Les redoutes d'Ascain

Esnaur - Zuhalmendi - Bizkartzun

17-02-2025

Yvan, Jacques, Christiane et Jean Paul

Dénivelée : 546m

Distance : 10.100km

Durée totale : 4H10

Temps nuageux.

Carte IGN Top25 1245-OT Hendaye . St-Jean-de-Luz

Les repères de type (REAS01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

Départ d'Itxassou à 12H30, nous passons par Saint-Pée-sur-Nivelle pour rejoindre Ascain. Nous tournons à gauche avant le fronton et laissons le fronton "Chourio" sur la gauche. Nous stationnons notre voiture sur le parking qui se trouve une centaine de mètres plus loin sur la gauche, où nous retrouvons Yvan et Jacques.

La randonnée que nous allons réaliser aujourd'hui, a pour but de parcourir les diverses redoutes construites sur les hauteurs d'Ascain, par l'armée du Maréchal Soult, lors de la campagne des Pyrénées Occidentales (1794) et des guerres de l 'Empire.

.- 13H05 - 14m (REAS01) Nous démarrons du parking en virant à gauche. Juste après le pont qui enjambe le Galardiko erreka, nous remarquons sur la façade d'une maison, un beau linteau sculpté surmonté d'une niche abritant une Vierge. Nous laissons ensuite le camping Chourio sur notre droite. Nous trouvons déjà des Ficaires, de la Consoude tubéreuse et des Véroniques petit-chêne. Les Primevères à grandes fleurs semblent avoir trouvé un biotope idéal au bord d'une jolie petite cascade.

- 13H13 - 38m (REAS02) Nous tournons à droite devant la ferme Arrayoa où les gourmands peuvent s'approvisionner en confits de canard et en foie gras...

- 13H14 - 39m (REAS03) Nous n'avons pas pris le chemin balisé en jaune, mais nous empruntons la route en impasse (chemin de Biranda) qui monte sur la gauche. Nous remarquons la présence d'un pinson des arbres, et nous voyons aussi un pied d'Angélique.

- 13H24 - 100m (REAS04) Au terme d'une montée bien raide, nous atteignons l'extrémité de la chaussée goudronnée, et nous poursuivons sur le chemin en face qui va très vite virer à gauche. Après ce virage, nous franchissons un échalier.

- 13H27 - 120m (REAS05) Nous laissons un sentier qui part sur la gauche pour continuer à monter en face sur le chemin principal.

- 13H33 - 158m (REAS06) Après un virage à droite du chemin, nous accédons à une zone plus dégagée, et quelques mètres plus loin, nous laissons un sentier qui part à flanc sur notre gauche, pour continuer à monter en suivant la ligne de crête. Nous profitons déjà d'un beau point de vue sur le village d'Ascain.

- 13H54 - 272m (REAS07) Nous arrivons au sommet de la redoute d'Esnaur, où nous pouvons très nettement observer son fossé périphérique. Tout comme la redoute de Zuhalmendi où nous passerons tout à l'heure, elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le 7 octobre 1992. La vue sur la vallée de la Nivelle  et sur Saint-Jean de Luz est magnifique. Nous voyons également le Jaïzkibel qui baigne ses pieds dans l'Océan.

Nous redescendons vers le Sud-est, avec le col de Saint-Ignace en ligne de mire.

- 14H02 - 225m (REAS08) Le sentier que nous avions laissé sur notre gauche nous rejoint, et nous continuons à descendre en direction d'une ferme. Les Ajoncs sont en fleurs, mais nous trouvons aussi un pied de Grémil à rameaux étalés. Avant d'arriver à la ferme, nous franchissons un passage particulièrement boueux...

- 14H10 - 193m (REAS09) Nous passons à droite de la ferme Nausienborda, où nous rejoignons une petite route goudronnée que nous empruntons pour descendre jusqu'à la D4, dite route du col de Saint Ignace. Il y a de la Fumeterre grimpante, des Pâquerettes, des Violettes, de l'Euphorbe réveille-matin et du Lamier pourpre.

- 14H20 - 161m (REAS10) Nous laissons la route du col d'Ibardin sur notre droite, pour prendre la large piste qui monte en face de nous (et non pas le chemin qui monte sur la droite). Nous passons ainsi dans un secteur planté d'Eucalyptus. Ce chemin est balisé en jaune pour les VTT, mais aussi avec des piquets surmontés de plaquettes représentant d'adorables petits cochons qui pointent la direction à prendre pour le circuit découverte qui leur est consacré... Nous en reparlerons un peu plus loin...

- 14H28 - 191m (REAS11) Nous quittons la piste principale pour emprunter le chemin qui monte sur la droite, malgré le petit cochon qui nous indique de continuer en face...

- 14H34 - 226m (REAS12) Juste avant de retrouver la piste, nous prenons le chemin qui monte sur la droite.

- 14H37 - 246m (REAS13) Nous laissons un chemin qui part sur la droite en direction d'Esnaur, pour continuer sur celui qui monte en face de nous entre deux clôtures (plein Sud).

- 14H42 - 261m (REAS14) Nous virons à gauche sur le chemin qui se trouve sur la ligne de crête.

- 14H43 - 266m (REAS15) Nous atteignons une redoute qui se trouve légèrement à droite du chemin. De là, nous voyons la redoute d'Ermite Baita qui se trouve au point haut, direction Sud-est. Plus à droite, un poste avancé est constitué d'une butte de terre bien visible.

Ces redoutes ont été construites au cours d'une des périodes les plus agitées de l'histoire européenne. Les évènements qui ont supprimé la monarchie en France, ont rapidement provoqué des réactions belliqueuses chez nos voisins européens. Les liens de sang et la peur d'une généralisation du mouvement, ont poussé les royaumes étrangers à forcer les frontières de l'hexagone, pour venir en aide au Roi de France. L'invasion des Prussiens et leur déroute à Valmy au mois de septembre 1792, et la victoire des Autrichiens à Jemmapes le mois suivant, ont accéléré le processus de défense, et la construction d'ouvrages défensifs aux frontières. Ces redoutes ont été construites de 1792 à 1794.

Au cours des guerres napoléoniennes, l'armée française battue à Vitoria-Gazteiz le 21 juin 1813, se trouvait au début du moins de juillet, à la frontière des Pyrénées. Le Maréchal Soult envoyé en toute hâte par l'Empereur pour prendre le commandement des troupes, arriva à Bayonne le 12 Juillet. Par sa fermeté et son efficacité, il rétablit l'ordre et réorganisa les opérations. Il remit en état les postes de défense frontaliers, et posta 69000 hommes entre Hendaye et Saint-Jean-Pied-de-Port.

Le 7 octobre 1813, les troupes anglo-hispano-portugaises de Wellington lancèrent  une offensive sur toute la ligne de défense, et s'emparèrent des positions situées sur Urrugne, Ascain et La Rhune. Le 10 novembre une nouvelle offensive fut lancée par Sare. La ligne des collines d'Amotz fut débordée, et Wellington pénétra jusqu'à Saint-Pée où le curé l'hébergea pendant une dizaine de jours. L'armée française a perdu 4000 soldats durant cette funeste journée...

Nous descendons en direction de la position avancée (Sud-est), en évitant un champ clôturé par la droite.

- 14H48 - 255m (REAS16) Nous passons au poste avancé d'où nous pouvons voir le col de Saint-Ignace en-dessous  de nous. Nous remontons vers le Nord-est.

- 14H53 - 271m (REAS17) Nous voici à la redoute d'Ermite Baita qui domine en particulier le village de Sare. Son pourtour est marqué de fossés encore très nets.  Malgré les nuages qui enveloppent le massif de l'Artzamendi, nous voyons l'Ursuya, Ezcondray, Errebi et Atxulegi.

Nous descendons vers le Nord-est, en direction des antennes placées au sommet de Zuhalmendi.

- 15H03 - 209m (REAS18) Au creux d'un petit col dans la forêt, nous prenons le chemin qui monte sur la droite avant de virer à gauche une cinquantaine de mètres plus loin. Nous subissons un ralentissement, car le chemin est occupé par un petit troupeau de pottoks...

- 15H12 - 247m (REAS19) À la croisée des chemins, nous montons sur la droite en direction des antennes.

- 15H24 - 301m (REAS20) Nous voici au sommet de Zuhalmendi qui est ceinturé d'un profond fossé comme les redoutes précédentes. Nous voyons très bien la baie de Saint-Jean de Luz en arrière plan de Bizkartzun. Le sommet de la Rhune n'arrive pas à se dégager de la masse nuageuse, mais nous voyons Azkua, la chapelle d'Olhain et Ibanteli.

 Nous redémarrons en empruntant un chemin qui descend sur une croupe direction Nord.

- 15H38 - 243m (REAS21) Nous rejoignons une piste (Zuhalmendiko bidea) que nous empruntons en face de nous, laissant un élevage de porcs pie noir du Pays Basque sur notre gauche.

Également nommée "Porc Kintoa", cette race locale présente une robe bicolore noire et blanche, une tête et un arrière-train noirs et de longues oreilles noires tombant sur les yeux. Sa viande a reçu en 2017, l'appellation d'origine contrôlée. Ceci implique que pendant au moins 7 mois, ces animaux (abattus entre 12 mois et 24 mois) aient été nourris de glands, de châtaignes, d'herbes, de racines et de céréales, en souvenir du droit de glandage pour les porcs, localement dit "droit de quinta", autrefois perçu par les rois de Navarre, au moins à partir du XIII^ème siècle, quand les porcs transhumaient des vallées vers les montagnes de Navarre.

Plusieurs panneaux didactiques permettent de découvrir de façon ludique de nombreuses choses sur ces animaux. Les petits panneaux que nous avons vus précédemment faisaient partie du balisage d'un circuit sur le thème de ces porcs basques.

- 15H58 - 219m (REAS22) À la patte d'oie, nous prenons le chemin de gauche.

- 16H01 - 220m (REAS23) Une centaine de mètres plus loin, nous remarquons une grosse pierre plantée devant une croix en bois. Cette pierre remarquable qui semble très ancienne, est elle-même gravée d'une croix à son sommet. Elle matérialise le point de rencontre des trois communes : Ascain, Sare et Saint-Pée-sur-Nivelle. Nous poursuivons sur le chemin en face qui oblique rapidement vers la gauche.

- 16H16 - 140m (REAS24)  Nous laissons la piste qui descend sur la gauche pour continuer sur le chemin en face, en passant à gauche de la borde "Martinhaurrenborda".

- 16H22 - 127m (REAS25) Cent cinquante mètres plus loin, nous prenons le chemin balisé en jaune qui monte sur la droite.

- 16H35 - 184m (REAS26) Nous voici au sommet de Bizkarzun, encore une redoute, bien reconnaissable au large fossé qui la ceinture. Nous avons une vue plongeante sur Ascain, Socoa et Ciboure. Saint-Jean-de-Luz semble être à deux pas de nous... Ce dernier sommet, justifie à lui seul l'intérêt de cette balade... De passage à Ascain, il ne faut pas hésiter à monter jusqu'ici, car le spectacle est de toute beauté !

 Après avoir bien profité du spectacle, nous revenons sur nos pas jusqu'au point (REAS25), où nous traversons le chemin par lequel nous étions arrivés, pour descendre en face.

- 16H52 - 113m (REAS27) Nous retrouvons la piste que nous empruntons en descendant en face.

- 17H04 - 33m (REAS28) Nous franchissons le ruisseau "Arraioko erreka" sur un petit pont de bois, suivi d'un autre pont en pierre.

- 17H15 nous voici de retour au point de départ.