Landévennec _ Pointe de Penhir

Goéland à la pointe de Penhir.

Jeudi 30 août 2007

Dès 9H00 et par grand beau temps, nous quittons notre bivouac où nous n'avons rencontré personne depuis notre arrivée. Seul le Ménez-Hom est coiffé d'un gros nuage. Nous faisons un arrêt sur la place de Dinéault où nous faisons le plein d'eau aux toilettes publiques. Nous en profitons pour aller voir l'église et le calvaire. Nous remarquons au pied du calvaire, la représentation de Sainte Véronique tenant un voile sur lequel apparaît la face du Christ.

L'église et le calvaire de Dinéault.Le voile de Sainte Véronique au pied du calvaire.

Nous prenons la D60 pour rejoindre Argol, petit village qui possède un remarquable porche monumental d'enclos paroissial daté de 1659. De part et d'autre de la porte triomphale, on remarque les pierres qui empêchent le passage du bétail, mais qui marque aussi la limite entre le profane et le sacré. La porte principale est de style baroque, surmontée de lanternons. Au-dessus de l'arc en plein-cintre, on peut voir le roi Gradlon , cavalier fier et élégant, montant un cheval petit et râblé. Gradlon est le fondateur au IVème siècle, de l'état de Cornouaille. C'est l'une des deux seules représentations de ce "roi", existant aujourd'hui avec celle située entre les flèches de la cathédrale de Quimper. Le calvaire dont le socle est en pierre de Locronan, et le reste en Kersanton noir, date de 1593. On remarque la flèche gothique très ajourée (qui date de 1585) de l'église dédiée à St Pierre et St Paul(datée de 1575).

Porte triomphale à Argol.Le calvaire et le clocher de Argol.

Nous poursuivons notre périple par Landévennec, commençant par passer au point de vue qui domine un méandre de l'Aulne, où se trouve un étonnant cimetière à bateaux. La présence de ces vétérans réformés de la Royale et rongés par la rouille est inattendue... Deux officiers veillent nuit et jour sur ces épaves... Face à nous, la presqu'île de Térénez devient une île à marée haute.

L'étonnant cimetière à bateaux, et  la presqu'île de Térénez.

"Rejoignant la rade de Brest, l'Aulne termine ici sa course par un majestueux méandre, comme pour saluer un pays que l'on ne quitte qu'à regret..."

La quiétude du lieu abrité des vents, et la profondeur des eaux, n'échappent pas à la Marine qui, très tôt, s'intéresse au site: Duquesne, Vauban...

Il faut attendre les environs de 1640 pour voir la création de la station navale que Napoléon III et l'impératrice Eugénie visitent en 1858.

La vie du bourg de Landévennec est ainsi liée à la présence de la Marine jusqu'aux années 1930. Les équipages des bateaux en réserve (jusqu'à 200 marins) procurent une prospérité exceptionnelle aux commerces locaux...

Durant la seconde guerre mondiale, l'occupant aménage des ateliers à bord de certains navires, notamment l'Armorique, vaisseau-école des mousses, sabordé en août 1944. Il gît toujours là par 18 mètres de fond...

Dans les années 1950, la Réserve laisse place au cimetière que nous connaissons aujourd'hui.

Extrait du panneau d'informations placé sur le site.

Nous faisons une halte à la nouvelle abbaye Saint Gwénolé qui abrite une communauté de 20 moines bénédictins. Nous pénétrons dans l'église abbatiale d'où émane une sérénité comparable à celle que l'on trouve à l'abbaye de Belloc (au Pays Basque), également tenue par des bénédictins.

Nous descendons ensuite au village où nous stationnons à l'extrémité du port, face à l'embouchure de l'Aulne. Nous visitons l'église du XVIIème siècle, placée au cœur du cimetière marin. Une belle statue de la Vierge à l'Enfant, de facture moderne, est placée sur le portail d'accès au cimetière.

L'église de Landévennec.Le cimetière marin.Vierge de facture moderne, placée sur le portail du cimetière.

A l'intérieur, les poutres de la charpente sont sculptées en forme de têtes de crocodiles à leurs extrémités. Une statue de Saint Jacques retient notre attention, mais c'est surtout un immense tableau de la Cène qui constitue le principal centre d'intérêt en pénétrant dans l'église.

Les poutres de la charpente sont sculptées en forme de têtes de crocodiles à leurs extrémités.Saint Jacques.Un immense tableau de la Cène

Les vitraux ressemblent à ceux de l'abbaye, mais nous remarquons plus particulièrement l'un d'entre eux, qui représente une ancre, un poisson et un crabe...

Vitrail de l'église de Landévennec.

Nous mangeons dans le camion sur le port, tout en observant les nombreux pêcheurs à pied qui utilisent le gros sel pour pêcher les couteaux. Palmiers, figuiers, mimosas et camélias témoignent d'un micro-climat exceptionnel permettant le développement d'une végétation quasi méditerranéenne.

Évitant l'anse de Poulmic, occupée par la Marine Nationale, nous passons par Le Fret  pour prendre la D355 en direction de la pointe des Espagnols. Longeant la baie de Roscanvel, nous observons les pêcheurs à pieds qui profitent des grandes marées par s'adonner à leur activité favorite. De nombreux parcs à huîtres sont découverts à marée basse, face à l'île des Morts et à l'île Trébéron.

Pêche à pieds dans la baie de Roscanvel.De nombreux parcs à huîtres sont découverts à marée basse, face à l'île des Morts et à l'île Trébéron.

La baie de Roscanvel.

Nous parcourons ensuite, une jolie route en corniche jusqu'à la pointe des Espagnols, d'où nous avons un beau point de vue sur Brest et la rade du même nom. Nus enchaînons par la côte Ouest de la presqu'île, parsemée de forts. Nous arrivons un peu tard pour profiter de la couleur des tapis de bruyère. Belle vue sir les Pointes du Grand Gouin et du Toulinguet, ainsi que sur Camaret.

Un fort en pied de falaise, sur la côte Ouest de la Pointe des Espagnols.L'Anse de Camaret

Nous constatons que Camaret est investi par les forains, et que les camping-cars sont obligés de payer pour stationner. On enchaîne directement sur la Pointe de Penhir, où nous prenons tout notre temps pour profiter du paysage. Belle vue sur la Pointe de Dinan et le Cap de la Chèvre. A l'extrémité, vue plongeante sur les Tas de Pois. Chacun de ces trois rochers porte un nom: "Pen Glas" (la tête verte), "Ar Forc'h" (la fourche), et "Bern Id" (le tas de céréales)... Nous voyons la Pointe Saint Mathieu au Nord-ouest, souvenir de notre périple de 2005. La vue s'étend jusqu'aux îles d'Ouessant et de Molène. Nous remarquons un rocher dont le profil fait penser à un monstre qui voudrait croquer les voiliers de passage...

Pointe de Penhir.Pointe de Penhir.Pointe de Penhir.

Pointe de Penhir.Le monstre de PEnhir, avalera-t-il le voilier?

Les Tas de Pois.

Point de Penhir.

Nous revenons à Crozon pour aller nous installer sur l'aire de camping-cars de Morgat où nous passerons la nuit. Nous sommes nombreux, l'aire de service est bien conçue, et nous sommes à deux pas du port et des commerces.

Morgat est une petite station balnéaire, contiguë à Crozon, lovée au creux d'une superbe baie, lancée au début du XXème siècle par Armand Peugeot qui y fit construire des hôtels pour loger  ses cadres en vacances. Quelques villas bourgeoises témoignent encore de cet âge d'or.

Nous allons faire un petit tour à pied jusqu'au port, au-dessus duquel, les mouettes et les goélands font un ballet incessant.

La plage de Morgat à marée basse.Le port de Morgat.

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