Otal

Ce village qui comptait 8 feux en 1495 est aujourd'hui abandonné. Il est situé à 1465 mètres d'altitude, au sud du "puerto de Cotefablo" et à l'ouest du Manchoya (Monchoya). Il dépend administrativement du village de Broto. Le GR15 est la principale voie d'accès... Aucune route ne permet d'y accéder...

Le village est surplombé par des champs en terrasses qui témoignent d'une activité agricole prospère il y a seulement quelques décennies.

De nombreuses petites constructions en pierres sèches sont érigées sur les terrasses confortées par des kilomètres de murs...

Otal, surmonté de champs en terrasses; au fond Pena Oroel.

Dans l'une de ces cabanes, quelques branches de buis ont été  disposées sur le sol, probablement pour les rameaux, signes d'une volonté de protection; nous pouvons dire de survie...

Cabane au millieu des champs en terrasses. Branches de buis, mises là en signe de bénédiction et de protection.

En pénétrant dans ce village désert, nous pressentons que la vie ne s'est pas réellement éteinte. Chaque maison, même éventrée a conservé son âme; les rues semblent prêtes à s'animer et nous soupçonnons un regard derrière chaque fenêtre...

Le village de Otal.

Certaines maisons possèdent encore d'extraordinaires cheminées aragonaises. L'une d'entre elles est particulièrement bien conservée. Sa taille est telle que sa souche crée une protubérance dans la toiture d'ardoise.

A l'intérieur, nous pouvons encore voir les bancs installés sous l'immense hôte de cheminée.

Un peu plus loin, un bâtiment effondré nous permet de voir l'appareillage de la maçonnerie de pierres qui constitue le conduit de cheminée..

Banc sous la hôte de cheminée.

An nord-ouest du village se dresse la magnifique église mozarabe dont l'abside date du XIIème siècle. Elle est  entourée d'un cimetière où les tombes ne semblent plus guère visitées... 

Le cimetière est envahi par les broussailles.

Nouveau signe de vie: l'autel semble préparé pour une célébration...

Quelques messages sont fixés çà et là sur les portes des maisons, recommandant aux gens de passage de ne rien dégrader, mais de profiter de l'abri de ce qui subsiste des habitations.

Une fenêtre est ornée d'un bouquet de fleurs gravé dans la pierre. Étrange remarque: celui-ci est placé de haut en bas, ce qui laisse penser qu'il s'agissait d'une pierre récupérée sur un autre bâtiment.

Pierre gravée de haut en bas... Bouquet de fleurs renversé...
Espagne Aragon Pelopin