Vannes - Le Hézo - Île Tascon

Vannes - Le Hézo - Île Tascon

Dimanche 9 août 2009

Nous revenons à Vannes, où nous commençons par faire le marché, sans oublier d'acheter un "kouign amann" de chez Le Brun (9 rue Saint Vincent)...

Nous faisons un tour dans la vieille ville où nous apprécions les nombreuses maisons à colombages, dont les plus anciennes datent du XVème siècle. Les plus remarquables, compte tenu du soin apporté au décor, et en particulier sur les encorbellements, datent du XVIème siècle. L'une des plus célèbres, située à l'angle de la rue Noé, est ornée de deux personnages en bois sculpté polychrome, surnommés "Vannes et sa femme"...

La maison de "Vannes et sa femme"...Vannes et sa femme

Maisons à colombagesMaisons à colombages.Maisons à colombages.

Maisons en remontant dans la ville close depuis la porte Prison.La boutique d'un horloger...Les remparts et les jardins à la française.

Nous franchissant la porte Saint-Vincent, qui fut aménagée entre 1620 et 1624 dans la muraille qui clôt la ville au sud, face au port. Un siècle plus tard, rongée par la mer, elle a été restaurée par l'ingénieur Duchemin qui conserve la façade ancienne, de style baroque. La statue actuelle de Saint Vincent Ferrier, patron de la ville a été placée dans la niche supérieure en 1891. C'est en cette même année, que blason aux armes de la ville a été posé dans la partie centrale. 

Nous allons jeter un oeil sur le port, dédié aux bateaux de plaisance.

Le port de plaisance

Nous longeons les remparts, magnifiquement fleuris, qui furent aménagés en jardins à la française dans les années 1950, sur décision de Francis Decker, alors maire de Vannes. C'est à la fin du XIVème siècle que Jean IV, duc de Bretagne s'est employé à doter la ville de Vannes d'une nouvelle ceinture de remparts, s'étendant de la porte Saint-Salomon à la tour Poudrière. Il décida alors de renforcer l'enceinte urbaine en intégrant une forteresse: le château de l'Hermine, qui fut achevé en 1387. Initialement demeure du duc, il servit de résidence aux capitaines et gouverneurs de la ville qui, par manque d'entretien le laissèrent se dégrader... En 1769, ses ruines furent vendues au Sieur Lagorce, qui construisit à cet emplacement, l'hôtel particulier visible aujourd'hui.

Le chateau de l'Hermine et les jardins à la française.Le chateau de l'Hermine et les jardins à la française.Le chateau de l'Hermine et les jardins à la française.

Les remparts et les jardins à la française.Les remparts et les jardins à la française.

Nous passons devant les lavoirs de la Garenne, aménagés sur la Marle,  en contrebas des remparts. Malgré leur apparence ancienne, il ont été construits entre 1817 et 1821. Ils se compose d'une galerie, couverte d'une toiture d'ardoises qui suit la courbe de la rivière, et d'un étage avec une façade en pans de bois. C'est sous cette galerie que prenaient place les nombreuses "laveuses" ou lavandières vannetaises. Le nombre important de souches de cheminées indique l'emplacement des buanderies. Depuis 1928, les lavoirs de la Garenne sont propriété communale et abritent aujourd'hui le service Animation du patrimoine de la Ville de Vannes.

Les lavoirs de la Garenneles lavoirs de la Garenne

Nous revenons dans la ville close en franchissant la la porte Prison. Située sur la première enceinte du IIIème siècle, une porte existait probablement à cet emplacement à l'époque gallo-romaine. Appelée au Moyen Âge "Saint-Patern", du nom du quartier hors les murs qu'elle desservait, la porte Prison fut de tout temps l'un des principaux accès à la ville close. Pendant des siècles, elle fut le passage obligé pour les marchands en provenance de Rennes ou de Nantes. Au XIV° siècle et au début du XV° siècle, la porte et ses tours furent dotées de mâchicoulis, puis de bouches-à-feux et d'un écusson aux armes de Bretagne aujourd'hui illisible. Cette porte était commandée par un double système de ponts-levis à balanciers, mus par des longues flèches de bois qui venaient s'encastrer dans les hautes rainures encore visibles à ce jour. Son nom changea quand les salles du premier étage devinrent la prison des hommes. Sous la Révolution, les suspects et les condamnés y furent enfermés : des religieux, des prêtres réfractaires dont Pierre-René Rogue ou des royalistes comme l'état-major des émigrés débarqués à Quiberon en 1795. Elle est classé monument historique depuis le 2 mai 1912.

La porte PrisonLa porte Prison

Le midi, nous dégustons en compagnie de Maylis et Nico, de délicieuses crevettes au pamplemousse et au lait de coco, accompagnées d'avocats, le tout mitonné par Christiane...

L'après-midi, nous repartons en direction de Sarzeau, et faisons étape au Hézo (sur un parking à côté du cimetière). De là, nous faisons un petit tour à pied jusqu'à la pointe de la Garenne.

Ensuite, nous prenons les vélos, et partant par le moulin de l'étang du Hézo (qui date du XVIIIème siècle), nous passons à La Villeneuve pour rejoindre le Passage de Saint Armel, mais cette fois-ci sur la rive opposée à celle où nous étions hier...

Le moulin de l'étang du HézoLe Passage

Nous revenons un peu sur nos pas, et prenons à droite pour passer à Lasné, et rejoindre l'île Tascon, où nous accédons par une chaussée submersible qui ne découverte que 2 heures avant et après la marée basse...

La chaussée submersible de l'île Tascon.En route pour l'île Tascon.

Il ne nous reste plus qu'à revenir retrouver le camion au Hézo. De là nous repartons pour Saint Armel, où nous allons nous installer au bord du golfe, à côté de l'aire de pique-nique située à l'extrémité Nord du marais de Lasné, où passe le sentier du littoral.

Nous avons le plaisir de voir passer des vols d'ibis sacrés, et devant nous, nous pouvons observer durant toute la soirée: des vanneaux huppés, des aigrettes, des hérons cendrés, des chevaliers gambette et des courlis... Le spectacle est superbe, et nous passons la soirée tout seul au bord du golfe, avec en prime, un magnifique coucher de soleil...

Observation des oiseaux au couchant...Un ibis sacré en vol

CouchantLumière

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