Pisco - Îles Ballestas - Nazca
Mardi 30 avril 2013 :
Le départ est matinal: 7H30.
Nous revenons à El Chaco pour prendre le bateau qui nous conduira aux îles Ballestas (surnommées les îles Galápagos du pauvre), réserve écologique nationale où cohabitent de multiples colonies d'oiseaux marins et un grand nombre d'otaries. Jusqu’au début du XXème siècle, ces îles étaient réputées pour l’exploitation du guano, un excellent engrais déjà utilisé par les Incas et qui fut exporté en Angleterre et en France au XIXème siècle. A la fin de la guerre contre le Chili, en 1890, le guano a contribué à payer la dette extérieure péruvienne !
Dès le départ, un lion de mer (appelé également "otarie à crinière") semble avoir été convoqué par le syndicat d'initiative pour se dorer au soleil sur notre passage... Les quantités impressionnantes de tourne-pierres à collier, de cormorans et de pélicans sont posés sur les bateaux de pêche au mouillage.
Rapidement, nous découvrons sur la dune qui domine l'océan sur notre gauche, un gigantesque géoglyphe en forme de candélabre. Le fossé central creusé dans le sable est large de 5m, sa profondeur est de l'ordre de 50 à 60cm, et il mesure 183 mètres de longueur ! Son origine est indéterminée et la finalité de son élaboration reste mystérieuse...
Lorsque nous approchons des îles Ballestas, les fous variés font un festival de plongeons, à la recherche de leur nourriture. Nous avons aussi la chance d'observer quelques dauphins assez proches.
Des milliers d'oiseaux peuplent ces îles, tels que: goélands, sternes incas, cormorans, manchots de Humboldt et pélicans thage.
Les lions de mer sont nombreux, certains mesurent jusqu'à 2,50m et atteignent un poids de 350kg !
A 10H15, nous reprenons le bus pour partir en direction d’Ica, où nous visitons le musée archéologique régional, qui donne un excellent aperçu des civilisations locales, notamment Nazca, Paracas et Inca. Nous sommes particulièrement impressionnés par les crânes qui ont été déformés pour être allongés, ou qui présentent des traces de trépanation... Il semblerait que l'allongement du crâne était pratiqué pour des raisons esthétiques et correspondait à un signe de noblesse... Par contre les traces de trépanation pourraient attester de connaissances médicales et chirurgicales très avancées...
Après un pique-nique à l'ombre, nous reprenons la panaméricaine en direction de Nazca.
Nous faisons un arrêt pour grimper au sommet d'un belvédère métallique, afin d'observer les fameuses lignes de Nazca. Alors que depuis le sol, rien de particulier n'est perceptible, nous découvrons à nos pieds, une grande main tracée sur le sol. Découverts en 1926, ces géoglyphes ont été réalisés entre 300 avant JC et l'an 800 de notre ère, par la civilisation Nazca, de culture pré-incaïque. Ils sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1994. Situés dans une des régions les plus sèches du monde, où il n'y a jamais de vent, ces lignes ont été préservées par le gypse contenu dans le sol qui, à la moindre trace d'humidité en augmente la cohésion. Les théories associées à l'existence de ces lignes sont aussi nombreuses que variées, mais elles n'en demeurent pas moins mystérieuses... Quatre personnes du groupe effectueront un survol en avion, pendant que les autres iront visiter le site de Cantalloc.
Situé aux portes de Nazca, l'aqueduc de Cantalloc, âgé de 2000 ans environ, continue à irriguer cette région où il pleut en moyenne deux jours par an ! L'économie de la région étant basée sur l'agriculture, tout un réseau d'irrigation souterraine a été réalisé par la civilisation Nazca. Des puits en colimaçon, tels que nous pouvons les voir ont été aménagés pour accéder aux canalisations afin d' y puiser de l'eau d'une part, mais aussi pour réaliser les travaux de maintenance. Encore de nos jours, ils sont entretenus une fois par an par les populations locales.
Glauber nous fait remarquer, à côté d'un des puits, la présence d'un Poivrier du Pérou, et nous fait goûter quelques grains de poivre rose.
Il nous montre également que la culture des figuiers de barbarie permet nous seulement d'en récolter les fruits, mais aussi d'exploiter la cochenille qui le parasite pour en faire un colorant naturel rouge vif utilisé par les industries alimentaires et cosmétiques. Nous avons également la chance d'observer quelques colibris, sans pour autant pouvoir les photographier, tant leur vitesse de déplacement est élevée.
Une dame âgée passe près de nous, transportant un fagot de bois mort qui lui servira probablement à faire la cuisine.
Nous nous installons pour la soirée et la nuit à l'hôtel "Ojo viejo" de Nazca, où nous commençons par déguster un pisco, confortablement installés dans le jardin intérieur. Nous allons manger dans un restaurant proche de notre hôtel.
Nous avons parcouru environ 230km dans la journée et donc 460km depuis notre départ de Lima.