Irouléguy - Irulegi

Le village d'Irouléguy est situé à 5km à l'Est de Saint-Étienne-de-Baïgorry, en direction de Saint-Jean-Pied-de-Port, au pied du versant Sud du Jara, à 175m d'altitude.

Irouléguy et Oylarandoy à l'arrière-plan.Une maison d'Irouléguy.

Le nom de cette commune est aussi celui d'un cru de vin rosé et de vin rouge, produit sur les coteaux d'Irouléguy bien sur, mais aussi de Saint-Étienne-de-Baïgorry, Anhaux, Ascarat, Bidarray, Ossès, Ispoure, Jaxu et de Saint-Martin-d'Arrossa. Le vignoble d'Irouléguy est le plus petit de France, sa superficie totale ne représente que 210 hectares.

Ce sont les moines Augustins de Roncevaux qui plantèrent les premiers pieds de vigne, dans la vallée au moyen-âge (de même qu'ils furent les premiers à chasser les palombes au filet...). Le vin était destiné aux pèlerins qui cheminaient en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. La topographie des lieux les obligeât à créer des terrasses pour implanter le vignoble. Il est commercialisé par une coopérative depuis 1954. De nos jours, la production s'est développée pour atteindre en moyenne 57.000 hecto-litres par an.

Le vignoble d'Irouléguy, au pied du Jara.

En 1378, il y avait à Irouléguy, un château et une maison noble: 'Etxeberria". Nous pouvons voir cette maison à proximité de l'église en partant vers le Nord. Elle arbore une pierre gravée, qui semble de facture récente, et porte la mention de l'année 1397...

La maison Etxeberria.Pierre gravée sur la maison Etxeberria.

La chapelle du quartier Sorhoeta, en partie romane, au portail garni d'un chrisme, était comptée comme paroisse en 1354. Elle conserve un buste du Père Eternel, deux statues de Saint André et de Saint Laurent, ainsi qu'un enfant Jésus du XVII ou XVIIIème siècle.

Au-dessus du village se trouvent les vestige de la chapelle Saint-Vincent d' Irouléguy, qui  était, jusque dans le premier quart du 20e siècle, l'église paroissiale du village. Menaçant ruines, elle fut abandonnée et quasi détruite lors de la construction d'une nouvelle église de culte au cœur du bourg.

 Sa construction semble remonter au milieu du Moyen Age, plus vraisemblablement à la période romane, comme l'indique l'utilisation de la pierre de taille de moyen appareil et les fondations semi-circulaires du chevet. A l'origine, cette chapelle appartenait au seigneur d'Urdos (quartier de Saint-Étienne-de-Baïgorry). Les vestiges portent des marques de remaniements qui datent de la fin du 17ème siècle ou du début du 18ème.

Il ne reste aujourd'hui que la partie Ouest de la chapelle, c'est-à-dire un pan de mur en moyen appareil de grès, correspondant à l'entrée dans l'église, avec sa porte en plein-cintre, une partie du clocher-mur, ainsi qu'un espace dont les murs portent une couche d' enduit et couvert d'un toit à longs pans formant pignon couvert de tuiles creuses, qui correspond, en rez-de-chaussée, au porche d' entrée et semble être l'emplacement de la chambre des cloches, avec peut-être la sacristie à l'étage. En effet, on peut accéder à cet espace par un escalier de distribution extérieur, à volée droite, en maçonnerie, à l'extrémité Ouest de l'édifice. Il ne reste de la nef que quelques traces de murs au niveau du sol, accompagnées de la pierre tombale d'un seigneur de Baïgorry décédé en 1780. L'église était vraisemblablement de plan allongé, à vaisseau unique. On peut encore distinguer, à l'Est, un tracé semi-circulaire qui correspond à la forme de l'abside.

Les vestiges de la chapelle Saint Vincent.

 La majorité des stèles conservées dans le cimetière remonte à la fin du 17ème siècle ou du début du 18ème.

Stèles discoïdales et croix navarraises du cimetière entourant la chapelle saint Vincent. Stèles discoïdales et croix navarraises du cimetière entourant la chapelle saint Vincent. Croix navarraise sous le porche de la chapelle. Croix navarraise évooquant l'abbé Etchebarne. sous le porche de la chapelle. Croix navarraise datée de 1670?
Stèle discoïdale. Stèle discoïdale datée de 1822. Stèle discoïdale. Stèle discoïdale représentant un boeuf tirant une charrue, et un joug placé au dessus. Probablement une lune, en bas à droite. Stèle discoïdale.

L'église paroissiale actuelle a été édifiée avant la Première Guerre mondiale, limite 19-20ème siècles, en remplacement de l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent, citée ci-dessus. Plusieurs habitants ont fait des dons pour son édification. Des vitraux du maître-verrier Gustave-Pierre Dagrant ont été posés.

L'église paroissiale actuelle, avec le Jara à l'arrière-plan.

Nous trouvons également des traces du Néolithique sur les hauteurs d'Irouléguy, sur le flanc Est du Jara. Les dolmens d'Arrodondo (ci-dessous à gauche) et d'Artxuita (ci-dessous à droite) ont fait l'objet classement à l'inventaire des monuments historiques, par arrêté du 21 mai 1958.

Dolmen d'Arrodondo.Dolmen d'Artxuita.

 

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