Bacalhôa Buddha Eden Garden - Moulins de Pinhôa - Peniche
Lundi 14 novembre 2022
Après avoir fait la vidange et le plein d'eau, nous démarrons sous un ciel gris vers 8H00. Il ne nous faut qu'une petite demi-heure pour rejoindre le Bacalhôa Buddha Eden Garden (39°16'33,2'' Nord - 9°08'24.2'' Ouest). Nous attendons l'ouverture à 9H00 pour entrer (5€ / personne).
Nous découvrons alors un parc aménagé sur 35 hectares, dans un site vallonné où le paysagiste a réalisé un travail exceptionnel.
Nous commençons cette visite en longeant un bassin où nous pouvons voir de nombreuses carpes japonaises "koï" particulièrement colorées. Reine des poissons d’ornement, la carpe koï est très convoitée dans les jardins japonais du monde entier car elle est réputée apporter la paix et la sérénité. Sa grande taille, ses couleurs vives et sa longévité en font un animal japonais hors pair. Ce poisson emblématique représente à la fois la bravoure, la persévérance, le courage et l’amour.
Nous traversons ensuite une bambouseraie où nous avons particulièrement apprécié les statues d'art africain.
Ce secteur du jardin mérite sans aucun doute beaucoup plus de photos, une page spécifique complémentaire leur est consacrée, on peut la consulter en suivant ce lien : Galerie d'art africain - Bacalhôa Buddha Eden Garden
Un peu plus loin, nous admirons un troupeau d'éléphants plus vrais que nature, des girafes, des buffles, des rhinocéros, des hippopotames, de crocodiles et divers autres animaux, tous réalisés en métal...
Le parcours nous conduit ensuite vers des zones plus ouvertes où les décors sont d'inspiration orientale...
Une armée de soldats bleus retient particulièrement notre attention... Il faut savoir que ce jardin a été créé en réaction à la destruction des Bouddhas de Bâmiyân en 2001. C’était l’un des monuments les plus connus d’Afghanistan. Deux bouddhas géants sculptés dans la paroi d’une falaise, symboles du patrimoine pré-islamique du pays. Ils ont été dynamités à l'explosif par les Talibans en 2001. Une histoire longue de 1 400 ans réduite en poussière, en quelques secondes...
Il faut préciser que ces 600 guerriers n’ont pas toujours été bleus. Le Buddha Eden est en perpétuelle évolution.
Un immense Buddha couché est implanté en hauteur, donnant l'impression que cet incroyable jardin est placé sous sa protection...
Nous avons cheminé durant 2H30 dans cet univers étonnant, et nous sommes enchantés de notre visite qui aurait du se terminer par une dégustation de vin, mais, selon un employé, il nous faudrait attendre pour en profiter...
Nous rentrons donc directement au camping-car pour manger sur l'immense parking du Bacalhôa Buddha Eden Garden, un site à ne pas manquer lorsqu'on passe à proximité...
Nous reprenons la route à 12H45, et nous faisons une halte aux moulins de Pinhôa (39°14'57.4" Nord - 9°14'17.8" Ouest) où nous arrivons à 13H20.
Le village de Pinhôa est situé à l'est de Lourinhã. C'est le comté possédant le plus grand nombre de moulins à vent. Sur les 5 moulins qui sont accessibles, 3 d'entre eux ont gardé leur activité traditionnelle. Un moulin a été transformé en bar et un autre en maison de vacances. Des travaux de restauration ont été effectués en avril 2000 : pavage des espaces extérieurs, construction de toilettes et de four, remplacement des mâts et remplacements des portes intérieures et extérieures. Il est possible de parler avec le meunier qui peut mettre le moulin en marche (s'il y a du vent) et expliquer le fonctionnement et le travail des meules pour le maïs ou pour le blé, mais hélas, aujourd'hui, les 5 moulins sont fermés...
Pour faire fonctionner leur moulin, les meuniers s'appuyaient sur le son produit par des pots en terre cuite appelés "buzios" pour évaluer la vitesse et la direction du vent. Ils pouvaient ainsi ajuster les voiles afin de gérer la vitesse de rotation des meules... Si celles-ci tournent trop vite, la chaleur qui en résulte gâche le grain et la farine... Nous pouvons voir ces "buzios", attachés à l'extrémité des ailes des moulins de Pinhôa. Nous aurions bien voulu les entendre sonner, mais ce sera pour une prochaine fois...
Nous rejoignons Peniche, où nous allons nous installer au Peniche Motorhome Park à 14H00 (39°21'58.54" Nord - 9°22'45.4" Ouest). Située au cœur de Peniche, cette aire est parfaitement sécurisée (portail à code fermé à partir de 19H00), le sol est entièrement bétonné, tout est propre, il y a de l'électricité à chaque emplacement, et tout cela pour 10€ la nuit. La vidange et l'eau potable sont inclues dans le prix, mais l'utilisation des WC (0,50€) ou la douche (1€) sont à payer en supplément avec des pièces dans un monnayeur. Nous sommes gentiment accueillis par le gardien qui parle français et nous donne toutes les consignes pour notre séjour. aucun doute, nous sommes près de la mer, car les goélands sont omniprésents...
Il est 14H30, et nous enfourchons déja nos vélos, bien que le temps soit couvert, mais la pluie est annoncée pour la soirée... Nous commençons notre tour en passant devant la presqu'île de Papôa avant de longer la côte rocheuse jusqu'au cap Carvoeiro où les cormorans sont posés sur une pointe rocheuse. L'île de Berlenga se trouve à une dizaine de kilomètres au large en face de nous direction Nord-ouest.
Une piste en terre nous permet de passer à côté de quelques criques étroites et encaissées, avant de rejoindre le fort de Peniche qui date du 17ème siècle, et qui a été construit pour assurer la défense du Portugal. Cette forteresse devint une prison politique pendant la période de dictature au Portugal..
Juste en face, les maisons colorées du quartier de Bairro do Visconde animent le paysage. Cet ancien quartier de pêcheurs est construit en tête de falaises, mais hélas, le manque de soleil ne nous permet pas d' apprécier vraiment le paysage...
Au-delà du port, notre conclusion est sans appel, l'environnement est décevant. Il y a de nombreux entrepôts relativement mal entretenus, des odeurs nauséabondes, et nous décidons de rentrer directement à l'aire de camping-cars. Nous pensions passer la journée de demain à Peniche, mais nous mettrons les voiles plus tôt que prévu...