Castelnou - Ille sur Têt - Gorges de Galamus - Château de Quéribus.

 

Vendredi 28 octobre

Nous quittons Sainte Colombe de la Commanderie dès 8H30.

Le village de castenou dominé par son château.Dans les rues de Castelnou.Un chat veille sur Castelnou...

Nous débutons la journée en visitant à 7km de là, le village de Castelnou. Datant du XIème siècle, il est dominé par un château et ceinturé de remparts. Très investi par l'artisanat d'art et la restauration (de bouche), ce village n'en demeure pas moins un petit bijou aux ruelles étroites et pavées, qui escaladent ce site magnifique.

Porte d'entrée dans la muraille d'enceinte de Castelnou.Porte d'entrée dans la muraille d'enceinte de Castelnou.Dans les rues de Castelnou.

Dans les rues pavées de Castelnou.Dans les rues de Castelnou, remarquer le four à pain qui se trouve en saillie de la façade.Dans les rues de Castelnou.

A l'extérieur de l'enceinte fortifiée, nous allons voir l'église paroissiale Sainte Marie de Mercadal, qui date des XIII et XIVèmes siècles, où nous admirons la superbe porte à ferrures, surmontée par un cadran solaire daté de 1828.

L'église Sainte Marie de Mercadal, de Castelnou.Détail de la porte de l'église.

9H45 Nous repartons pour l'Ille sur Têt (10H15 - 22km), où nous parcourons les ruelles de la ville médiévale, pour dénicher le "Cagaïre d'Ille"...  Ce personnage sculpté dans du marbre rose, occupé à satisfaire des besoins naturels, est scellé sur la façade d'une maison, à l'angle des rues du Malpas et du Carme. Nous trouvons ensuite, les "Enamourats" (les Amoureux), dans la rue du même nom, qui furent peut-être l'enseigne d'une ancienne maison close...

Le "Cagaïre d'Ille"...Les "Enamourats".

Nous remarquons au passage, le portail de marbre de style baroque espagnol (datant de 1770), de  l'église Saint Etienne de Padraguet. Cet édifice, déjà cité en 982, a été reconstruit une première fois au XI° siècle, puis rebâti entièrement entre 1664 et 1697. Il fut consacré en 1736. Un cadran solaire en forme de médaillon est placé au dessus du portail, et au-dessous d'une ouverture circulaire. Le clocher tour de l'église conserve pas moins de 18 cloches, toutes en bronze.

La façade de l'église Saint Etienne de Padraguet d'Ille sur Têt.Le portail de l'église Saint Etienne de Padraguet d'Ille sur Têt.

11H00 Nous quittons le parking d'Ille sur Têt, prenant la route de Bélesta. Sur la droite, une table d'orientation illustre le point de vue sur les orgues à l'Est et le Canigou à l'Ouest.

Les orgues d'Ille sur Têt.Les orgues d'Ille sur Têt.Vue sur le Canigou à l'Ouest.

Entre Bélesta et Caramany, nous nous régalons des couleurs du vignoble AOC Roussillon Village...

Bélesta.Le vignoble AOC Roussillon Village en livrée automnale...Caramany.

Avant d'atteindre Caramany, nous avons le temps d'apercevoir au loin, le château de Quéribus.

12H30 - 45km Nous nous arrêtons à la sortie d'Ansignan pour manger... Nous allons voir le magnifique pont-aqueduc d'origine romaine constitué de 29 arches, et qui mesure 170 mètres de long, pour 15 mètres de hauteur par rapport au niveau de l'Agly. Il a été construit entre 220 et 270 après J.C. (probablement modifié  au XIIIème siècle) pour irriguer les terres d'une villa, propriété d'un certain "Ansinius", dont le nom est à l'origine de celui du village.

L'aqueduc d'Ansignan.L'aqueduc d'Ansignan.L'aqueduc d'Ansignan.

14H20 - 57km Après avoir traversé Saint Paul de Fenouillet, nous nous arrêtons à l'entrée des gorges de Galamus que nous allons visiter en vélo... L'Agly, ou "rivière des aigles", coule au fond des gorges de Galamus, constituées de parois impressionnantes qui approchent en certains endroits les 500 mètres de hauteur. C'est en 1892 que fût achevé le percement de la route où les véhicules se croisent avec difficulté, et où la hauteur est insuffisante pour passer en camping-car. C'est un certain "Ventura", entrepreneur espagnol, qui réalisa ce travail de titan, incluant le percement du tunnel d'accès, avec seulement sept ouvriers!

Nous repérons, en contre-bas de la route, l'ermitage Saint Antoine, niché à flanc de falaise. Il fut fondé au VIIIème siècle, par des ermites venus chercher, dans la sévérité de ce décor, un isolement propice à leur recueillement.

Les gorges de Galamus.Les gorges de Galamus.

L'ermitage Saint Antoine, dans les gorges de Galamus.L'ermitage Saint Antoine, dans les gorges de Galamus.

15H30 Nous redescendons à Saint Paul de Fenouillet, et passons à Maury pour monter au château de Quéribus, dressé tel une dent, sur un piton rocheux à 782 mètres d'altitude, dominant la plaine du Roussillon.

Site magnifique et visite (5€) très intéressante avec un audio-guide (1 seul (4€) suffit pour 2 personnes).

Le château de Quéribus.

Le château de Quéribus est le dernier château-refuge des Cathares, qui ne succomba que onze ans après Montségur. Mentionné dès 1020, il appartint comme Peyrepertuse, aux comtes de Besalu, puis de Barcelone, puis au roi d'Aragon. Très isolé, il ne fut pas attaqué pendant la croisade... Au printemps 1255, à la demande de Saint Louis, le sénéchal de Carcassonne Pierre d'Auteuil, appuyé par le sénéchal de Beaucaire assiégea la dernière forteresse cathare tenue par Chabert de Barbeira et la bombarda... Les versions divergent sur la chute de Quéribus... Pour les uns, vers août 1255, manquant d'eau, Chabert de Barbeira aurait négocié sa reddition par l'intermédiaire d' Olivier de Termes, obtenant que tous les occupants du château aient la vie sauve. Pour les autres, c'est en mars 1256 que Chabert de Barbeira, attiré dans un guet-apens et fait prisonnier par son ex-ami, Olivier de Terme, aurait rendu Quéribus et Puilaurens en échange de sa liberté... Après quarante sept ans de lutte armée et de persécutions, le Catharisme perdait ainsi son ultime défenseur. Le château, devenu forteresse royale, fut abandonné lors du traité des Pyrénées en 1659.

Le château de Quéribus.

 

Des plates-formes extérieures, la vue est magnifique et s'étend de la Méditerranée au Canigou.

Vue sur le col du Grau de Maury.Vue sur le Canigou.

Dès l'entrée du château, nous pouvons remarquer avec étonnement, la présence de boulets, scellés dans le mur qui domine la porte d'accès... Après avoir franchi la triple enceinte, nous atteignons le donjon, flanqué d'une tour carrée du XIIIème dans laquelle notre surprise est à la mesure de la beauté de notre découverte... Nous pénétrons dans une  vaste salle gothique, dont le plafond repose sur un unique pilier central cylindrique, dont le couronnement s'épanouit en huit nervures à la manière d'un palmier...

Le pilier central cylindrique.Le plafond de la salle gothique.

 

Dans un premier temps, nous décidons de passer la nuit sur le parking au pied du château, et dans la soirée, nous bénéficions d'un magnifique coucher de soleil...

Lumière du couchant sur le château de Quéribus.

Dans la soirée, les rafales de vent nous bercent avec vigueur,  à 19H30, nous descendons pour nous mettre à l'abri chez le curé d'à côté... Celui de Cucugnan! Nous nous installons sur un parking à l'entrée du village pour passer une excellente nuit (79Km).

 

 

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