Lacs de Caillauas et de Pouchergues

par le sentier balcon

10/11-08-2011

Françoise - Georges, Bernard

Hélène - Beñat, Christiane - Jean Paul.

Dénivelée : 1142m

Distance : J1: 5,400 Km J2: 18,100km Total 23,500km

J1, montée au refuge: 2H45

J2, lac de Caillauas 1H52; lac de Pouchergues 3H58

Total J2: 8H35   -   Total J1 + J2: 11H20

Grand beau temps.

Carte IGN TOP25 - 1848 OT

Bagnères-de-Luchon

Les repères de type (LCP01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

Passage du sentier balcon, taillé dans dans la roche.

Départ de Pont de Prat

Dans la matinée du mercredi, nous partons de Bardos par Bidache et nous prenons l'autoroute à Peyrehorade. Nous sortons de l'autoroute après Capvern pour rejoindre Arreau. La traversée de Arreau en camping-car au mois d'août est un peu délicate, nous aurions dû continuer un peu en direction de Saint-Lary, et tourner à gauche un peu plus loin en direction du col de Peyresourde. Pour midi nous sommes à Loudenvielle, où nous stationnons le camping-car sur l'aire réservée, car il est inenvisageable de stationner à cette heure ci à Pont de Prat avec un véhicule de sept mètres de longueur... De toutes façons le stationnement de nuit des camping-cars est interdit sur toute la commune en dehors des trois aires qui sont aménagées spécialement pour les camping-cars. Nous passons à la mairie pour régler les trois euros de redevance du stationnement, afin de randonner sereinement, sans risque d'amende...

Georges passe nous prendre à 15H00, et nous montons en voiture avec lui jusqu'à Pont de Prat, juste à côté de la centrale électrique de  Tramesaygues. Le mot Tramesaygues signifie: "entre deux eaux"... Située au confluent des Nestes de La Pez et de Clarabide, cette centrale, mise en service en 1940, est alimentée par l'eau de la centrale de La Soula, avec une hauteur de chute de quatre cents mètres.

- 15H28 - 1229m (LCP01) Nous démarrons du parking en traversant le Pont de Prat. Un panneau indique la direction de "La Soula" à 1H30. Nous monterons très tranquillement en herborisant, ce qui explique que nous mettrons beaucoup plus de temps, mais pour monter en une heure et demie, il ne faut vraiment pas traîner...

- 15H30 - 1237m Nous prenons le chemin caillouteux qui monte sur la droite. Il y a de la Laitue de Plumier, du Séneçon des bois et du Géranium herbe à Robert

- 15H33 - 1261m (LCP02) Nous traversons la route qui conduit au foyer de la S.H.E.M. (Société Hydroélectrique du Midi), et on continue sur le sentier en face, en franchissant un portail métallique. Le sentier part sur la droite en longeant une clôture. Malgré que nous soyons à la mi-août, la flore s'épanouit encore à profusion: Campanules à feuilles rondes, Serpolet, Millepertuis des montagnes, Trèfle violet, Achillée millefeuille, Brunelle, Aconit Napel, Mélampyre des prés, Epiaire officinale, Pensée cornue, Petite Astrance.

- 15H50 - 1334m (LCP03) Nous laissons la direction du vallon de la Pez sur la droite, pour monter à gauche vers le refuge de la Soula et les lacs de Caillauas et de Pouchergues. Le sentier confortable et ombragé s'élève en décrivant de grands lacets. Nous trouvons de superbes hampes de Digitales pourpres, des pieds d'Angélique atteints de gigantisme, et du Monotrope Sucepin.

On ne peut pas se tromper...

- 16H13 - 1411m Nous laissons en face de nous la direction "La Soula par sentier raide", et nous suivons sur la droite l'itinéraire "La Soula par les lacets". Voici la Prénanthes pourpré, l'Orpin blanc, l'Aconit tue-loup, les Campanules agglomérées et quelques Fraisiers sauvages avec des fraises... Lorsque nous passons sous les câbles du téléphérique, nous avons une superbe vue sur Loudenvielle et son lac.

Superbe vue sur Loudenvielle et son lac.

- 16H58 - 1577m Nous passons devant l'oratoire de la "Santete", diminutif affectueux donné par les anciens à Notre Dame de la Garde, qui invoquaient sa bienveillance pour parcourir le sentier des gorges de Clarabide. Jusqu'à la fin du XIXème siècle, elle était placée un peu au-dessus, sur un éperon rocheux surmonté d'une croix.

Notre Dame de la Garde

Le sentier se faufile maintenant plus ou moins horizontalement au pied des parois rocheuses dominant la rive gauche des gorges. C'est entre mai et Octobre 1894, que ce cheminement a été réalisé à force de "coupes de mines", puis protégé aux endroits les plus dangereux par des parapets.

Ce cheminement a été réalisé à force de "coupes de mines", puis protégé aux endroits les plus dangereux par des parapets.

Nous trouvons de superbes pieds d'Orpin reprise, du Lamier maculé, du Sorbier des oiseleurs, des Oeillets de Montpellier particulièrement parfumés, des Centaurées des montagnes, de l'Ail des montagnes, de l'Anthyllide des montagnes, du Poivre des murailles, des Silènes enflés, du Compagnon rouge, du Polygala des Alpes, des Parnassies des marais, du Saxifrage jaune des montagnes, des Gentianes champêtres, de la Buplèvre Fausse-Renoncule, des Méconopsis du Pays de Galles, de l'Euphraise des Alpes, du Géranium des forêts, des Orchis tachetés, de la Reine des prés, de la Gypsophile paniculée, du Millepertuis nummulaire, un Iris des Pyrénées isolé encore en fleur, quelques pieds de Pédiculaire feuillue bien fanés, mais Georges nous fait découvrir surtout le Lycopode Sélagine. Avec les Prèles et les Fougères, les Lycopodes figurent parmi les types les plus anciens de plantes à vaisseaux conducteurs de sève. Nous relevons aussi la présence de quelques pieds de Ramondia, mais ils ne sont plus en fleur.

L'étonnant Lycopode Sélagine...

- 17H53 - 1639m Nous passons le portillon des estives, et vite après, nous prenons le sentier qui descend sur la gauche. A proximité d'une source (1636m), nous trouvons des Cirses des marais et du Gaillet jaune. Nous trouvons aussi beaucoup de Myrtilles en bordure du chemin.

- 17H58 - 1619m (LCP04) Une passerelle nous permet de passer rive droite de la Neste de Clarabide. Le chemin pavé s'élève maintenant vers le sud en direction du refuge. Christiane nous fait remarquer la présence de la Drosère à feuilles rondes dans les zones humides qui entourent le superbe chemin pavé.

- 18H13 - 1690m (LCP05) Nous arrivons au refuge de la Soula où nous retrouvons Hélène et Beñat. Ce bâtiment servait autrefois au logement du personnel de la S.H.E.M. qui exploite la Centrale hydroélectrique de La Soula, située juste à côté. Nous y passerons la soirée et la nuit. L'accueil est convivial, les chambres à 4-5 personnes sont spacieuses et confortables, et l'on dispose de toilettes et de douches chaudes. Le repas du soir se termine dans la convivialité en chantant avec la gardienne du refuge. Donc un très bon point pour ce refuge simple, mais qui répond parfaitement aux attentes des montagnards.


Nous quittons le refuge de la Soula

- 7H15 Après un bon petit-déjeuner, nous quittons le refuge en nous élevant vers l'Est à partir du panneau qui indique "lac de Caillauas 1H30". Ce sentier s'élève en décrivant de grands lacets dans les éboulis. Un gros travail de stabilisation du chemin a été réalisé en édifiant de nombreux tronçons de murets de soutènement en pierres sèches. Le relevé botanique se poursuit: Astragale de Montpellier, Carlines acaules, Alchémille des Alpes, Adénostyle à feuilles d'Alliaire, Épilobe à feuilles étroites.

Petit passage équipé d'un câble.

- 8H09 - 1952m (LCP06) Nous traversons un second ruisseau. Nous remarquons les superbes grappes de fruits rouges du Bois gentil également appelé "Daphné Bois- joli".

- 8H18 - 1994m (LCP07) Le chemin fait un lacet vers la gauche, et nous apercevons au-dessus de nous sur la droite, une cabane et des passerelles métalliques placées à flanc de falaise. C'est par là que nous rejoindrons tout à l'heure le lac de Pouchergues par le sentier balcon. Nous trouvons maintenant, des Doronics à grandes fleurs, des Asters des Alpes, des Gentianes de Burser et de l'Arnica.

On peut voir derrière nous, les passerelles métalliques placées à flanc de falaise.

- 8H53 - 2145m (LCP08) Laissant sur la droite un sentier horizontal, nous prenons celui qui monte en face.

- 9H03 - 2183m (LCP09) Nous franchissons un petit verrou qui nous permet de découvrir le lac de Caillauas.

- 9H07 - 2165m (LCP10) Nous sommes sur le mur du barrage du lac de Caillauas. Ce lac est l'un des plus grand des Pyrénées avec une surface de quarante cinq hectares et une profondeur qui atteint une centaine de mètres! Dommage qu'un ancien bâtiment de la S.H.E.M., dépourvu de toiture, soit abandonné, dénaturant un peu le site.

Le lac de Caillauas.

- 9H30 Nous revenons sur nos pas pour rejoindre le sentier balcon qui nous permettra de cheminer dans un décor magnifique jusqu'au lac de Pouchergues.

- 9H38 - 2155m (LCP11) Nous prenons une sente sur la gauche qui n'est pas forcément facile à repérer, mais qui n'a pas échappé à la vigilance de Christiane. Cet itinéraire permet d'éviter un mamelon rocheux par la gauche.

- 9H45 - 2103m (LCP12) Des marches d'escaliers nous facilitent la descente. Hélas les Lis des Pyrénées sont fanés, mais nous repérons quand même la présence de quelques pieds.

Des marches d'escaliers nous facilitent la descente.

- 9H48 - 2078m (LCP13) Nous atteignons une esplanade située à l'extrémité d'une galerie d'où sort une petite voie ferrée, et nous voyons en face de nous sur la gauche, une cabane qu'il nous faudra traverser.

Nous atteignons une esplanade située à l'extrémité d'une galerie d'où sort une petite voie ferrée, et nous voyons en face de nous sur la gauche, une cabane qu'il nous faudra traverser.

- 9H51 - 2072m (LCP14) Nous traversons donc cette cabane, en prenant bien soin de refermer les portes. Cette cabane étant construite en bord de falaise, il est impossible de la contourner... Elle donne accès à un sentier taillé dans la roche au départ, qui se poursuit par des passerelles métalliques parfaitement sécurisées. L'itinéraire que nous allons parcourir maintenant est de toute beauté, mais il est déconseillé aux personnes sujettes au vertige... Pour ma part, j'éviterais d'y emmener des enfants sans les attacher... Nous avons une vue plongeante magnifique sur les lacets que nous avons empruntés pour monter au lac ce matin.

Nous traversons cette cabane...Vue les lacets que nous avons empruntés pour monter au lac ce matin.

Les passerelles métalliques

Début du sentier balcon.

- 9H57 - 2066m (LCP15) Nous remarquons la sortie murée d'une galerie sur la gauche (à droite c'est le vide...). Il y a de nombreux pieds d'Anémone pulsatille en fruits.

- 10H03 - 2058m (LCP16) L'itinéraire traverse un bâtiment dépourvu de toiture, à proximité d'une nouvelle sortie murée de galerie. Nous dominons le refuge de la Soula, situé à plus de trois cent cinquante mètres en-dessous de nous...

L'itinéraire traverse un bâtiment dépourvu de toitureNous dominons le refuge de la Soula, situé à plus de trois cent cinquante mètres en-dessous de nous...

- 10H06 - 2063m (LCP17) Nous passons en-dessous d'une série d'arceaux métalliques, pour rejoindre une plate-forme, au-dessous de la station supérieure du téléphérique de la Soula.

Nous passons en-dessous d'une série d'arceaux métalliques, pour rejoindre une plate-forme, au-dessous de la station supérieure du téléphérique de la Soula.

Personnes sujettes au vertige: s'abstenir...Le sentier est très bien tracé dans les éboulis.

- 10H21 - 2123m (LCP18) Le sentier très bien tracé fait un lacet droite dans les éboulis.

La Fourche de Clarabide

- 10H41 - 2165m (LCP19) Nous franchissons un magnifique passage taillé dans la roche. Les mains courantes ont été maltraitées par les intempéries, mais le large sentier ne pose aucun problème.

Un magnifique passage taillé dans la roche. Les hommes vont-ils passer?Ils arrivent...Coup d'oeil en arrière sur le passage taillé dans la roche.Mais où vont-elles?

Pause photo...La vue semble être intéressante...

- Avant d'atteindre le lac de Pouchergues, un sommet plus ou moins tabulaire se dresse au Sud-est derrière le Pic Pétar, il s'agit du Pic Schrader (ou Grand Batchimale).

Nous voyons bien le tracé du sentierLe Pic Schrader

- 11H10 - 2104m (LCP20) Nous sommes juste en-dessous du barrage du lac de Pouchergues. Nous montons vers l'Est pour l'éviter par la gauche.

- 11H13 - 2116m (LCP21) Nous sommes au lac de Pouchergues, et nous décidons d'y casser la croûte. Les deux plus jeunes de la troupe (je ne citerai pas de nom) piquent une tête dans le lac, et en sortent "avec les idées bien fraîches"...

Le lac de Pouchergues

- 12H09 Nous quittons le lac de Pouchergues en empruntant le sentier qui se dirige vers l'Ouest, en direction du Pic Schrader.

- 12H12 - 2108m (LCP22) Nous continuons en traversée vers le Sud-ouest, sur le sentier très bien tracé et indiqué en rouge sur la carte, ignorant le raccourci qui plonge à droite directement vers la vallée. Nous remarquons la présence discrète du Saule des Pyrénées.

Le Pic Pétar et la vallée de Clarabide que nous allons redescendre.

- 12H27 - 2059m (LCP23) Nous poursuivons sur la gauche pour passer au petit plateau de Prat Caseneuve, où se trouve une jolie petite cabane très bien équipée, qui peut servir de refuge pour aller faire le Pic Schrader. Située au confluent de la vallée de Clarabide et du vallon d'Aygues Tortes, c'est vraiment un emplacement idyllique pour passer la nuit. Mais pour ce qui nous concerne, nous descendons en suivant la rive droite du joli ruisseau d'Aygues Tortes, où nous trouvons un superbe parterre de Linaigrettes.

Descente vers le petit plateau de Prat Caseneuve

- 12H33 - 2036m (LCP24) Nous remarquons une cabane en ruines, niché au pied d'un rocher sur notre droite.

- 12H34 - 2039m (LCP25) Le cairn est tellement beau, que je ne résiste pas au plaisir de relever ses coordonnées... Le sentier descend alors au pied d'une petite paroi rocheuse exposée au Nord.

Le ruisseau d'Aygues TortesLe sentier descend au pied d'une petite paroi rocheuse exposée au Nord.

- 13H36 - 1842m (LCP26) Le sentier vire à droite pour revenir au refuge.

Le refuge est en vue...

- 13H51 - 1714m (LCP27) Nous laissons une passerelle sur la gauche, et nous sommes presque arrivés au refuge.

- 13H52 - 1710m (LCP28) Nous franchissons la passerelle suivante pour rejoindre la terrasse Sud du refuge.

Le refuge de la Soula.

- 13H53 Nous sommes de retour au refuge de la Soula, et Beñat arrose sa quarantième ballade avec nous depuis 2007, en offrant une tournée de citronnade concoctée par la gardienne du refuge.

- 14H18 Nous nous remettons en route pour redescendre les gorges de Clarabide.

- 15H50 Nous sommes de retour à Pont de Prat.

Nous donnons rendez-vous à Hélène et Beñat pour demain à 7H30 à l'entrée du tunnel de Bielsa, et nous revenons au camping-car. Après une bonne douche, nous franchissons le col d'Azet pour redescendre sur Saint-Lary. Nous montons à Piau Engaly pour passer la nuit dans le camping-car. Nous avons le plaisir de jumeler cinq isards avant de passer une excellente nuit sur la parking réservés aux camping-cars.

Randonnées