Courant d'Huchet (Ouest)

04-05-2017

Brigitte et Jean Pierre, Christiane, Jean Paul.

Dénivelée : 77m

Distance : 10,800 km

Aller : 2H35 - Total : 5H25

Temps ensoleillé.

Les repères de type (CHO 01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

Partis de Bardos, nous passons par Urt pour rejoindre la rive droite de l'Adour où nous entrons dans le département des Landes. Nous passons par Biarrotte et Saint-Martin-de-Hinx pour rejoindre Saint-Vincent-de-Tyrosse par la D112. Nous poursuivons sur la D112 jusqu'à Tosse, puis sur la D652 jusqu'à Seignosse. Nous passons par Vieux-Boucau et Messanges pour rejoindre Moliets où nous prenons la D328 qui nous conduit au pont de Pichelèbe qui enjambe le courant d'Huchet. Nous stationnons sur le parking situé à gauche juste avant le pont.

- 10H15 - 7m (CHO 01) Nous démarrons du parking de Pichelèbe en direction du marais de la Pipe (Ouest) qui est annoncé à 1km, en restant rive gauche du courant d'Huchet. Nous pénétrons ainsi dans une superbe forêt de pins maritimes et de chênes-lièges, dont le sol est couvert de fougère aigle. Mais, en y regardant de plus près, nous relevons la présence de Mélampyre des prés et de la Sabline des montagnes. Nous remarquons que les sangliers ont abondamment labouré le terrain. Nous repérons aussi quelques pieds d'Osmonde royale.

- 10H26 - 6m (CHO 02) Alors que nous venons de passer devant un petit banc qui a été implanté en bordure du chemin, nous découvrons les fleurs blanches d'un pied de Houx, que nous repérons plus souvent grâce à ses boules rouges... Il y a également de superbes touffes de Genêt à balai.

- 10H31 - 9m (CHO 03) Nous prenons le chemin de droite en suivant le balisage implanté sur des potelets portant une série de cinq fleurs d'Hibiscus des marais superposées. Cette fleur que nous ne rencontrerons pas aujourd'hui, hélas, est l'emblème de la réserve du courant d'Huchet.

- 10H35 - 7m (CHO 04) Nous faisons un petit crochet sur la droite du chemin pour observer l'aulnaie marécageuse, qui ressemble à ce qui constituait les forêts alluviales primitives. Des panneaux d'information nous renseignent sur le Lamie tisserand, la grenouille agile, le pic épeichette et le vison d'Europe qui est une des espèces les plus menacées du continent, et qu'on ne trouve plus que dans le Sud-ouest de le France et le Nord de l'Espagne. Sur la rive opposée poussent quelques pieds d'Arum blanc, aux côtés de la Renoncule âcre. Poursuivant notre chemin, nous rencontrons beaucoup de Ciste à feuilles de Sauge et de l'Ajonc d'Europe.

- 10H45 - 9m (CHO 05) La piste vire brusquement à gauche (direction Sud).

- 10H47 - 11m (CHO 06) Nous rejoignons le point d'observation du marais de la Pipe qui a été aménagé sur la droite de notre chemin. Nous découvrons ainsi un plan d'eau avec des Nénuphars jaunes à la surface de l'eau, et des Iris des marais sur les rives. Un canard colvert se repose sur une branche émergeante, alors que quelques ragondins se harcèlent mutuellement.

- 10H59 - 14m (CHO 07) Nous prenons le chemin de droite en suivant le balisage représentant des fleurs d'Hibiscus. Les Callunes que nous observons sont par contre parfaitement naturelles...

- 11H03 - 15m (CHO 08) Après avoir franchi une barrière, nous poursuivons sur la piste en face de nous, sans quitter le balisage fleuri.

- 11H06 - 16m (CHO 09) Nous avions prévu de prendre le sentier de droite, mais un portail nous en interdit l'accès. Un peu dépités, nous poursuivons donc vers le Sud...

- 11H08 - 14m (CHO 10) Bonne surprise : le balisage nous fait prendre le chemin suivant sur la droite, qui va nous permettre de rejoindre l'itinéraire envisagé en longeant la clôture de la zone interdite au public.

- 11H10 - 8m (CHO 11) Le chemin se dirige maintenant vers le Sud en longeant la rive gauche du courant d'Huchet. Nous nous avançons sous le couvert de la forêt sur ce superbe sentier, apercevant la dune littorale qui surplombe la rive droite du courant, l'empêchant ainsi de rejoindre directement l'Océan. Il y a quelques pieds de Géranium herbe à Robert, mais une graminée particulière attire notre attention : la Grande Brize que l'on nomme également Grande Amourette.

- 11H18 - 7m (CHO 12) Alors que nous longeons le rive du courant d'Huchet, nous remarquons la présence d'une plante aquatique que se développe à la surface de l'eau, il s'agit du Myriophylle  aquatique. Les geais des chênes font un véritable tintamarre, mais nous avons aussi le plaisir d'entendre le chant et même de voir un magnifique Pic Noir qui va nous précéder un moment d'arbre en arbre, le long de notre chemin.

- 11H25 - 7m (CHO 13) Au niveau d'une intersection, nous faisons momentanément un aller-retour sur la droite pour rejoindre la rive du courant. Nous constatons que le Baccharis feuilles d'Arroche est très présent. Cette espèce d'origine nord-américaine est une invasive qui a colonisé le littoral aquitain, formant des buissons très denses, au détriment de la végétation autochtone. Depuis 1998, l'ONF a entrepris le combat contre cette plante, et les résultats obtenus semblent encourageants. Nous repérons quelques pieds de Plantain lancéolé, et un pied  de Sélin à feuilles de Carvi (qui ressemble beaucoup à l'Angélique).

- 11H34 Nous voici de retour sur le sentier principal, sur lequel nous repartons vers le Sud. Jean Pierre nous montre un superbe champignon qui pousse sur une souche.

- 11H41 - 10m (CHO 14) Nous sommes toujours sur un superbe sentier très bien balisé, et nous nous étonnons à de nombreuses reprises en observant les formes improbables des pins qui ont été torturés par les éléments.

- 11H56 - 12m (CHO 15) Nous voici dans un secteur très sablonneux, où la marche devient beaucoup moins confortable. Ce que nous ne savons pas encore, c'est que nous marcherons dans le sable pratiquement tout le long du chemin qui nous reste à parcourir jusqu'à l'embouchure du courant d'Huchet.

- 12H01 - 8m (CHO 16) À proximité d'un petit ponton aménagé sur la rive gauche du courant, nous découvrons un pied de Rosier des chiens portant de magnifiques fleurs roses. Il y a également quelques pieds de Colza qui tentent de coloniser le secteur...

- 12H05 - 11m (CHO 17) Nous rejoignons une portion de sentier un peu plus agréable en bordure du courant, bien que le sol soit sablonneux.

- 12H11 - 16m (CHO 18) Nous atteignons un superbe point de vue dominant une grande roselière qui s'est constituée entre les deux bras du courant qui s'est momentanément partagé. Nous y apercevons des aigrettes garzette et des colverts. Plus proche de nous, il y a quelques pieds de Lotier corniculé.

- 12H22 - 11m (CHO 19) Nous marquons une pause pour lire le panneau d'information qui évoque le "Mesitus aquitanus", un charançon qui vit en colonie sous les pièces de bois échouées au niveau de la laisse de mer, et qui se nourrit des fibres de bois imprégnées de sel marin. Un héron cendré s'envole à notre arrivée.

- 12H30 - 6m (CHO 20) Je prends le chemin qui monte à gauche sur la dune, alors que mes compagnons continuent en bordure du courant, passant ainsi devant un panneau qui indique la limite de salure des eaux. On peut remarquer que cette limite a été établie par arrêté le 14 juillet 1853 !

- 12H33 - 14m (CHO 21) Au point haut de la dune, j'aperçois enfin l'embouchure du courant.

- 12H35 - 7m (CHO 22) Je rejoins mon équipe en bordure du courant, et nous avons le plaisir d'observer longuement trois bécasseaux variables fort peu farouches qui fouillent le sable pour trouver quelques mollusques ou quelques vers.

- 12H45 - 7m (CHO 23) Nous observons les étranges formes ressemblant à des châteaux de sable que l'érosion a créées dans les strates de la rive du courant. Nous prenons ensuite le passage qui nous permet de monter au sommet de la dune. Bien que bref, ce final est un peu pénible car le sable est très fin et nous rentre dans les chaussures. Nous avons le bonheur de constater qu'à cet endroit précis, il chante sous nos pas... 

- 12H50 - 10m (CHO 23) Nous observons les quelques panneaux d'information et plus particulièrement les photos qui illustrent les diverses formes de l'embouchure au fil des années. Nous nous installons pour manger après avoir observé quelques nouvelles espèces végétales aux alentours telles que le Liseron des sables, l'Euphorbe maritime, la Paronyque argentée, l'Erodium à feuilles de Ciguë (Bec de grue musqué), l'Arctothèque, le Chèvrefeuille du Japon et un superbe parterre de Ficoïdes comestibles.

- 13H50 Nous prenons le chemin du retour en empruntant le même itinéraire qu'à l'aller.

- 15H40 Nous sommes de retour au pont de Pichelèbe, notre point de départ. Brigitte nous offre un très bon café, et les filles sombrent dans la fièvre du chocolat !