires.

Le dolmen d'el RomeralIntérieur du dolmen d'el RomeralLe massif du Torcal

Nous restons sur place pour manger dans le camping-car avant de repartir par la A-7075 en direction  d'un col nommé "Puerto de la Boca del Asno", dans le Parc Naturel Torcal de Antequera. Nous rejoignons ensuite le parking du centre d'accueil des visiteurs en empruntant une bonne route qui monte sur la droite, versant Sud de la Sierra del Torcal (36°57'12,8'' Nord - 4°32'38,8'' Ouest).

Nous nous retrouvons ainsi dans un spectaculaire paysage karstique. Les formes étonnantes des roches calcaires aux flancs abrupts morcelés par des strates horizontales surprennent immanquablement les visiteurs. Ces formations rocheuses ont été créées et sculptées au cours de plus de 150 millions d'années. À l'origine tout le secteur était occupé par la mer de Téthys. Suite à l'accumulation de squelettes, carapaces et coquilles d'organismes marins, un processus de sédimentation s'est déclenché. Les mouvements tectoniques de la zone ibérique et de la plaque africaine ont comprimé ces matériaux en les fracturant et les déformant pour créer un environnement proche de celui que nous pouvons voir de nos jours. Le travail de l'érosion par le vent, la pluie et le gel, a terminé le processus de formation de ce site étonnant.

Nous faisons une belle boucle balisée en jaune au cœur du site. Ces formations rocheuses nous rappellent Montserrat, mais ici la roche est du calcaire.

Torcal de AntequeraTorcal de AntequeraTorcal de Antequera

Torcal de AntequeraTorcal de AntequeraTorcal de Antequera

Torcal de AntequeraLe parking du Torcal de Antequera

Dès le départ nous observons des chardons de taille gigantesque nommés : Onopordon d'Illyrie. Mais par la suite nous trouvons aussi des Chardons Marie, du Poivre des murailles, des Orchis pyramidaux, des Silènes à feuilles d'Andryale, des Céraistes des champs et de l'Euphorbe characias, de la Mauve sylvestre, de l'Ombilic des rochers, de l'Aubépine, du Rosier des chiens, du Chèvrefeuille des bois, des Ophrys bourdon, de l'Iris fétide et de la Férule commune.

Onopordon d'Illyrie Chardon Marie Iris fétide Férule commune
Onopordon d'Illyrie Chardon Marie Iris fétide Férule commune
Chèvrefeuille des bois Ophrys bourdon
Silènes à feuilles d'Andryale Chèvrefeuille des bois Ophrys bourdon

Au terme de cette très belle randonnée, nous redescendons vers la A-7075, mais nous nous arrêtons dans un virage pour observer les chèvres sauvages (ibex) qui se prélassent sur les crêtes rocheuses.

IbexIbexIbex

A l'occasion de cet halte, nous découvrons aussi une superbe station de Phlomis pourpre.

Phlomis purpurea

Nous tournons à droite sur la A-7075 en direction de Villanueva de la Concepción, et parcourons environ 300m pour trouver un parking sur la droite où nous passerons la soirée dans un superbe environnement (36°57'45'' Nord - 4°30'51'' Ouest). Nous serons finalement 3 camping-cars à bivouaquer là durant la nuit.

Bivouac Torcal de Antequera

Vendredi 31 mai 2019

Même si le bruit de la circulation nous a réveillés le matin, ce spot s'est avéré idéal pour passer la nuit.

Bivouac Torcal de Antequera

Nous levons le camp à 9H00, et descendons à Antequera pour faire les vidanges et le ravitaillement en eau (37°01'17'' Nord - 4°34'19'' Ouest).

Le château d'Antequera

Nous rejoignons la A-92 pour passer à Archidona, puis nous prenons la A-333 pour rejoindre Iznájar. Ce très beau village aux maisons blanches, dominé par un château et une église, est implanté au-dessus de l'embalse d'Iznájar aux eaux turquoises.

IznájarIznájar

Embalse de IznájarEmbalse de Iznájar

Après Montes Claros (un quartier d'Iznájar), nous traversons l'embalse sur un pont. Depuis que nous avons quitté l'autopista, tout le paysage est occupé par les oliviers. Le sol de certaines parcelles est de couleur rose, car il est recouvert par des tapis d'Érythrée, une délicate petite Centaurée très colorée que nous avions déja vue au Faro del Albir.

Le sol de certaines parcelles d'oliviers est de couleur roseÉrythrée

Nous faisons le plein de gasoil à Lucena avant de passer à Cabra pour rejoindre la CO-9211, une très belle petite route au bord-de laquelle nous nous arrêtons à 13H00 pour manger au milieu des oliviers (37°32'07,2'' Nord - 4°23'34,4'' Ouest).

Repas au milieu des oliviers

Nous suivons depuis Cabra, une voie verte de 120km de long qui est aménagée sur l'assiette de l'ancienne voie ferrée du "Train de l'huile" qui reliait Puente Genil à Jaén. Voici donc encore une bonne raison de revenir dans la région une prochaine fois...

13H54 Nous reprenons la route pour rejoindre la A-318 et nous photographions au passage le très beau village blanc de Zuheros. Voici encore un site qu'il faudra venir visiter la prochaine fois car il est possible de randonner dans les gorges du río Bailón qui se trouvent au-dessus du village, mais aussi de visiter la Cueva de los Murciélagos (la grotte aux chauves-souris). Bien qu'on ne puisse pas vraiment  y voir les chauve-souris, il s'agit cependant de l'un des sites néolithiques les plus importants d'Andalousie... Habité depuis le paléolithique moyen jusqu'à l'époque romaine, avec une hauteur proche des 1 000 mètres, la visite se concrétise par un parcours sous-terrain d'environ deux kilomètres, mais au cours duquel il faut escalader environ 700 marches...

Zuheros

Lorsque nous prenons la A-316 sur notre gauche (14H23), nous appercevons à droite le château qui domine le village d'Alcaudete qui semble lui aussi vouloir nous donner rendez-vous pour notre prochain passage, d'autant qu'il se trouve à proximité de la voie verte...

Nous traversons le Guadalquivir vers 15H15 et arrivons au Collado de los Jardines à 16H00 :  (38°32'25'' Nord - 4°29'40'' Ouest). Nous sommes dans le Parc Naturel de Despeñaperros, à 881m d'altitude, et il fait 34° à l'extérieur du camping-car !

Collado de los Jardines

Vers 19H00, bien que la température ne soit pas descendue en-dessous de 30°, nous montons au Cerro del Castillo en empruntant un sentier ombragé, bien tracé et balisé en jaune. Du sommet, nous dominons le Collado de los Jardines où nous passerons une excellente nuit en pleine nature. Aux alentours du sommet, nous découvrons de nombreux parterres d'une très belle et grande fleur bleue : la Dauphinelle staphisaigre... Nous retrouvons aussi une plante graminée assez particulière que nous avions rencontrée au bord du Courant d'Huchet dans les Landes : la Grande Brize (ou Grande Amourette). Il y a également de la Paronyque argentée, du Concombre d'âne et de l'Andryale de Raguse.

Le Collado de los Jardines vu depuis le Cerro del Castillo

Grande Brize (ou Grande Amourette) Dauphinelle staphisaigre Andryale de Raguse
Grande Brize (ou Grande Amourette) Dauphinelle staphisaigre Andryale de Raguse
Paronyque argentée Concombre d'âne
Paronyque argentée Concombre d'âne

Samedi 1er juin 2019

Au petit matin, l'air est embaumé des parfums de plantes aromatiques.

Dès 8H10 nous redescendons par une route en lacets, mais relativement confortable, pour reprendre l'autopista A-4/E-05 pour rejoindre directement Consuegra.

Dès que nous approchons de Consuegra, nous voyons une série d'une douzaine de moulins à vent implantés sur la colline de Calderico, au-dessus du village. Un imposant château-fort appelé "château de la Muela", se détache également sur la ligne de crête..

Le château d'origine était un petit fort, probablement construit par Almanzor au Xème siècle, à l'époque du Califat de Cordoue. En 1097, Al-Mu'tamid l'offre au roi Alphonse VI de León comme cadeau de mariage avec la princesse sévillane Zaida. Mais si Alphonse VI obtint le château sans faire usage de la force, il le perdit le 15 août de la même année à la suite de sa défaite face aux Almoravides à la bataille de Consuegra... En 1183, lorsque cette partie de la Castille est redevenue chrétienne, le roi Alphonse VII a donné le château et les terres environnantes à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui a reconstruit la forteresse et lui a donné sa configuration actuelle.

Château de Consuegra

Nous allons nous garer au-dessus du village sur un parking qui nous permet de laisser le camping-car à l'ombre (39°27'15'' Nord - 3°36'40'' Ouest), et nous montons à pied en direction des moulins et du château. De très nombreux touristes sont déversés par des autobus, mais comme il y a beaucoup d'espace, le site garde tout son charme.

Alors qu'ils étaient treize à l'origine, les moulins à vent de Consuegra ne sont plus que douze aujourd'hui. Ils ont été bâtis à la fin du XVIème siècle à l'initiative de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, de part et d'autre du château de la Muela. Chacun d'entre eux a reçu le nom d'un des personnages de Don Quichotte. Leur nom est inscrit au-dessus de la porte est nous pouvons voir ainsi défiler" le Bolero", "Mambrino", "Sancho", "Mochilas", "Vista Alegre", " Cardeño", "Alcancía", "Chispas", "Caballero del Verde Gabán", "Rucio", "Espartero" et "Clavileño"... Quatre d'entre eux possèdent un mécanisme en bon état, mais compte-tenu de l'affluence, nous nous contentons de les contempler depuis l'extérieur.

Les moulins à vent de ConsuegraLes moulins à vent de Consuegra

Les moulins à vent de ConsuegraLes moulins à vent et le château de Consuegra

Même si ces superbes moulins captivent notre attention, nous n'en remarquons pas moins une plante buissonnante : le "Peganum harmala", aussi appelée "Harmal", "Rue de Syrie" ou "Rue sauvage"... La "Rue de Syrie" est cultivée dans les jardins du Moyen-Orient pour ses divers effets médicinaux : elle est réputée arrêter la diarrhée, purifier le sang et calmer l'inflammation des maladies des articulations (rhumatismes)...

La "Rue de Syrie"La "Rue de Syrie"La "Rue de Syrie"

 Il est 11H30 lorsque nous repartons pour Alcazar de San Juan où nous nous installons pour manger dans le camping-car, sur une plate-forme située à quelques centaines de mètre d'une série de quatre moulins à vent (39°22'14,6'' Nord - 3°11'31,2'' Ouest - à 698m d'altitude).

Les moulins à vent d'Alcazar de San JuanLes moulins à vent d'Alcazar de San Juan

Comme au Torcal d'Antequera, la taille gigantesque des Onopordon d'Illyrie nous étonne...

La taille gigantesque des Onopordon d'Illyrie nous étonne...La taille gigantesque des Onopordon d'Illyrie nous étonne...

Nous ne montons pas jusqu'aux moulins, et partons à 13H15 pour Campo de Criptana.

Le GPS nous fait parcourir les rues étroites et pentues du village, à déconseiller pour les camping-cars... Cependant, au sommet d'une rampe abrupte, pavée de galets complètement lisses, nous parvenons au grand parking qui domine la cité, et se trouve au pied des moulins (39°24'32,3'' Nord - 3°07'26,2'' Ouest). En fait, des bus sont garés sur ce parking que l'on atteint beaucoup plus facilement en contournant le village par l'Est pour arriver au parking par le Nord.

Au XVIème siècle, 32 moulins surplombaient le village de Campo de Criptana. Ils constituaient la plus grande concentration de moulins de toute la région de la Mancha. La dizaine de moulins qui subsistent aujourd'hui présentent un intérêt esthétique incontestable. Certains sont intégrés au quartier haut de la ville où les façades blanches des maisons présentent un soubassement de couleur bleue. C'est ici que Cervantès a campé le décor de son célèbre roman qui raconte les aventures de Don Quichotte de la Mancha.

Les moulins à vent de Campo de CriptanaLes moulins à vent de Campo de Criptana

Moulin à vent à Campo de CriptanaMoulin à vent à Campo de Criptana

La descente en contournant le village se fait sans problème, et nous démontre qu'il serait parfois préférable de désobéir à la dame qui parle dans le GPS...

Il est 14H35 lorsque nous arrivons (directement et sans problème) au parking de la Mota del Cuervo : 39°30'21,1'' Nord - 2°51'45,3'' Ouest.

Ce site très agréable se trouve en pleine nature. Nous y trouvons six moulins très bien restaurés et nous croisons même Don Quichotte et Sancho Pança qui semblent être attendus avec impatience par la Dulcine del Toboso...

Moulins à vent de la Mota del CuervoMoulins à vent de la Mota del Cuervo

Nous avons aussi le plaisir d'observer un cochevis huppé qui chante au sommet d'un poteau, tout en tenant fermement de asticots dans son bec.

Cochevis huppéCochevis huppé

Nous reprenons la route à 15H00 en direction de Cuenca. Nous laissons Belmonte sur notre droite, un village dominé par un imposant château-fort du XVème siècle  et quelques moulins à vents qui n'ont pas eu la chance d'être restaurés comme ceux que nous avons vus précédemment. Voici encore un site que nous devrons visiter lors de notre prochain passage...

Nous prenons la N-320 pour monter vers le Nord au-dessus de Cuenca jusqu'à Villar de Domingo Garcia, puis nous prenons la route 210 sur la droite pour rejoindre le camping "La Dehesa de Cañamares" à 17H30 : 40°27'48'' Nord - 2°13'42'' Ouest, à 890m d'altitude. Le propriétaire nous accueille très gentiment dans son camping ombragé à l'ambiance très familiale. Nous payons 14,50 euros pour la nuit, y compris le branchement électrique.

Je pars faire un tour en vélo jusqu'à Priego en empruntant une route magnifique qui parcours l'Estrecho de Priego. Des vias feratas permettent d'escalader les falaises qui surplombent la gorge.

Estrecho de PriegoEstrecho de PriegoEstrecho de Priego

J'ai le plaisir de trouver de l'Asphodèle rameux, mais j'ai aussi la chance de tomber sur une magnifique station de Lis blancs, mis en valeur par quelques Coquelicots qui poussent à leurs pieds.

Lis blancsLis blancs

À l'entrée de Priego, une route sur la droite me permet de monter à l'ermitage de San Miguel de la Victoria, d'où la vue plongeante sur les gorges valait bien quelques coups de pédales supplémentaires. De nombreux vautours nichent dans les falaises.

Estrecho de PriegoL'ermitage de San Miguel de la Victoria

De nombreux vautours nichent dans les falaises.

Ce parcours fait partie de la route du "Mimbre", un genre de rotin qui sert à fabriquer des objets d'usage courant ou décoratifs (le gardien nous a montré un hochet). Nous avons vu des fagots de "Mimbre" qui séchaient dans les champs au bord de la route.

MimbreMimbre

Au moment du repas, les écureuils constituent l'attraction de la soirée, pour la plus grande joie des petits et des grands...

Le camping "La Dehesa de Cañamares"Au moment du repas, les écureuils constituent l'attraction de la soiréeLe camping "La Dehesa de Cañamares"

Dimanche 2 juin 2019

Levés à 7H45 au terme d'une nuit d'un calme absolu, nous sommes prêts à partir dès 8H30.

La route serpente au pied de magnifiques falaises, et nous multiplions les haltes pour observer les vautours fauves et les Percnoptères d'Égypte qui attendent les ascendances au sommet des parois.

Percnoptère d'ÉgyptePercnoptère d'Égypte

Vautours fauvesVautour fauve

Nous faisons une petite halte à Salinas de Armalla, mais il est impossible de s'approcher des salines.

Salinas de ArmallaSalinas de Armalla

Une petite fleur aquatique attire notre attention : la Renoncule à feuilles capillaires.

Renoncule à feuilles capillaires

Nous nous arrêtons à Molina de Aragón pour acheter du pain et prendre la photo incontournable du pont roman en pierres de taille de grès rougeâtre, avec les fortifications du château en arrière-plan. Place forte frontalière entre l'Aragon et la Castille tout au long du Moyen Âge, la cité de Molina de Aragón est dominée par un château à double enceinte qui date des XIIème et XIIIème siècles,  dont l'extérieur est défendu par de nombreuses tours carrées.

Molina de AragónMolina de Aragón

Nous roulons encore dans de superbes gorges avant de nous arrêter pour manger à l'ombre d'un arbre (il fait 25°) au bord de la route 210 : 41°10'31,2'' Nord - 1°47'50,8'' Ouest, à 882m d'altitude. Nous avions fait au préalable une petite halte pour observer le Lin sous-arbrisseau et la Dauphinelle cultivée.

Lin sous-arbrisseauDauphinelle cultivée

Nous reprenons la route à 13H00 et passons devant le Monasterio de Piedra (Piedra est le nom du río) que nous avons déjà visité deux fois. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il ne faut en aucun cas passer devant ce site magnifique sans le visiter.

Très vite nous dominons le village de Nuevalos qui surplombe  l'embalse de la Tronquera.

Le village de Nuevalos qui surplombe  l'embalse de la TronqueraNuevalos

Nous passons à l'Ouest de Saragosse sans quitter l'autopista (14H40), et nous passons également à l'Ouest de Huesca avant de franchir le col de Monrepós.

Petite pause à l'aire de repos qui se trouve à la sortie de Jaca  (42°36'28,8'' Nord - 0°32'45,1'' Ouest) avant de franchir le tunnel du Somport.

Lorsque nous repassons à Accous, nous constatons qu'il n'y a pratiquement plus de neige au col d'Iseye .

 

Col d'Iseye

Nous faisons les vidanges en passant à l'aire d'Oloron (43°11'03'' Nord - 0°36'32'' Ouest). Nous nous rendons compte que l'accès à l'aire est étroit, et la grille de vidange n'est pas bien implantée ce qui impose des manœuvres délicates pour vidanger.

Nous sommes de retour à Bardos à 18H50, au terme d'un superbe périple de 3017km.

 

Nos sorties

Camping-car

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