Villefranche de Conflent - Saint Martin du Canigou
Saint Michel de Cuxa.
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Mardi 25 octobre
Après avoir fait les vidanges et le plein d'eau (services gratuits) sur l'aire de Thues entre Valls (au parking des gorges de la Carança), nous partons à 9H15 pour descendre sur Villefranche de Conflent (9H45 - 15km). Nous parcourons les deux rues parallèles de la ville fondée en 1092 par le Comte Guillaume Raymond de Cerdagne, dans un verrou stratégique de la vallée du Têt, au pied du Canigou. Villefranche de Conflent a conservé intacte son enceinte fortifiée, dont la construction s'échelonne du XIème au XIXème siècle.
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Nous visitons l'église Saint Jacques où nous remarquons un beau retable latéral, et au fond, un superbe Christ gisant du XIIIème siècle. Joseph d'Arimathie porte un vêtement dont le revers est décoré de fleurs de Lis...
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Nous remarquons également, un tableau un peu naïf, représentant Sainte Élisabeth qui tient des roses dans un linge... Sainte Élisabeth ou Isabelle (1207-1231) fut canonisée en 1235, patronne des boulangers, des mendiants et des organisations charitables, elle est fêtée le 17 novembre. Fille du roi André II de Hongrie, elle est fiancée à quatre ans au fils du margrave Hermann de Thuringe, qu'elle épouse à quatorze ans. Convertie à l'idéal de vie de saint François d'Assise, elle se voue aux pauvres malades et aux lépreux qu'elle soigne. Veuve à vingt ans, elle se retire à Marburg, en Hesse, mène une vie toute d'austérité. C'est une scène légendaires de sa vie qui est représentée sur ce tableau: Un jour, elle dérobe dans la cuisine du château, des victuailles pour les distribuer aux pauvres. Surprise, elle dit à son beau-frère qu'elle transporte là des roses pour s'en tresser une couronne. Les aliments se sont effectivement transformés en roses dans sa corbeille. C'est le miracle des roses. |
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Nous montons ensuite par un chemin à flanc de colline, jusqu'au fort "Libéria", construit par Vauban en 1681 (visite 5,50 euro). Le document que l'on nous remet permet de bien profiter de la visite tout au long d'un parcours fléché.
Ce n'est qu'en fin de circuit, que nous avons une vue plongeante sur Villefranche de Conflent.
Nous descendons par le souterrain des "1000 marches" et rentrons à 12H20 au camion pour manger.
Après être passé à Corneilla de Conflent et Vernet les bains, nous nous arrêtons sous les marronniers à l'aire de camping-cars de Casteil (13H30).
Nous partons à pied pour l'abbaye de Saint Martin du Canigou, passant à la sortie du village, devant la très jolie chapelle Saint Martin de Casteil. Nous y pénétrons pour voir le beau retable, et observer les fresques contemporaines qui décorent le plafond.
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Un panneau nous indique que le monastère ne se visite pas le mardi, mais nous empruntons quand-même courageusement la piste bétonnée qui monte fort raide. La montée nous offre de belles vues sur le massif, mais ce n'est qu'au dernier moment que nous pouvons apercevoir l'abbaye, perchée à 1055m d'altitude. Nous remarquons une sculpture contemporaine en bois représentant Saint Martin partageant son manteau.
Nous montons au-dessus de l'abbaye pour atteindre un belvédère interdit aux piétons, mais qui ne présente en réalité aucun danger... De cette position surplombante, la vue sur le monastère est magnifique.
Nous redescendons par un vieux sentier plus ou moins balisé en jaune pour retrouver notre camping-car (15H30).
Nous partons pour Saint Michel de Cuxa, croisant au passage une poule faisane qui ne semble pas du tout effarouchée par notre passage... Nous passons à Fillols et arrivons au monastère de Saint Michel de Cuxa à 16H15 (39km).
Nous commençons la visite par la crypte constituée d'un pilier central, soutenant une voûte annulaire.
Le cloître, qui conserve de très beaux chapiteaux, est hélas incomplet, car il a été partiellement vendu...
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A l'intérieur de l'église, nous apprécions beaucoup un ensemble de statuettes représentant les apôtres endormis au Jardin des Oliviers.
Après avoir traversé Prades, nous montons jusqu'au tout petit village de Nohèdes (18H30 - 59km) pour retrouver Alain, un ami que nous avions connu à l'île de la Réunion, et qui est responsable de la réserve de Nohèdes.
Alain nous donne quelques éclaircissements au niveau botanique... Nous avons remarqué l'omniprésence de touffes de Séneçon depuis Foix... Il s'agit de Séneçon du Cap, qui s'est implanté en 1985 , et qui envahi toute la région... Il a justement beaucoup travaillé sur le sujet en collaboration avec l'Inra... La nature a finalement trouvé sa propre parade, puisqu'un puceron inféodé à une autre espèce de Séneçon, a muté, et s'attaque aujourd'hui au séneçon du Cap, ce qui permet d'espérer un rééquilibrage naturel des espèces...
