Rothéneuf - Saint Malo - Dinan
Mercredi 13 juillet
Nous commençons la journée par la visite du site des roches gravées (ouverture 10H00) à Rothéneuf. Nous avons pu constater qu’il était judicieux d’y être dès l’ouverture, donc avant l’arrivée du flot de touristes, pour avoir une bonne vision du site. Nous avons ainsi pu apprécier chaque sculpture en toute tranquillité.
Sculptées entre 1870 et 1895 à même la roche par l'abbé Fouré, environ 300 oeuvres dominent la Plage du Val. Ces sculptures sont réparties sur une surface de 500 mètres carrés dans les rochers du littoral, elles évoquent la légende de la famille des Rothéneuf, une tribu de corsaires du milieu du XVIème siècle qui était arrivé, grâce à la terreur qu'elle faisait régner, à se faire respecter par les Malouins eux-mêmes ! Ils construisaient des vaisseaux rapides et robustes appelés "flèches des flots" avec lesquels ils écumaient les mers afin de s'enrichir au détriment de leurs malheureuses victimes.
Nous avons un peu de mal pour nous garer à Saint Malo, mais nous trouvons finalement une place proche des remparts et de la plage.
Nous faisons le tour des remparts, profitant d’une belle vue sur Dinard, l’île de Cézembre reconnaissable à sa plage de sable fin, et le fort national construit en 1689 par Vauban avec du granit de Chausey. Nous dominons la cité intra-muros qui, détruite en 1944, a été totalement reconstruite dans son style ancien. Son architecture semble cependant très uniforme et manque un peu de cachet… |
Nous quittons Saint Malo pour manger (13H30) au dessus de l’estuaire de la Rance à Saint Jean des Guérets.
En début d’après-midi, nous visitons Saint Suliac, joli petit village dont les maisons aux murs de pierre scintilles comme de l’or… Ces pierres sont constituées de pyrite ce qui explique le phénomène… Nous descendons à pied jusqu’au port, l’homogénéité architecturale et le fleurissement (géraniums, pétunias et roses trémières) sont remarquables.
Nous passons à Plendihen, où nous descendons à la cale de Mordreuc, sur le bord de la Rance. Au XIXème siècle, on y chargeait à bord de gabarres à voile, des céréales, des pommes et du bois en fagots pour alimenter Saint Malo. Nous y observons le moulin à marée.
Un peu plus en amont nous descendons à la cale du Chatelier, havre de paix pour la pêche au gardon ; nous y apercevons quelques carrelets.
Nous arrivons à Dinan vers 17H00, où nous stationnons sur le port situé à la jointure de la Rance fluviale et de la Rance maritime.
En face du vieux pont, nous remontons la rue du Petit Fort qui se prolonge au-delà de la porte qui permet de franchir les fortifications par la rue Jerzual.
Ces rues étroites et en très forte pente furent traversées pendant de nombreux siècles aussi bien par les habitants de Dinan, artisans, marchands, manants, bourgeois que par toute une foule d'itinérants qui rejoignaient soit Saint-Malo, soit l'Orient tandis que les chariots bourrés de vivres, de tissus, de toiles, montaient et descendaient cette rue de façon périlleuse… Aujourd’hui, c’est une foule de touristes qui transpire dans cette ascension… |
De très nombreuses maisons à pans de bois et à encorbellements longent ces rues qui ont parfaitement gardé leur caractère médiéval.
Dans le centre du vieux Dinan nous nous régalons des nombreuses maisons à pan de bois, notamment, place des Merciers où l'on trouve la maison de Saint Dinan, nommée ainsi à cause du personnage sculpté dans l'un des angles.
La tour de l'horloge reste le témoin du développement de la ville au XVe siècle. A cette époque les bourgeois de la ville se réunissaient au deuxième étage de la tour pour administrer les affaires de la cité.
Nous sommes le 13 juillet, et il faut libérer les places de stationnement du port avant 19H30 pour cause de feu d’artifice… Nous nous pressons donc un peu et prenons la direction de Caulnes où nous trouvons l’aire de camping-car exceptionnellement fermée pour cause de… feu d’artifice… Nous nous arrêtons finalement à Guitté, sur le parking d’une aire de loisir au bord d’un étang. Il est 20H00.