Conimbriga - Batalha
Vendredi 23 mars 2018
Nous quittons le camping de Nabainhos dès 8H30 après avoir passé la nuit dans un calme absolu. La N17 est très mauvaise, mais nous parvenons quand même à rejoindre Coimbra sans problème.
Nous arrivons sur le parking des ruines romaines de Conimbriga (40°05'55,3'' Nord - 8°29'22,8'' Ouest) à 11H15 après un trajet sous la pluie et dans le brouillard...
Nous mettons deux heures pour visiter les ruines de Conimbriga qui datent du 1er siècle après JC. Nous y découvrons les restes de plusieurs maisons avec au centre le péristyle et certaines pièces où subsiste un pavage en mosaïque.
Nous remarquons sur le sol, des pierres creusées en rosace qui servaient de plaques d'égout.
Nous observons les thermes de l'aqueduc, les thermes Sud et le forum avant de rejoindre le joyau de ce site : la maison des jeux d'eau.
Protégées par une toiture métallique, les ruines de cette villa se distinguent par leurs mosaïques représentant de scènes de chasse ainsi que quelques personnages héroïques.
Nous avons également constaté l'omniprésence des rouges-queues noirs, ainsi que de la Linaire couchée, du Muscari à toupet, et un énorme pied d'Orchis géant. Quelques orangers situés devant l'entrée du site attirent également notre attention...
Nous mangeons avant de reprendre la route vers 14H30 pour arriver à Batalha une heure plus tard.
Il nous faudra plus d'une heure pour visiter le magnifique monastère. Bien que dépourvu de clocher comme l'imposait la règle des dominicains, il présente une multitude de pinacles, d'arcs-boutants et de balustrades ajourées qui soulignent des fenêtres gothiques flamboyantes.
Nous commençons par observer en détail le portail surmonté d'un tympan où nous trouvons le Christ en majesté entouré des évangélistes. Sur les côtés sont représentés les douze apôtres.
Les voussures sont décorées d'une multitude d'anges, de prophètes, rois et saints... Nous nous attachons à détailler plus particulièrement les nombreux anges musiciens.
Lorsque nous pénétrons dans la nef, sa hauteur et sa longueur nous saisissent immédiatement, ainsi que la couleur et la modernité des vitraux.
Sur la droite, la chapelle du fondateur est éclairée d'un grand vitrail. Au centre de la chapelle se trouve l'imposant tombeau du roi Jean 1er et de sa femme.
Le roi Jean 1er fit édifier ce monastère en 1385 pour remercier la Vierge Marie de sa victoire sur les Castillans à la bataille d'Aljubarrota. Finalement, la construction de cet ensemble monastique fut pendant deux siècles le grand chantier de la monarchie portugaise.
Nous poursuivons notre visite par le cloître royal qui allie les styles gothique et manuélin. La balustrade à fleurs de lys et les pinacles fleuris créent une certaine harmonie avec les remplages manuélins des arcades, ajourés comme des broderies. Les colonnettes qui soutiennent les remplages sont ornées de torsades, de perles et d'écailles.
La salle capitulaire abrite la tombe du soldat inconnu contenant deux corps, l'un tombé en Afrique et l'autre qui est mort en France. Deux soldats parfaitement immobiles veillent sur leurs dépouilles.
Le cloître d'Alphonse V est de facture beaucoup moins ostentatoire.
Nous terminons la visite par les chapelles inachevées où nous découvrons un portail gothique orné de décorations manuélines d'une rare exubérance. La rotonde octogonale est entourée de sept chapelles séparées par des piliers couverts de motifs ciselés dans la pierre, mais qui n'ont jamais été achevés.
Nous avons remarqué de nombreuses marques sur le sol du cloître, et nous avons également repéré de très nombreuses marques de tâcherons sur les murs extérieurs du monastère.
Nous restons sur place pour dormir (39°39'40,7'' Nord - 8°49'29,6'' Ouest), et essuyons une belle tempête de vent et de pluie dans la soirée.
Nous avons parcouru 218 km dans la journée et 1002 km depuis Bardos.
Visualisation du tracé interactif grâce au travail de