Carantec - Île Callot - Saint-Pol-de-Léon
Jeudi 21 juillet
Nous quittons Locquemeau à 9H30. Nous longeons la grève de Saint Michel où une entreprise récolte les algues. Nous passons à Locquirec, situé à la limite de la Côte de Granit Rose que nous quittons et de la Côte Sauvage. La région de Plougasnou est une région maraîchère par excellence (artichauts).
Nous suivons les panneaux indiquant le cairn de Barnénez et nous stationnons à proximité. On ne découvre pas immédiatement le site du cairn, car il faut pénétrer en payant par un bâtiment d’accueil semi enterré… Cette configuration ne nous permet de mesurer l’intérêt du site que nous ne visitons pas. Depuis que j'ai parcouru, une page Web consacrée à ce monument, je pense que nous avons fait une impasse malencontreuse…
Nous préférons continuer à pied jusqu’à la pointe d’où nous avons une très belle vue sur la rade de Morlaix et en particulier le château du Taureau et l’île Louët, avec en premier plan les parcs à huîtres, et des dizaines de pêcheurs à pied qui profitent de la marée basse pour faire provision de coquillages.
Nous mangeons au bord de l’estuaire de la rivière Morlaix à Le-Dourduff-en-mer.
Nous remontons la rive droite jusqu’à Morlaix et redescendons immédiatement l’autre rive en suivant la rade de Morlaix jusqu’à Carantec.
Nous stationnons à la pointe de Penn-al-Lann et partons en vélo pour l’île Callot. Pour y accéder, nous franchissons une route submersible… L’île Callot vit au rythme des marées : accessible à pieds ou en voiture à marée basse, elle retrouve son identité d'île à marée haute. Principalement constituée de petites criques, de dunes, d'ajoncs, de champs et de pâturages, l’île Callot s'étend sur 3 km de long et mesure de 15 à 300 m de large. Il y a encore une vingtaine d'années, elle possédait même sa propre école (crée en 1936). Il ne reste aujourd'hui que neuf familles qui y résident en habitat permanent. |
Nous allons jusqu’à l’extrémité de l’île où se trouve une table d’orientation très intéressante. Nous avons un beau point de vue sur Saint Pol de Léon, Roscoff et le château du Taureau.
Au retour, nous sommes les derniers vélos à franchir la route à sec… Derrière nous, en quelques minutes, la route est submergée par la marée… Une demi-heure plus tard, nous apercevons les retardataires qui resteront prisonniers de l’île jusqu’à la prochaine marée basse !
Nous revenons au camion, et, après avoir posé les vélos, nous descendons à la pointe de Penn-al-Lann d’où la vue sur le château du Taureau et sur l’île Louët est magnifique. L’île Louët est un petit piton rocheux qui héberge un joli phare construit en 1860, qui fonctionnait autrefois en manuel, mais qui à ce jour, a été automatisé.
Ancien fort militaire érigé au fond de la baie de Morlaix entre 1542 et 1544, sa forme actuelle remonte à une restauration conçue par Vauban. En 1721, la forteresse fut détournée de sa vocation initiale et utilisée comme prison. La plupart des détenus étaient des aristocrates bretons emprisonnés sur ordre du Roi par " lettres de cachet ", à la demande le plus souvent de leurs propres familles, soucieuses d'éviter le déshonneur. Le libertinage, une mésalliance, la folie, un goût immodéré pour l'alcool ou le jeu pouvaient conduire à un séjour forcé au fort du Taureau, dans l'une des 11 cellules spécialement aménagées. Les frais de subsistance des prisonniers étaient couverts par les familles qui versaient une pension pour la nourriture, l'habillement ou le blanchissage. Quand elles ne s'acquittaient pas de leur dette, les détenus étaient tout bonnement relâchés… La surveillance des prisonniers était confiée à une compagnie détachée d'invalides, composée, suivant les époques, de 13 à 60 soldats en fin de carrière, déclarés inaptes au combat en raison de leur santé déficiente ou de leur grand âge. Les soldats n’avaient pas droit aux mêmes égards que les prisonniers qui bénéficiaient de cellules indépendantes, ils logeaient dans des dortoirs… |
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Il est 17H30 lorsque nous repartons pour Saint Pol de Léon où nous allons voir la chapelle Kreisker (14ème et 15ème siècle) au très beau clocher gothique. Haut de 78 mètres, son clocher domine la ville, au Moyen-âge, en l’absence d’une maison commune, le conseil de la ville se réunissait à l’intérieur. |
Nous allons voir la cathédrale qui conserve de belles stalles sculptées, du XVIème siècle.
Nous mettons le cap sur Roscoff, mais l’aire de stationnement des camping-cars est saturée, nous décidons donc de partir vers l’intérieur.
L’aire de Lambader n’est pas engageante, celle de Landivisiau introuvable, par contre nous nous installons sur celle de Saint Thégonnec, parfaitement bien aménagée, avec des petites haies pour séparer les emplacements, à proximité immédiate du centre ville.