Pic d'Aneto

27-06-2011

Christiane et Jean Paul.

Dénivelé : 1500m

Distance aller-retour: 13,800km

Montée au refuge 0H50

Refuge - sommet 5H25

Descente au refuge 4H00

Retour La Besurta 0H37

Grand beau temps

Les repères de type (PA01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

Nous partons le dimanche 26 vers 10H00 de Bardos. Nous prenons l'autoroute à Peyrehorade jusqu'à Montréjeau où nous prenons le N125 en direction de Saint-Béat. Nous prenons le temps d'aller faire un aller-retour jusqu'à Bezins-Garraux, afin de repérer le point de départ du Pic du Gar. Nous passons la frontière pour rejoindre le val d'Aran par la N230. Nous passons à Vielha, puis quelques kilomètres après le tunnel, nous laissons sur la droite, la route qui conduit à Aneto, qui est en fait un village, et non pas le sommet que nous avons projeté de gravir...

Trois kilomètres environ après Vilaller, nous prenons la N160 sur la droite en direction de Benasque. Nous passons le col de Fadas avant de redescendre sur Castejón de Sos. Nous prenons la A139 sur la droite pour remonter le cours du río Ésera. Nous passons Eriste et Benasque avant de longer la rive gauche de l'Embalse de Paso Nuevo. Nous laissons les Baños de Benasque sur la droite, et 1,500km plus loin, nous prenons la petite route qui descend sur la droite pour nous conduire à un parking, situé 700m avant l'Hôpital de Benasque. Il est 15H40 lorsque nous prenons l'autobus (4,50€/personne aller-retour) qui assure la navette avec le lieu-dit "La Besurta", point de départ de notre randonnée.

- 15H55 – 1940m (PA01) Nous démarrons du parking de La Besurta en traversant le ruisseau qui descend de l'ibón de Villamuerta.

- 15H58 – 1943m (PA02) Un panneau indique le refuge de la Rencluse à 40 minutes. Une minute plus tard, une petite passerelle nous permet de passer rive gauche du río Esera. Les fleurs sont très nombreuses: Géranium des Pyrénées, Géranium des forêts, Gaillet jaune, Lotier corniculé, Myosotis, Erine, Serpolet, Rhododendron, Pigamon à feuilles d'Ancolie, Anthyllide des montagnes, Hélianthème nummulaire, Globulaire ponctuée, Astragale de Montpellier, Orchis de Fuchs, Orchis pyramidal, Raiponce orbiculaire, Ancolie, Rosier des Alpes, Pensée tricolore et Langue de chien.

- 16H10 – 1972m (PA03) Nous laissons le sentier qui conduit au Plan d'Aiguallut sur la gauche, pour monter en face vers le refuge de la Rencluse. L'avalanche de fleurs continue : Euphorbe petit-Cyprès, Trèfle violet, Alchémille, Trolle, Vérâtre blanc, Piloselle, Joubarbe à toile d'araignée, Stellaire holostée, Grassette, Bartsie et un superbe parterre de Parisette à quatre feuilles. Très belle vue derrière nous sur le Pic de Sauvegarde et le Pic de la Mine qui se détachent de part et d'autre du Portillon de Benasque.

- 16H21 – 2000m (PA04) Nous franchissons les 2000 mètres sur un large sentier évident qui comprend de nombreuses portions pavées.

- 16H45 – 2114m (PA05) Nous croisons "Naulekh" et "Fred le Cathare" qui descendent de l'Aneto, où ils se sont retrouvés avec un groupe constitué de membres de Pyrénées Team.com. Nous trouvons des Silènes acaules, des Gentianes printanières, de la Renouée vivipare, des Anémones à fleurs de Narcisse, de la Dryade à huit pétales et un Orchis vanille.

- 16H57 – 2140m (PA06) Nous voici au refuge de la Rencluse. Il y a beaucoup de monde devant la porte, mais la majorité va redescendre. Après avoir fait enregistrer notre arrivée (nous avions réservé notre place au 0034 974 34 46 46), nous profitons d'une belle soirée face au massif de la Maladeta qui nous domine au Sud. Le plus difficile à supporter de tout ce que nous allons vivre durant ces deux journées, ce sont les moustiques qui ne cessent de nous assaillir !

- 5H47 – 2140m (PA06) Nous démarrons du refuge alors que le jour commence à peine à se lever. Le temps est superbe, et nous voyons suffisamment pour éviter d'utiliser les frontales. Nous pouvons même tout de suite repérer quelques pieds d'Armérie des Alpes. Traces de sentiers discontinues dans la caillasse.

- 6H12 – 2276m (PA07) Nous suivons les cairns, mais nous avons un peu l'embarras du choix tant ils sont nombreux... La progression se fait pour le moment vers le Sud, en se fiant à l'intuition... Nous trouvons de l'Androsace velue, des Primevères hirsutes et de beaux bouquets de Gentianes acaules.

- 6H34 – 2418m (PA08) Nous avons monté à la moyenne de 350 mètres à l'heure, ce qui signifie que la pente de l'itinéraire est importante... Il y a des Vergerettes et des parterres de Renoncules des Pyrénées.

- 7H45 – 2801m (PA09) Le sentier est mieux marqué alors que nous sommes légèrement au-dessus du Portillon inférieur (qui se trouve derrière nous sur notre gauche à 2736m d'altitude).

- 7H49 – 2817m (PA10) Nous passons un espèce de col avec une grosse brèche sur notre gauche, et nous allons maintenant suivre l'itinéraire cairné qui suit la Crête des Portillons, tout en restant légèrement versant Ouest.

- 8H02 – 2882m (PA11) Nous rejoignons la ligne de crête, d'où nous découvrons une vue magnifique sur le Pic d'Aneto et son glacier.

- 8H11 – 2893m (PA12) Nous parcourons toujours la ligne de crête constituée de gros blocs bien stables. Ceci nous permet de faire quelques petits pas d'escalades faciles, voire ludiques, qui nous mettent en condition pour le fameux passage de Mahomet qu'il nous faudra franchir en arrivant au sommet...

- 8H17 – 2892m (PA13) Nous atteignons le portillon supérieur que l'on ne saurait manquer en utilisant cet itinéraire. Nous faisons une courte pause, et il est 8H24 lorsque nous descendons versant Est du Portillon pour rejoindre le glacier. Le sentier qui se faufile dans la caillasse est un peu raide, mais ne présente aucune difficulté.

- Il est 8H42 lorsque nous commençons véritablement à progresser sur le glacier, car nous avons pris tout notre temps pour mettre les crampons, afin de progresser en sécurité.

- 9H16 – 2989m (PA14) Nous passons un secteur où la glace a laissé place aux cailloux, mais cela ne dure guère et nous reprenons vite pied sur la neige.

- 9H26 – 3000m (PA15) Nous franchissons la ligne symbolique des 3000 mètres, alors que nous sommes à peu près à mi-distance entre le Portillon supérieur et le col de Coronas.

- 10H15 – 3194m (PA16) Nous arrivons au col de Coronas, marqué par une belle corniche de neige qui devrait surplomber l'ibón Coronado, mais nous ne le verrons pas car il est encore sous la neige... Nous nous accordons cinq minutes de pause pour manger une banane, afin d'assurer le "carburant" jusqu'au sommet...

- 10H38 – 3298m (PA17) Nous sommes à l'altitude du Vignemale (plus haut sommet des Pyrénées françaises), le souffle, les mollets et le moral sont au top, et le sommet est en vue.

- 10H53 – 2381m (PA18) Nous atteignons la partie sommitale en cailloux, et nous pouvons quitter les crampons. L'ascension de l'Aneto avec de telles conditions de neige est un régal, car c'est quand même beaucoup plus facile de marcher sur de la neige ferme (mais pas gelée) que sur de la caillasse croulante, ou de la neige pourrie...

Nous avons la chance de ne pas être trop nombreux au sommet, et nous franchissons ainsi directement le fameux pas de Mahomet sans une seule minute d'attente. La pression n'a donc pas le temps de monter, et c'est sereinement que nous passons ce passage, certes exposé, mais pourvu de multiples et énormes prises. C'est au maximum du II, mais avec beaucoup de jus il est vrai... En clair, aujourd'hui, du plus jeune au plus âgé, tout le monde passe sans problème.

- 11H12 – 3404m (PA19) Nous voici au sommet du Pic d'Aneto. Les appareils photos passent de mains en mains pour faire les photos de groupe (ou de couple pour ce qui nous concerne) devant la croix du sommet. L'ambiance est conviviale et la météo est idéale : tout le monde est heureux de se retrouver sur le toit des Pyrénées. Le tour d'horizon est immense, mais hélas nous sommes un peu trop à l'Est pour reconnaître les pics qui nous entourent. Nous repérons quand-même (avec l'aide de quelques habitués) : le Pic des tempêtes, le Pic Russel, la Tuca de Vallibierna (dans l'axe de l'ibón de Llosars), le Turbón, le Cotiella, le Pic d'Eriste, les Posets, le Néouvielle que l'on devine à peine, le Perdiguère, la Maladeta toute proche, le Pic de Sauvegarde et le Pic de la Mine qui encadrent le Port de Benasque, le Pic Crabère, et enfin le Maubermé et le Mont-Valier que nous découvrons. À nos pieds à l'Ouest, quelques glaçons flottent encore sur l'ibón de Coronas.

- Nous revenons assez rapidement sur la cime Nord en franchissant à nouveau le pas de Mahomet, pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Le temps de manger quelques graines, et il est 11H30 lorsque nous rechaussons les crampons pour la descente. Le but est de sortir du glacier aussi de bonne-heure que possible, pour éviter de s'enfoncer dans une neige transformée.

- 13H18 – 2892m (PA13) Nous nous arrêtons pour manger au portillon supérieur.

- 13H35 Nous avons fini de manger et entamons la descente, mais cette fois ci, nous n'empruntons pas la crête des Portillons, afin de profiter d'un départ sur la neige, toujours plus facile que la caillasse. Les cairns sont très nombreux, et l'itinéraire se trouve sans difficulté... Nous faisons quand même remarquer à un groupe de jeunes, qu'ils sont en l'occurrence bien contents de suivre les vieux pour trouver l'itinéraire... Ils en conviennent dans la bonne-humeur.

- 15H30 Nous nous offrons un coca bien frais au refuge de la Rencluse, où nous récupérons au passage quelques affaires. Nous payons la note car le gardien a préféré que l'on repasse pour payer (et reprendre notre pièce d'identité) au retour du sommet, ce qui lui permet de vérifier que nous sommes bien rentrés. Nous avons particulièrement apprécié cette attention !

- 15H53 Nous repartons pour le dernier tronçon de la descente.

- 16H30 Nous sommes de retour à la Besurta, ayant loupé la navette de quelques minutes. Il nous faudra donc attendre jusqu'à 17H00 pour embarquer...

Nous reprenons la route vers 17H30 et passons par de magnifiques gorges creusées par le río Esera pour rejoindre Ainsa par la N260. Nous remontons ensuite au tunnel de Bielsa et nous descendons sur Saint-Lary pour arriver à Bardos à 22H30.