Pont-Aven - Belon - Quimperlé
Mardi 4 septembre 2007
Passage au charmant petit hameau de chaumières de Kerascoët, nous faisons un petit saut jusqu'à Port Manec'h , avant de remonter à Pont-Aven.
Aucun problème pour stationner sur le parking situé en partie haute de la ville.
Pont-Aven est une superbe petite bourgade au fil de l'eau, avec moulins et passerelles de charme. Pont-Aven a compté jusqu'à 14 moulins en activité! Nous parcourons avec grand plaisir les rives de l'Aven, et faisons un tour au marché très agréablement situé le long des quais, où l'on trouve de nombreux étals de produits locaux. Nous sommes loin de l'usine à touristes de Concarneau...
Parcourant les rues, nous cédons à la tentation de quelques gourmandises locales, et apprécions les nombreuses galeries de peinture. Gauguin a travaillé à Pont-Aven avec une vingtaines de peintres venus de France bien-sûr, mais aussi de Hollande, d'Irlande et de Pologne. En rupture avec l'impressionnisme, l'école de Pont-Aven se dirigeait vers le symbolisme, fait de simplification, se détachant de tout ce qui n'était pas utile à l'expression.
Pont-Aven: un village comme on les rêve, et qui est en plus équipé de 3 aires pour les camping-cars!
Reprenant notre camping-car, nous traversons la ville pour prendre la D783 en direction de Riec-sur-Belon. Arrivés à Moëlan-sur-mer nous prenons la D116 jusqu'à Kergroez, où nous tournons à droite pour rejoindre Belon. Le port de Belon est réputé pour ses huîtres plates, sans doute les plus recherchées pour leur goût de noisette... Nous nous installons donc pour une dégustation, sur la terrasse des "Huitrières du chateau de Belon", magnifiquement placée au-dessus de la rivière, sur le tracé du sentier du littoral: un régal!
Autrefois, des ba,cs d'huîtres sauvages "Ostrea Edulis", étaient pêchés pour la consommation locale, mais ces bancs naturels commencèrent à s'épuiser. Au XVIIIème siècle, une loi interdit alors la pêche des huîtres pendant la période de reproduction: c'est la véritable origine de la fameuse règle des mois en "R", car l'huître est consommable en toutes saisons. En 1864, Auguste de Solminihac et Hippolyte de Mauduit, son beau-frère, créent à Belon, la première exploitation ostréicole: "Les huîtrières du château de Belon". Ces pionniers de l'ostréiculture mirent en pratique les études des scientifiques Coste et De Bon. Ils gagnent plusieurs grands prix de gastronomie au cours des expositions universelles de la fin du XIXème siècle, et détrônent l'huître belge d'Ostende sur les tables des grands restaurants de la capitale. Cinq générations plus tard, nous avons la chance de déguster cette excellente production dans un décor magnifique, avec un accueil simple, attentionné et chaleureux. |
Nous descendons jusqu'au petit port avant de quitter Belon.
Nous passons au port de Brigneau, niché dans la verdure, et qui conserve une petite activité artisanale. Nous sommes assez surpris de voir des épaves de bateaux, telles des squelettes de cétacés, qui gisent dans la vase en amont du port...
Passage à la presqu'île de Merrien avant de remonter sur Quimperlé, petite ville au charme désuet, située au confluent des rivières Isole et Ellé. Nous parcourons un peu au hasard les rues où l'on trouve quelques belles maison anciennes.
Nous apprécions particulièrement la maison des archers qui possède une façade à pans de bois en encorbellement, et qui date du XVIème siècle. Elle aurait été ainsi nommée du fait de la proximité d’une ancienne chapelle Saint-Sébastien (martyr mort, criblé de flèches). Haute de 3 étages, elle fut une résidence de notables. Au XVIIème, trois générations d'une famille de notaire y ont vécu, avant d'abriter, au début du XXème siècle, une école privée de filles. Aujourd'hui propriété de la Ville, elle accueille des spectacles et des expositions temporaires.
Nous montons jusqu'à l'église Notre-Dame-de-l'Assomption (appelée également église Saint Michel) qui a été construite en deux épisodes : la nef, de style gothique primitif, date de la fin du XIIIème, alors que la tour, le chœur et les porches ont été élevés de la fin du XIVème au début du XVème siècle. Ruinée en 1373 par Bertrand Du Guesclin pendant la guerre de succession de Bretagne, l'église a été reconstruite grâce aux largesses du Duc Jean V, décorée en gothique flamboyant et agrandie. Son nouveau chœur a été voûté de pierres et sa tour culmine à 35 m.
Nous quittons Quimperlé par la D765, et passons par Guidel pour rejoindre la côte. Nous trouvons une aire de stationnement réservée au camping-cars, à l'arrière du fort du Loch, avec une superbe vue sur l'Anse du Pouldu.
Construction militaire édifiée par le Duc d’Aiguillon à partir de 1756, soit 10 ans après le débarquement des anglais, le fort du Loch fait partie des défenses éloignées du port de Lorient. Érigé sur un tertre, à 100 mètres en retrait de la côte, il domine les plages du Pouldu à l'Ouest et la grande plage de Fort-Bloqué à l'Est. Le fort du Loch a été conçu comme un pentagone irrégulier, en moellons de granite, percé sur le petit côté, au Nord, d' une porte barrée d'un pont-levis, encadrée de deux guérites à mâchicoulis. A l'intérieur, de part et d' autre de la porte, se font face deux corps de garde à étage carré, encadrés chacun d'un magasin à poudre. Deux batteries d'artillerie remparées forment un large V aux deux faces tournées vers les plages. Deux poternes et deux tranchées en crémaillère communiquaient ainsi du fort aux batteries avant les transformations. En 1847, des glacis en forte pente furent construits autour du fort, qui dissimulent les poternes et la base des murs. Les poternes sont elles-mêmes condamnées par deux coffres d'infanterie flanquant le fossé. Ce fort n'a jamais été utilisé en temps de guerre; il a été classé monument historique le 1er juin 1960. |
Faisant un petit tour à pied, nous pouvons voir au Sud-est, le fort Bloqué sur l'île de Kéragan.
En soirée, nous avons encore la chance de voir un merveilleux coucher de soleil.