Thermopyles - Trikeri - Météores

Samedi 12 Avril 2025

Nous prenons la route à 8H15 pour remonter vers le Sud.

Après Gravia (Γραβιά), juste avant d'arriver au village de Bralos (Μπράλος - 38°43'20.3'' Nord - 22°27'58.1'' Est, à  500m d'altitude), nous avons la chance de voir sur notre droite, la cime enneigée du Mont Parnasse qui culmine à 2457m d'altitude. Le mont Parnasse (ou simplement Parnasse, du grec ancien Παρνασσός / Parnassós) est une montagne du centre de la Grèce, qui surplombe la cité de Delphes. Particulièrement vénéré dans l'Antiquité, il était consacré à la fois au dieu Apollon et aux neuf Muses, dont il était l'une des deux résidences avec le mont Hélicon. Il fait partie des dix parcs nationaux de Grèce.

Mont Parnasse

Nous profitons de cette petite halte pour photographier un arbre de Judée, un arbre omniprésent depuis que nous sommes en Grèce.

Arbre de Judée

Il est 9H45 lorsque nous arrivons aux sources thermales des Thermopyles. Cette source sulfureuse, d'une température d'environ 35°C, est connue depuis l'antiquité. D'après la légende, Héraclès s'y serait jeté afin de se laver du poison de l'Hydre de Lerne dont il avait été imprégné. C'est ainsi que les eaux de ce cours d'eau seraient devenues chaudes...

Sources thermales des ThermopylesSources thermales des ThermopylesSources thermales des Thermopyles

Nous visitons le musée des Thermopyles, où nous pouvons voir un petit film qui nous raconte l'histoire des lieux. En raison de sa situation stratégique, le site des Thermopyles a été le théâtre de six batailles, dont cinq débouchèrent sur la victoire des armées voulant forcer le passage... La plus célèbre est la bataille qui s'est déroulée en 480 av. J.-C., au cours des guerres médiques qui opposèrent 1 000 soldats grecs menés par Léonidas 1er aux Perses de Xerxès 1er qui étaient plus de 200 000 et qui finirent par l'emporter.

Une statue de Léonidas est implantée juste à côté du musée.

Léonidas Léonidas

Nous reprenons la route à 11H30, et faisons une halte pour manger sur un parking au bord de l'autoroute avant de passer à Vólos, à l'entée de la péninsule du Pélion.

VolosVolos

Il n'est que 14H45 lorsque nous arrivons au camping de Kato Gatzea. Comme le camping se trouve en bord de mer, nous en profitons pour aller faire un petit tour à pied jusqu'au joli petit port de Kato Gatzea. Le site est idyllique, mais la température se rafraichît très sensiblement en fin d'après-midi.

Nous avons parcouru 224km dans la journée, soit 3549km depuis Itxassou.

Camping de Kato GatzeaPlage devant le camping de Kato GatzeaKato Gatzea

Nous mangeons un repas pantagruélique au restaurant du camping : fromage grillé pour la première entrée, gros haricots blancs à la sauce tomate pour la seconde, puis saucisse avec des poivrons, et pour terminer un gâteau à l'orange...

Dimanche 13 Avril 2025

Nous prenons la route à 8H30 pour aller jusqu'à l'extrémité Sud de la péninsule du Pélion. Assez rapidement, la route quitte le bord de mer pour s'élever jusqu'à 350m d'altitude environ, avant de revenir au bord de la côte au niveau de Milina (Μηλίνα).

Nous longeons un littoral splendide avec des maisons blanches au volets bleus qui se détachent sur le bleu de la mer.

Nous commençons à distinguer le village de Trikeri, implanté au sommet d'une colline, mais nous ne le rejoindrons pas directement par la route (ce serait trop facile...).

Trikeri

Avant que la route ne fasse un virage pour repartir vers le Nord en suivant la côte, nous prenons une route qui monte sur la gauche (39°05'44.0'' Nord - 23°05'42.0'' Est). 700m plus loin la route bascule sur le versant Sud, et nous conduit jusqu'à un grand parking en bord de mer où nous n'avons aucun mal à trouver de la place pour stationner : 39°05'21.5'' Nord - 23°04'14.3'' Est.

Parking Kiriaki

 Il est 10H00 lorsque nous démarrons en longeant le bord de mer pour rejoindre le petit port de Kiriaki.

KiriakiKiriakiKiriaki

Mais au lieu de visiter directement le village, nous empruntons un ancien chemin pavé qui va nous permettre de monter au village de Trikeri par la montagne.

Trikeri

Là haut, nous visitons en particulier l'église de Trikeri où de nombreuses icones décorent les murs intérieurs.

L'église de TrikeriL'église de Trikeri

Nous redescendons en faisant une grande boucle passant par un phare pour revenir à Kiriaki en longeant le bord de mer.

Nous arrivons ainsi dans un petit chantier naval. Alors que nous sommes dimanche, nous constatons que de nombreux ouvriers sont quand même au travail...

Chantier naval de KiriakiChantier naval de KiriakiChantier naval de Kiriaki

En arrivant au port de Kiriaki, nous observons un pêcheur qui est surveillé avec attention par les chats du quartier pendant qu'il découpe et nettoie un gros poisson au bord du quai.

Kiriaki

Nous constatons que les terrasses des restaurants se remplissent, et que le monde commence à arriver.

Nous sommes très contents de cette randonnée en boucle de 8,500km avec un peu moins de 300m de dénivelé.

Nous mangeons sur le parking dans le camping-car, avant de revenir au camping de Kato Gatzea par la même route que ce matin. Nous avons parcouru 110km dans la journée, soit 3659km depuis Itxassou.

Après-midi de repos au camping, pas de briefing le soir, mais quand même un apéro avec un cocktail préparé par Patrick.

Lundi 14 Avril 2025

Nous prenons la route dès 8H00 car nous avons constaté que la météo est bonne pour aujourd'hui dans les Météores, mais que les jours à venir seront beaucoup plus maussades... Notre objectif est donc d'arriver au plus vite au camping de Kalambaka, qui se trouve au pied des Météores.

Nous faisons quelques courses en passant à Volos, et nous nous accordons une pause café sur une aire d'autoroute avant Lárisa.

En arrivant à Kalambaka, les spectaculaires falaises des Météores se dressent devant nous.

Il est midi lorsque nous arrivons au camping où nous sommes gentiment accueillis sans problème malgré cette arrivée précoce. Nous avons parcouru 158km dans la journée, soit 3817km depuis Itxassou.

« Suspendus dans les airs » : c’est en grec le sens du mot "Meteora". Selon la légende locale, ces roches furent envoyées du ciel sur la terre par la Providence pour permettre aux ascètes de se retirer et de prier. Des monastères furent érigés par des moines dès le XIème siècle pour se protéger des invasions turques et albanaises, sur des formations rocheuses composées de « poudingue » (conglomérat formé de galets liés par un ciment sableux) dues à l'érosion il y a plus de 60 millions d'années.

Lors du grand renouveau de l'idéal érémitique au XVème siècle, vingt-quatre monastères avaient été bâtis au prix d'incroyables difficultés. Seuls six monastères sont encore en activité, ayant parfois été réoccupés après une période d'abandon : Agios Nikolaos Anapafsas (Saint-Nicolas), Agios Stefanos (Saint-Étienne), Agía Triáda (Sainte-Trinité), Roussanou, Varlaam et Grand Météore, ou monastère de la Transfiguration, qui est le plus grand et le plus ancien. C'est aussi le seul qui n'a jamais cessé d'être occupé depuis sa création. Vers 1920 les escaliers actuels furent aménagés pour en faciliter l'accès. Auparavant, les occupants montaient dans de grands paniers suspendus à des poulies et manœuvrés à l’aide de contrepoids.

Le site des Météores est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, et la région est incluse au sein du parc national des Tzoumérka, de la vallée de l'Achelóos, des Ágrafa et des Météores depuis 2018.

Dès 13H00, nous avons déjà fini de manger, et nous partons pour une splendide randonnée en boucle de 8,800km avec 400m de dénivelé, par des sentiers qui se faufilent au cœur de ce site majestueux.

Au coeur des Météores

Le monastère de Varlaam est particulièrement imposant, implanté à l'aplomb d'une impressionnante paroi rocheuse. Ce monastère porte le nom d'un moine qui s'installa sur ce piton rocheux, haut de 373m, au milieu du XIVème siècle et y bâtit une église et une cellule. Après lui, le site fut abandonné, mais en 1517, deux frères, Theophanes et Nektarios Apsarades, d'une famille puissante de Ioannina, réoccupèrent le site et y bâtirent le monastère actuel.

VarlaamVarlaam

Roussanou est également très impressionnant, avec une partie édifiée au sommet d'un piton rocheux. Il fut probablement occupé par un moine nommé "Roussanos" au XIVème siècle. Il a été agrandi et transformé en couvent en 1545 pour accueillir une relique de Sainte Barbe. Depuis 1988, une confrérie monastique de femmes a été établie dans ce monastère.

RoussanouRoussanouRoussanou

Le monastère Saint Nicolas (Agios Nikolaos Anapafsas) est lui aussi implanté au sommet de falaises spectaculaires, il se niche dans un décor minéral de toute beauté.

Saint Nicolas (Agios Nikolaos Anapafsas)

Le monastère de la Trinité (Agía Triáda) a été implanté sur un piton rocheux de 300 mètres de hauteur, il est complètement isolé des colonnes monolithiques et des collines voisines C'est le plus ancien parmi les monastères des Météores car il fut fondé entre 1458 et 1475 sur un site auparavant occupé par des ermites. Autrefois, l’ascension du rocher de la Sainte-Trinité se faisait au moyen d’une échelle de cordes et avec le filet traditionnel. En 1925, un escalier de 140 marches fut taillé dans le rocher pour en faciliter l'accès. Après avoir subi d'importants dégâts durant la Seconde Guerre mondiale, il a été restauré et réoccupé par des moines à partir de la fin des années 1970.

Particulièrement photogénique, il a servi de décor pour d'impressionnantes scènes des sagas de Tintin en 1961 et de James Bond en 1981...

Agia Triada - Sainte TrinitéAgia Triada - Sainte Trinité

Pour 16H15 nous sommes de retour au camping, où de nombreux équipages sont en train de jouer aux boules.

Mardi 15 Avril 2025

Nous partons en autocar dès 9H00, sous une petite pluie fine, pour aller visiter quelques monastères, en fonction des jours d'ouvertures de chacune. Nous ne pourrons donc pas aller au monastère du Grand Météore, car c'est jour de fermeture... Mais peu importe, car la visite de tous les monastères ne semble pas s'imposer pour avoir une idée de ce qu'ils représentent.

Nous commençons donc par visiter le monastère Saint Nicolas (Agios Nikolaos Anapafsas), où nous accédons au terme d'une sévère montée. À l'intérieur, les fresques sont omniprésentes, et nous sommes particulièrement marqués par le réalisme atroce de la grande composition du jugement dernier.

Le monastère Saint Nicolas (Agios Nikolaos Anapafsas)Le monastère Saint Nicolas (Agios Nikolaos Anapafsas)

Nous visitons ensuite Varlaam où nous accédons par une rampe creusée dans le rocher. Selon la légende, 22 années furent nécessaires pour approvisionner les matériaux destinés à la construction de son catholicon. Surmonté de deux coupoles successives, il comprend du mobilier en bois incrusté de nacre et d'ivoire. Ses fresques sont de Frango Catellano, l'un des maîtres de l'art post-byzantin. Celles du narthex évoquent des scènes du jugement dernier.

VarlaamVarlaamVarlaam

Nous y découvrons une salle particulière où nous pouvons observer un tonneau qui pouvait contenir 12 000 litres de vin. Deux tableaux représentent des religieux qui vendangent ou soutirent le vin d'une barrique.

VarlaamTonneau de VarlaamVarlaam

Notre troisième étape sera consacrée au monastère dédié à Agios Stefanos (Saint-Étienne) : un véritable château fort dressé sur un rocher, où nous accédons en franchissant un pont de pierre. Il abrite une communauté monastique féminine, où les nonnes cultivent la tradition de la peinture d'icones et du chant sacré. Les fresques sont récentes et présentent des couleurs très vives, alors que l'iconostase est en bois d'époque.

Pour 13H00 nous sommes de retour au camping pour manger, alors que l'après-midi sera principalement consacré au traitement des photos.

Mercredi 16 Avril 2025

Pas de route à faire aujourd'hui.

Nous partons donc depuis le camping pour aller voir trois monastères relativement proches, prétexte pour faire un petit tour à pied.

Nous découvrons ainsi le monastère de Saint Grégoire le théologien (Agios Grigorios), où subsistent des structures en bois en surplomb de la falaise, avec quelques vestiges d'échelles.

Le monastère de Saint Grégoire (Agios Grigorios)Le monastère de Saint Grégoire (Agios Grigorios)Le monastère de Saint Grégoire (Agios Grigorios)Le monastère de Saint Grégoire (Agios Grigorios)

Nous voyons également le monastère Agios Nikolaos Bantova qui est inséré en hauteur dans une falaise. Il a été fondé au XIVème siècle, à l'emplacement d'un ancien ermitage. Alors qu'il était à l'abandon au milieu du XIXème siècle, il a été rénové  en 1876, grâce à la participation du moine Ignace, qui a financé également la décoration du catholicon en 1881, et plus tard en 1893, grâce à la première religieuse des Météores : Eugénie.

En 1943, tandis que le Monastère était presque totalement déserté, il a été détruit par un bombardement, et seul le catholicon qui se trouvait dans le rocher a été sauvé. Récemment, aussi bien l’église que les cellules monastiques ont été restaurées aux frais du Monastère de Agía Triáda, et de nouvelles fresques ont été réalisées par le peintre Emmanuel Zacharioudakis, en 2001.

Le monastère Agios Nikolaos BantovaLe monastère Agios Nikolaos Bantova

Nous passons ensuite au pied du monastère Saint Antoine (Agios Antionos), plus proche de nous, mais dont l'accès est interdit au public. Il date du XIVème siècle, mais il a été bien restauré.

Le monastère Saint Antoine (Agios Antionos)Le monastère Saint Antoine (Agios Antionos)

De retour au camping, nous sommes une dizaine pour partager un repas à la façon d'une auberge espagnole. Nous n'oublierons pas de si tôt les pommes de terre au lard mitonnées par Madeleine.

Cerise sur le gâteau : le soleil fait son grand retour !

 

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