Le Faouët
Mardi 28 août 2007
Après avoir installée notre fille à Vannes, nous quittons Vannes en début d'après-midi.
Nous partons par la D101 qui passe à Baden et Bono, puis nous évitons Auray, remontant directement sur Saint-Anne-d'Auray. Nous passons à Brech et Landévant pour rejoindre Hennebont, puis remontons la D769 jusqu'au Faouët.
Juste avant d'arriver au Faouët, nous tournons à gauche pour aller voir la chapelle Saint-Fiacre qui possède un merveilleux jubé gothique, où s'entremêlent symboles chrétiens et païens. En bois sculpté polychrome, réalisé entre 1480 et 1492 par Olivier de Loergan, c'est le plus ancien de Bretagne. Il est difficile de se prononcer quant à savoir si c'est celui-ci ou celui de La-Roche-Maurice qui est le plus beau de Bretagne...
Selon la légende, sa ressemblance avec Notre-Dame-de-Kernascléden, tient au fait qu'elle a été construite par des anges, en utilisant les outils et les matériaux des ouvriers de Kernascléden, pendant que ceux-ci se reposaient...
Au Faouët, nous visitons les superbes halles aux dimensions exceptionnelles (53m x 19m), dont la charpente en chêne repose sur des colonnes de granit surmontant un mur de pierres. Construites en 1542, elles furent rénovées à maintes reprises au XIXème siècle. Les marchés s'y tiennent encore les 1ers et 3èmes mercredis de chaque mois.
Le Faouët, à la limite du Finistère et du Morbihan, tient son nom des forêts qui l'entouraient jadis, car en langue bretonne, "faou" signifie "hêtre".
Nous repartons en direction de Carhaix-Plouguer par la D769, mais nous tournons à gauche (D82) à Pont de Carhaix, pour aller voir l'église et le calvaire de Saint-Hernin, qui date de la Renaissance. Au pied de la croix, on reconnaît Saint Michel terrassant le dragon. Côté droit, le mauvais larron est dans une position particulièrement torturée...
L'église est d'un style typique de Cornouaille, avec son large toit très bas et son clocher à balustrade comme au Faouët.
De Saint-Hernin, nous descendons en direction de Cléden-Poher, et nous nous installons pour passer la nuit au bord du canal de Nantes à Brest.
Ouvert en 1836 sur 360km, ses 238 écluses lui permettent de franchir 555m de dénivellation! Il fut construit pour les besoins du ravitaillement de Brest et de la flotte, aux prises avec le blocus anglais, lors des guerres napoléoniennes. On transportait ainsi des vivres, du bois et du combustible. En 1911, le trafic (minerai, houille, fonte...) atteignait les 174000 tonnes! C'est alors que le chemin de fer porta un coup fatal au trafic fluvial, et le coup de grâce intervint en 1923, lors de la construction du barrage de Guerlédan sur le Blavet. Le dernier chaland a franchi l'écluse de Châteauneuf-du-Faou en 1942.