Lac Titicaca - Îles flottantes des Uros - Île Amantani
Lundi 6 mai 2013 :
Il est 8H00 lorsque nous rejoignons l'embarcadère de Puno, pour partir en bateau sur le lac Titicaca ("Chat de pierre" en quechua), le plus haut lac navigable du monde (3812m). bien que les chiffres diffèrent selon les sources, on peut indiquer qu'il a une longueur de 190km pour 80km de largeur, que sa surface représente 8562km2, et que sa profondeur maximum atteint les 281mètres. Le Pérou (4472km2) et la Bolivie (3790km2) se partagent ses eaux.
Nous commençons par visiter les îles flottantes des Uros, du nom du groupe ethnique qui a créé ces îles au 13ème siècle pour échapper aux Incas, la tribu rivale. Aujourd’hui disparu, ils ont été remplacés par des populations de pêcheurs aymaras. Leurs habitations sont construites en roseaux. Un petit âtre en terre cuite permet de faire du feu et de cuire les aliments sans brûler l'île flottante. Après des explications sur la vie de ces indigènes, une femme vêtue d'un costume traditionnel nous invite à la suivre pour visiter sa maison, avant de nous proposer des produits artisanaux. Nous lui achetons une broderie évoquant la vie des Uros sur ces îles qu'elle a elle même fabriquée (nous pouvons constater qu'elle est en train d'en réaliser une similaire). Il faut souligner que même si le côté commercial de la visite est très organisé, ce peuple vit en continu sur ces îles, dans les habitations que nous visitons, et il ne s'agit en aucun cas d'une mise en scène ou d'un musée qui serait vide dès que les touristes se retirent.
Deux hommes nous conduisent sur l'île d'en face sur un bateau en "totora" (jonc tressé) de leur fabrication.
Après 2 à 3 heures de navigation supplémentaire, nous atteignons l’île d’Amantani (4000 habitants pour 64km2). Elle est parfois nommée, "Île aux fleurs Cantuta" du nom de la fleur qui y pousse à profusion.
Quelques femmes en costumes traditionnels, viennent nous accueillir à l'embarcadère. Le groupe est scindé en trois, et c'est Félicitas qui nous conduit chez elle d'un pas alerte, tout en filant la laine. L'altitude (3812m) se rappelle très vite à notre bon souvenir, et nous avons un peu de mal à suivre son rythme...
La maison de Felicitas et Sebastian est un gîte agréé par la municipalité, et nous sommes tout à fait satisfait, voire surpris de la qualité et de la propreté de cet hébergement chez l'habitant. Les murs ont été construits en adobe, et la maison est organisée autour d'une cour intérieure. Les chambres sont situées à l'étage, et nous avons une très belle vue sur le lac depuis le balcon donnant sur la cour.
Sans perdre de temps, à peine installés, Felicitas nous conduit à un point de rendez-vous en haut du village pour rejoindre le reste du groupe.
Nous partons alors pour une randonnée sur les flancs de l'île aménagés en terrasses cultivées. nous atteignons ainsi le sommet de Pachamama (4150m), où se trouvent les ruines d'un temple pré-inca. Nous assistons à un superbe coucher de soleil avant de redescendre à la nuit tombée, à la lueur de nos lampes frontales, jusqu'au gîte de Felicitas et Sebastian. Les enfants, Nelly et Diego sont rentrés du collège qui se trouve à une heure de marche de la maison. Tous deux nous disent qu'ils souhaitent faire des études d'histoire à Puno, afin de devenir guide... Ce témoignage démontre bien l'importance du tourisme dans l'économie locale, principale perspective des jeunes pour accéder à une vie plus confortable...
Nous passons la soirée dans la cuisine enfumée, en compagnie de Felicitas qui fait la cuisine sur un four à bois très rustique, alimenté avec du bois d'eucalyptus. Sebastian et les enfants nous rejoignent, et la soirée se poursuit avec quelques chants basques que Felicitas apprécie particulièrement.
Sebastian accepte de partager avec nous, dans la salle à manger, l'excellent repas (un peu trop copieux) que nous a préparé Felicitas.