Ermitage de la Espelunga 25-05-2006 Christiane, J. Paul. Dénivelée : 300 m Total : 2H00 (Montée 2H00) Grand beau temps. Mapa excursionista N° 11 au 1/40.000 Pirineo aragonés Sierra Ferrera - Zerbín, Baziero |
Après avoir visité les ermitages de Tella, nous descendons jusqu' à Ainsa, où nous tournons à gauche pour traverser le pont sur le río Cinca. Juste après le pont, nous prenons une route sur la gauche en direction du monastère de San Victorián. Nous passons à Pueyo de Arraguas, puis au village de Los Molinos, nous tournons à gauche en direction du monastère San Victorián. Nous passons les villages d'El Plano et Oncins, pour nous garer devant le monastère de San Victorián. San Victorián est né en 478 en Italie. Dès son plus jeune âge, il a acquis une réputation de bonté et de sainteté. Ainsi, son prestige allant crescendo, il décida de se réfugier en France, avant de succomber à la vanité, afin de vivre dans l'anonymat... Mais voilà que sa notoriété continua à se répandre, et c'est alors qu'apparut une femme dans sa vie, Maura, qui était éperdument amoureuse de lui... Elle le côtoyait avec une constance infernale! Aussi, (courage: fuyons!) avant de succomber aux dangers de la chair, il s'enfuit à nouveau, et traverse les Pyrénées pour se rendre en Espagne, pour poursuivre sa destinée religieuse... Il avait alors 50 ans, et s'installa dans la région de Laspuña. Malgré lui, un groupe de serviteurs de ses oeuvres le suivit... Lorsqu'ils l'eurent rejoint, c'est pour leur permettre de récupérer et d'étancher leur soif, qu'il donna un coup de bâton sur un rocher, pour en faire jaillir une fontaine dans les environs du monastère (la Fuen Santa). En réponse à son désir de solitude, à la suite de ce miracle, un ange surgit des cieux, et transporta le saint à la grotte de la Espelunga. Il y vécu jusqu'à ce que les moines du monastère, à cette époque appelé "San Martín de Asan" , lui demandent de les rejoindre. Il s'y installa et mourût vingt ans plus tard... - 14H48 - 1080m Aucun ange ne nous proposant un convoyage céleste, nous démarrons à pied sur le sentier indiqué par un panneau "Ermita cueva de la Espelunga - 45mn - PRHU43", balisé en jaune et blanc. Nous trouvons de l'Achillée millefeuille, de la Vipérine, du Géranium des Pyrénées, de la Véronique Germandrée, de la Sauge des prés et de la Campanule agglomérée. - Après avoir traversé un secteur de marne très raviné, le sentier se poursuit quasiment à l'horizontale sur le versant Est du Castellar. Nous remarquons de l'Hélianthème des Pyrénées, du Serpolet, de l'Hippocrépis à toupet, du Sainfoin à feuilles de Vesce, de l'Aphyllanthe de Montpellier (Bragalou), et de l'Ononis natrix (Bugrane jaune). Voici ensuite le Rosier des montagnes, l'Euphorbe entée en scie, le Lin vivace, le Liseron des Monts Cantabres, l'Ophrys abeille, le Polygala chevelu et la Germandrée des Pyrénées. - 15H05 - 1180m Nous passons à l'ermitage San Antonio, qui date du XVIIème siècle, et où subsistent quelques fresques murales, hélas partiellement tagguées et très abîmées... - Le sentier franchit un barranco et oblique vers l'Est. Nous trouvons de l'Orchis à deux feuilles et du Lin en clochette. - 15H25 Nous franchissons un ruisseau dont les eaux sont très chargées en calcaire. - 15H28 A deux ou trois mètres à gauche du sentier, en pied de paroi, nous remarquons un genre de petit oratoire... Il s'agit de la pierre de San Beturián qui produit un son métallique lorsqu'on la frappe... Il paraîtrait qui si l'on fait un vœu en la faisant sonner, celui-ci se réalise... Nous faisons le vœu de trouver d'autres fleurs, et voici que cela se réalise: nous trouvons de l'Euphorbe Characias, des Jacinthes Améthyste, de l'Hélianthème des Apennins, de belles touffes de Grand Muflier et de Germandrée scorodoine. On dit aussi qui si on la déplace, elle revient systématiquement à cet emplacement... Nous n'allons pas jusqu'à tenter l'expérience, de peur d'être déçus... - 15H31 Le chemin se décide à monter en lacets pour atteindre une ruine en pied de paroi. Nous sommes au lieu dit: "o corral dós caballos ". C'est là que les personnes qui ravitaillaient l'ermite, laissaient leurs montures... Le sentier se poursuit sur la droite. - 15H44 Alors que le sentier se redresse, l'ermitage apparaît au-dessus de nous, à flanc de falaise. Nous avons une superbe vue sur l'embalse de Mediano. - 15H47 - 1380m Nous atteignons l'ermitage de la Espelunga qui est hélas en très mauvais état... Le retable bois a été démonté, et des fragments gisent sur le sol... Une touffe de Ramondia a pris racine au-dessus de la porte... Nous voyons Muro de Roda, ainsi que le château de Samitier. - 16H06 Nous redescendons par le même itinéraire. - 16H51 Nous sommes de retour au monastère de San Victorián où nous retrouvons le camping-car. Le monastère de San Victorián est un lieu où l'Aragon et la Catalogne ont inscrit une partie de leur histoire. C'est ici que se sont réunis Ramiro II el Monje ( Roi d'Aragon ) et Ramón Berenguer IV ( Comte de Barcelone ) pour décider de ses fiançailles avec madame Petronila, fille de Ramiro II el Monje. Cette union a donné naissance à la Couronne d'Aragon. Aujourd'hui, ce monastère n'est plus qu'un lieu historique qui, malgré une restauration qui débuta en 1992, est encore fermé. Il serait le plus ancien d'Espagne, datant du VIème siècle, fondé par un roi goth. Une fois restauré par Sancho el Mayor, au XIème siècle, il a revêtu une grande importance tant sur le plan ecclésiastique que sur le plan politique durant de nombreuses années. Nous faisons quelques centaines de mètres, pour nous positionner pour passer la nuit au départ du sentier de la Peña Montañesa, à proximité de l'ermitage de la Virgen del Pilar. |