Cinque Terre : Riomaggiore - Campiglia - Portovenere
Mercredi 30 mai 2018
Il est 8H30 lorsque nous descendons du train à Riomaggiore. Comme la veille, nous arpentons le "couloir de métro" pour rejoindre le centre du village afin de remonter la rue principale.
Nous passons devant l'oratoire de S. Maria Assunta et en partie haute du village, nous prenons le temps d'observer un panneau sur lequel figure la carte du parcours que nous allons réaliser aujourd'hui.
Alors que la route fait un lacet vers la droite, nous prenons l'itinéraire n°506 en direction du "Santuario della Madonna di Montenero". Nous passons immédiatement rive gauche du ruisseau, et nous avons le plaisir de monter sur un superbe chemin pavé, à l'ombre de vieux murs. La flore semble apprécier les lieux : Fumeterre grimpante, Ombilic des rochers, Grande Amourette, Chrysanthème des blés, Silène à calice enflé, Liseron des bois, Vesce cracca, Géranium à feuilles molles, Salsepareille, Campanule-Raiponce, Coquelicot, et même quelques Pâquerettes... Un peu plus haut, l'itinéraire se poursuit dans les vignes. Quelques oratoires jalonnent notre chemin, et la végétation devient luxuriante.
9H10 Après avoir traversé la route, nous prenons les escaliers en face, qui se prolongent par un magnifique chemin pavé. Nous retrouvons le Faux Indigo, mais nous trouvons aussi du Ciste à feuilles de Sauge, de la Raiponce à feuilles de Scorsonère, de la Petite Centaurée délicate, de la Campanule à grandes fleurs, du Chardon Marie, des Mauves sylvestres et du Liseron des champs.
9H50 Nous arrivons au "Santuario della Madonna di Montenero", d'où nous avons une belle vue plongeante sur Riomaggiore. Un peu plus loin et au dessus de Riomaggiore (au Nord-ouest), les maisons colorées de Volastra sont superbement éclairées. Direction Sud-est, nous observons la côte qui se prolonge jusqu'à Portovenere (que nous ne pouvons pas voir), et nous distinguons les îles : "Isola Palmaria" et "Isola del Tino". Nous devinons également le hameau de Monestroli qui semble tenir en équilibre sur une crête surplombant la mer.
Au terme d'une dizaine de minutes de pause, nous nous remettons en chemin sur un sentier qui grimpe en forêt derrière le sanctuaire. Très vite, nous nous retrouvons dans les vignes, suivant la ligne de crête. Nous profitons du délicieux parfum du Chèvrefeuille du Japon, et nous continuons nos observations botaniques en rencontrant l'Orpin réfléchi, l'Ail faux-poireau, le Géranium des forêts, le Calicotome épineux, le Genêt de Salzmann, le Plantain lancéolé, la Vipérine, l'Achillée millefeuille, le Trèfle bitumeux et la Fumeterre officinale.
10H07 Nous prenons un sentier sur la droite en suivant la direction de "Telegrapho". Très vite, nous trouvons de magnifiques parterres d'Hélianthème à gouttes et de Pensées tricolores.
10h25 Nous nous arrêtons pour faire un quart d'heure de pause au lieu-dit "Lemmen".
Nous avons l'occasion d'observer le fonctionnement d'un monorail qui sert à transporter le matériel, mais aussi le personnel dans les vignes. Ce sont des petits wagonnets qui circulent sur un monorail à crémaillère, et qui peuvent ainsi s'adapter au relief escarpé de la région. La déclivité de ces installations est impressionnante, et les normes de sécurité quant à leur utilisation semblent être bien éloignées des soucis des utilisateurs...
Le sentier que nous empruntons ensuite est assez rude, mais à 10h50, une croix en bois érigée au bord du chemin semble matérialiser le sommet de notre calvaire... Le chemin est ombragé, et nous occupons notre esprit avec la botanique : nous trouvons du Geranium à feuilles découpées, du Muscari à toupet, du Lin vivace, de l'Hélianthème des Apennins, de l'Euphorbe petit-Cyprès, du Polygala chevelu, de la Phalangère à fleurs de Lis, du Lotier corniculé et du Lamier maculé.
Il est 11H00 lorsque nous passons au col du Télégraphe, où nous remarquons une superbe borne gravée qui semble marquer une limite de territoire... Elle pourrait même nous faire penser à un menhir...
Nous continuons sur un large chemin balisé en rouge et blanc en direction de Campiglia (1H00).
Nous traversons un joli secteur de forêt planté de chênes-lièges.
12H05 À la faveur d'une coupe de bois, nous bénéficions d'un point de vue sur le golfe de La Spezia qui se trouve sur notre gauche (nord-est), avec la chaîne des Apennins en arrière-plan. Nous continuons sur le sentier toujours balisé en rouge et blanc qui longe un mur de clôture en pierres.
Il est 12H20 lorsque nous rejoignons Campiglia où nous allons manger devant l'église, alors que la pluie commence à tomber...
Nous continuons sur le sentier balisé en rouge et blanc (AV5T) qui se faufile derrière l'église. Nous alternons les passages sur la route et les portions de sentier. Quelques fleurs nous permettent d'oublier un peu la pluie : Trèfle des prés, Ancolie, Ciste de Montpellier (dont les feuilles étroites sont légèrement collantes, et les fleurs plus petites que celles du Ciste à feuilles de Sauge), Centaurée jaune et Bonjeanie hirsute.
14H10 nous passons au niveau d'un belvédère qui est censé nous offrir un magnifique point de vue sur le Monte Muzzerone et les falaises qu'il domine, ainsi que sur les îles : "Isola Palmaria et Isola del Tino"... Hélas, la météo maussade gâche un peu le paysage... Nous poursuivons donc sur un sentier assez escarpé au bord duquel nous trouvons du Glaïeul d'Illyrie, de la Centaurée jacée et deux pieds d'Orchis pyramidal.
14H30 Nous mettons les capes, car la pluie commence à tomber dru. Mais nous nous réjouissons de découvrir un grand Ibéris qui pousse en abondance et que nous n'avions jamais rencontré : l'Ibéris en ombelle. Petite halte un peu plus loin pour photographier une Digitale jaune.
15H00 Dans un lacet de la route, nous prenons le sentier qui pénètre dans le Parc Régional de Portovenere. Le sentier est très glissant Jean Paul et Gérard se retrouvent chacun à leur tour les fesses par terre... (sans aucune gravité). Plutôt que de passer par le sentier de crête qui pourrait s'avérer dangereux, Gérard nous fait prendre un sentier sur la gauche qui passe au refuge Muzzerone.
15H20 Juste en-dessous du refuge, nous découvrons la ville fortifiée de Portovenere à nos pieds, alors que la pluie cesse de tomber. En-dessous, le sentier très raide et glissant se faufile entre des murs de pierres. Nous trouvons quelques pieds de Chardon à capitules denses.
15H45 Nous rejoignons les premières maisons de Portovenere, mais il nous faut encore descendre des escaliers pour rejoindre la village. Portovenere signifie en italien "Port de Vénus".
15H50 Nous voici enfin sur la Piazza Giacomo Bastreri, devant les fortifications de Portovenere, et nous en avons plein les jambes ! L'entrée principale de la ville qui se trouve en face de nous a été construite en 1113, tandis que la construction de la tour voisine n’a été finie qu’en 1161. Un peu plus haut sur notre droite s'élève le château qui a été construit aux environs du XIIIème siècle (la date exacte de l’édifice n’a pas été établie). Il appartenait à la famille Doria, dont le rôle dans la vie de la République de Gênes fut très important.
Nous parcourons la rue centrale de la cité, et rejoignons l'esplanade qui se trouve devant l'église San Pietro qui fut édifiée en 1198 sur les rochers surplombant la mer à l'extrémité Sud de la cité. Nous rejoignons rapidement une terrasse de café pour nous accorder quelques douceurs...
Nous prenons un bateau à 17H00 pour rentrer à Levanto en faisant une magnifique croisière qui nous permettra de revoir tous les villages des Cinque Terre en arrivant par la mer.
Première escale à Riomaggiore...
Seconde escale à Manarola...
Passage au large de Corniglia...
Troisième escale à Vernazza...
Nous accostons à Levanto à 18H45.
Lorsque nous rentrons à l'hôtel Dora de Levanto, nous avons parcouru 13,800km et 603m de dénivelé.
Jeudi 31 mai 2018
Nous écourtons notre séjour car les genoux de Christiane demandent grâce, et la météo n'est pas optimiste. Nous préférons donc rester sur la superbe journée de mercredi avec le magnifique retour en bateau entre Portonevere et Levanto.
Pour 19H30, nous sommes de retour à Bardos.
La flore du jour