Les enclos paroissiaux de
Saint Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Guimiliau,
Sizun et Pleyben.
Vendredi 22 juillet
Il est 10H00 lorsque nous allons découvrir le magnifique enclos paroissial de Saint-Thégonnec.
L'enclos paroissial est un ensemble architectural religieux typiquement breton. Lieux sacré, il est composé de quatre éléments: une entrée triomphale, une église, un ossuaire et un calvaire. Véritables chefs d'œuvre d'architecture, ces enclos témoignent de la ferveur de ceux qui les ont édifiés.
Le calvaire, très élancé, édifié en 1610 est en excellent état. C'est le dernier en date des grands calvaires. Les scènes sont essentiellement évocatrices de la passion.
L'intérieur de l'église, qui allie la restauration récente après l'incendie de 1998 et la fidélité aux pièces originales, est très équilibré.
Une superbe poutre de gloire sépare le chœur du transept. saint Thégonnec d'une part et la Vierge d'autre part, sont représentés dans des niches à volets superbement décorées.
Dans la crypte de l'ossuaire, nous nous émerveillons de la mise au tombeau en bois polychrome, grandeur nature, datant de 1702.
11H00 Il nous faut un simple quart d'heure pour rejoindre Guimiliau où l'ensemble porche - calvaire - ossuaire et église, d'une harmonie parfaite, nous surprend par ses dimensions majestueuses.
Le calvaire qui date de la fin du XVIème est parfaitement conservé, comprend deux cent personnages particulièrement expressifs, répartis en 25 scènes sur deux niveaux. Datant de la fin du XVIème, les costumes sont représentés tels qu'à l'époque de la réalisation des sculptures.
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Marie, en amazone sur l'âne, tient le pied de Jésus. Joseph, vêtu comme un seigneur du XVIème, tient en ses mains une bourse bien garnie et un bâton de pèlerin. |
Le porche de l'église conserve les 12 statues d'apôtres, sur lesquelles on trouve encore quelques traces de polychromie.
Dès que nous entrons dans l'église, des poutres admirablement sculptées retiennent notre attention. Leurs extrémités sont sculptées en forme de têtes de dragons qui représentent les forces du mal, les poutres sont censées les repousser...
Le retable est superbe, au sommet, côté gauche, la représentation de Dieu qui accueille son fils est étonnante. Sur le côté droit, une statue de Saint Miliau est entourée de représentations des épisodes de sa vie.
L'orgue est supporté par des poteaux en bois, et le baptistère monumental est en bois sculpté.
Nous mangeons avant de repartir pour Lampaul-Guimiliau.
Le calvaire est modeste, avec une belle représentation du Christ entouré des deux larrons.
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En rentrant dans l'église, nous sommes immédiatement émerveillés par le baptistère en bois polychrome. Puis, arrivant dans la nef, nous découvrons la formidable poutre de gloire polychrome. |
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Les retables latéraux sont très ouvragés, en particulier celui de gauche représentant la passion, et qui comprend une foule de personnages.
Une sculpture en bois peint représente la naissance de la Vierge, une autre Saint Miliau portant sa tête dans les mains. Une Vierge de pitié entourée des Saintes Femmes est particulièrement expressive.
Au fond de l'église, voici encore une magnifique mise au tombeau, en tuffeau polychrome, grandeur nature, qui fut réalisé en 1676 par Anthoine Chavagnac, sculpteur de la marine à Brest. L'expressivité de toutes ces oeuvres est particulièrement intense.
Nous faisons une brève étape à Locmélar, où nous remarquons en particulier, le plafond du chœur décoré d'une multitude d'angelots.
A Sizun, nous faisons la visite de l'enclos paroissial avec une jeune guide bénévole très intéressante. La principale particularité de l'enclos paroissial de Sizun, est sa porte triomphale qui date de la fin du XVIème.
L'ossuaire porte en façade les douze apôtres qui ne sont donc pas représentés sous le porche sud, ainsi que Saint François d'Assise et Saint Antoine de Padoue. La sacristie comporte une toiture en forme de coque de bateau. Un étonnant bas-relief représentant des animaux familiers (renard, poules, etc...) ceinture la partie arrière de l'église dont la flèche est extrêmement élancée. Dans le cimetière, une piéta est le seul reste du calvaire d'origine.
A l'intérieur, de part et d'autre du chœur, les vitraux contemporains reprennent les tonalités de couleur du retable qu'ils entourent.
Un petit appareil métallique situé à côté de la chaire, servait de support au sablier qui permettait au prédicateur de gérer son temps de parole...
Il est 16H30 lorsque nous partons en direction de Pleyben. Nous y trouvons un très beau calvaire à l'entrée de l'enclos.
A l'intérieur de l'église, les sablières en bois sculpté polychrome, qui datent de 1571, sont remarquables.
A 19H00, nous sommes de retour à Saint Thégonnec, où nous passerons une seconde nuit, car l'aménagement de cette aire est vraiment remarquable.
