Oualidia - El Jadida - Casablanca - Rabat - Assilah
Lundi 1er avril 2024
Nous quittons le camping vers 8H30, et prenons la route côtière qui va nous mener dans un premier temps jusqu'à Safi. Nous apercevons au passage le petit port isolé de Bhaibah (ou Bhibah sur la carte), avec ses barques bleues échouées sur le sable.
Nous faisons une halte à Safi pour aller voir la fameuse "Colline des Potiers". Nous avons du mal à suivre le road-book et bataillons pour arriver au parking. Finalement, le site ne nous enchante guère, et de toutes façons nous n'avons pas l'intention d'acheter des poteries… Nous repartons donc un quart d'heure plus tard, en refusant de payer le stationnement à un pseudo gardien de parking qui est sans aucun doute gratuit !
Il est 12H50 lorsque nous nous arrêtons pour manger à côté du phare du Cap Beddouza.
Après le repas, nous faisons un petit tour le long des falaises vertigineuses où pêchent quelques autochtones.
Nous trouvons quelques fleurs telles que les Iris faux Sisyrhinque, la Frankénie hirsute, la Bugrane à crête et la Centaurée bordée de noir.
Nous avons aussi le plaisir de retrouver quelques écureuils indiens, comme à Aglou plage.
Nous reprenons la route à 14H20, en continuant à suivre le littoral jusqu'à Oualidia où nous stationnons sur un parking avec de nombreux autres camping-cars.
Nous partons faire un petit tour en vélo. Nous trouvons quelques légumes à acheter dans le centre ville, et profitons d'un beau point de vue sur la côte depuis les hauteurs.
Nous redescendons en bordure de mer, et observons les barques de pêcheurs échouées sur le sable, car en ce moment la mer est trop forte pour sortir.
Le soir, nous mangeons dans un restaurant situé à côté de notre bivouac, mais malgré l'abondance de poissons et fruits de mer, c'est le pire repas que nous avons fait durant tout notre séjour ! Nous ne mangeons donc pratiquement rien, ce qui semble être la meilleure solution pour éviter d'être malade...
Mardi 2 avril 2024
Nous prenons la route vers 8H00 en continuant à longer le littoral. Il y a des marais salants et de nombreuses lagunes où nous voyons à deux reprises des flamands roses.
Nous traversons une zone très cultivée où il y a des céréales et des cultures potagères.
Il est 10H25 lorsque nous arrivons à El Jadida.
Nous allons visiter la ville portugaise en commençant par faire le tour des remparts.
Nous dominons le port où les barques colorées attendent leur prochain départ à la pêche.
Une fois encore, nous repérons la présence d'une petite fleur discrète : la Linaire du Maroc.
Nous parcourons ensuite l'intérieur qui se résume à une rue principale et un quartier juif où nous remarquons en particulier quelques belles portes. Nous y observons également quelques oeuvres de street-art...
La célèbre citerne portugaise ne se visite plus depuis 2019 pour cause de travaux (dont nous ne voyons cependant aucune trace)…
En revenant au camping-car, nous observons les forces auxiliaires qui semblent redoubler de vigilance depuis le toit de leur véhicule…
Nous mangeons dans le camping-car car nous sommes garés en bord de mer, et nous pouvons voir les bateaux de pêche qui rentrent au port.
Nous redémarrons à 13H25 pour rejoindre notre prochain camping à Mohammedia où nous arrivons à 15H40.
Mercredi 3 avril 2024
Nous partons à 8H00 en autobus pour rejoindre Casablanca, une mégapole qui ne présente pas beaucoup d'intérêt.
Le bus nous dépose devant la mosquée Hassan II, un édifice particulièrement imposant, construit en partie sur la mer. C'est la seconde plus grand mosquée dans le monde après celle de La Mecque, son minaret mesure 210m de haut. C'est aussi l'une des rares mosquée qui puisse être visitée par les non-musulmans au Maroc. Inaugurée en 1993, elle a été construite par la société Bouygues associée avec des artisans et ouvriers marocains en seulement 5 ans, selon la conception d'un architecte français : Michel Pinseau.
La salle de prière comprend trois nefs et 78 piliers, ce qui donne l'impression de se trouver dans une cathédrale. Les hommes prient au rez-de-chaussée tandis que les femmes se trouvent dans les mezzanines. Elle peut accueillir 25 000 fidèles, mais il peut également y avoir 80 000 fidèles supplémentaires rassemblés sur l'esplanade. La décoration est splendide, et le toit peut s'ouvrir entièrement lorsqu'il y a des fortes chaleurs.
Nous visitons également la salle des ablutions qui se trouve au sous-sol, telle une crypte. On y trouve 41 fontaines en forme de fleur de lotus.
Notre excellent guide nous transmet une vision de sa religion qui rejoint des valeurs universelles. Son discours est émotionnant, tant il est empreint de sincérité, de profondeur, de bonté et de tolérance.
Nous reprenons le bus pour rejoindre Rabat, la capitale du Maroc, et lieu de résidence du roi, du moins lorsqu'il se trouve au Maroc... Le contraste avec le reste du pays est saisissant par la propreté exemplaire de la ville. Le moindre papier sur le trottoir ou la moindre feuille sur une pelouse sont immédiatement ramassés par des agents de nettoyage omniprésents…
Nous commençons par aller voir la tour Hassan et le mausolée de Mohammed V.
La tour Hassan semble un peu massive, mais c'est parce qu'elle est inachevée, tout comme la mosquée qu'elle devait dominer, dont il ne reste que la base des colonnes.
Juste en face, nous allons voir le mausolée de Mohammed V, père de l'indépendance marocaine. Il y a également les tombeaux de ses fils dont Hassan II. La salle est couverte d'une splendide coupole en bois d'acajou et de cèdre, revêtue de feuilles d'or, avec des verres colorés qui laissent passer la lumière.
Nous passons devant le théâtre de Rabat, un édifice d'architecture contemporaine qui prend la forme d'une tête de serpent. Il a été conçu par l'architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, hélas décédée en 2016, sans avoir pu voir l'achèvement de son projet. Ce théâtre fait partie du programme national de développement de la culture du roi du Maroc, Mohammed VI, dans une démarche intégrative et durable de la vallée du Bouregreg. On peut le considérer comme « l’équivalent africain de l’Opéra de Sydney ». Il comprend un théâtre de 1 800 places, un amphithéâtre en plein air de 7 000 places.
Nous ne pouvons pas louper la silhouette élancée de la tour Mohammed VI, un bâtiment futuriste évoquant une fusée sur son pas de tir, qui se dresse à environ 1km au Sud-est du théâtre, mais sur la commune de Salé. Atteignant une hauteur de 255 mètres, cette tour conçue par Othman Benjelloun, a été pensée pour d'être visible à 50 kilomètres à la ronde. Les architectes de la tour sont l'espagnol Rafael de la Hoz et le marocain Hakim Benjelloun. Elle devait être la plus haute tour d'Afrique, mais durant sa construction et avant même son achèvement, elle a été dépassée par la tour "Iconic Tower" qui se trouve en Égypte. Elle reste cependant la plus haute tour du Maroc (nettement plus haute que le minaret de la mosquée Hassan II de Casablanca qui culmine à 210m).
Nous allons ensuite visiter la Casbah des Oudaïas, une citadelle qui fut occupée par un contingent d'une tribu éponyme pour protéger la ville. Maisons aux murs de couleur blanche ponctués de jaune et de bleu, chats errants, portes splendides, tout est calme dans ce secteur.
Nous déambulons jusqu'à la plate-forme du sémaphore qui domine l'embouchure de l'oued Bou Regreg. En face, nous pouvons voir un petit port de pêche de Salé, ainsi que l'immense cimetière qui s'étale face à la mer.
Nous traversons le jardin des Oudaïas planté de citronniers, de palmiers, de cyprès, de Daturas et d'herbes aromatiques, en particulier la citronnelle qui exhale un délicieux parfum.
Nous passons en autobus dans l'enceinte du Palais Royal avant de rentrer au camping de Mohammedia vers 18H00.
Nous aimons surtout les paysages de montagne et la nature, mais il aurait été dommage de ne pas longer la côte de l'Atlantique, et de visiter les villes impériales (toujours accompagnés par des guides très compétents). Notre grand tour du Maroc aurait été amputé d'une grande partie de ce qui fait l'identité de ce beau pays, et pour cela, le parcours qui nous a été proposé par l'agence Thellier Voyages est vraiment bien pensé. Nous avons l'habitude de voyager seuls, mais en l'occurrence, ce circuit nous aura permis de voir bien au-delà de ce que nous avons l'habitude de visiter, et de découvrir beaucoup plus en profondeur l'identité de ce pays.
Jeudi 4 avril 2024
Départ à 8H00 par l'autoroute en direction de Tanger. Les serres destinées à la culture des bananiers sont très nombreuses, et nous rappellent un peu celles que nous avons vues en Andalousie…
Il est 11H25 lorsque nous faisons halte à Moulay Bousselham, un petit port de pêche niché sur les rives d'une lagune. Nous descendons à pied jusqu'à la plage, mais la saleté des lieux et les odeurs nauséabondes nous font rapidement rebrousser chemin… Nous repérons malgré tout la présence de nombreux parterres d'Arctothèque, qui donnent une touche de couleur jaune bien agréable dans ces lieux.
Finalement, depuis la partie supérieure du parking, nous avons un bon point de vue sur la lagune et nous dominons le petit port de pêche en pleine activité.
Nous revenons sur l'autoroute, et nous nous arrêtons pour manger sur la première aire de repos à 12H10. Juste à côté, nous observons un jeune homme qui rentre dans sa petite case entourée de détritus en conduisant une charrette tirée par un cheval. Il résume à lui seul les conditions de vie d'une grosse partie de la population que nous avons rencontrée…
Il est 13h20 lorsque nous repartons pour rejoindre le camping d'Assilah où nous arrivons à 14H30.
Un marchand ambulant nous vend une boite de 24 gâteaux pour 100Mad (10 euros). Un autre passe avec sa charrette tirée par un âne pour vendre des légumes... Le tourisme au Maroc fait vraiment vivre une grande partie de la population, comme les artisans qui viennent jusqu'aux campings pour réparer les multiples incidents, ou parfois les plus grosses pannes susceptibles d'affecter nos véhicules.
Nous partons à pied en longeant le bord de mer pour visiter la jolie cité fortifiée d'Assilah.
Le dernier briefing est arrosé au champagne et nous terminons la soirée dans un excellent restaurant d'Assilah.
Michèle et Joël nous offre une photo de groupe prise sur les dunes de Merzouga, ainsi qu'un petit livre sur le Maroc, où nous retrouvons beaucoup de lieux que nous avons parcourus ou visités.
