Du Pays Basque au Pérou...
Dimanche 28 avril 2013
Nous prenons l'avion à 7H30 à Fontarabie (aéroport de Saint Sébastien, tout proche de la frontière), pour atterrir à Madrid à 8H45.
L'aéroport de Madrid est immense, et il nous faut même prendre une ligne de métro intérieure pour aller nous enregistrer pour le vol suivant. Le tout nous prendra pas loin d'une heure...
Tout se passe bien et nous décollons de Madrid à 13H10 pour arriver à Lima à 17H45, après 11H55 de vol. Il faut tout de suite préciser qu'il y a 7heures de décalage horaire.
Avant d'arriver à Lima, le survol de l'Amazonie pendant plusieurs heures est impressionnant. Proportionnellement, le franchissement de la Cordillère des Andes ne semble qu'un saut de puce...
Avant d'atterrir, nous constatons que les paysages autour de Lima sont totalement désertiques, et ce sera la première surprise de notre voyage.
La nuit est déjà tombée lorsque nous sortons de l'aéroport où les formalités d'entrée au Pérou n'ont posé aucun problème. Nous avons même pu changer de l'argent avant de récupérer les bagages.
Nous constatons très vite que la circulation à Lima est très dense, et c'est "au culot" que notre chauffeur se fraye un chemin, avec des changements de file incessants. Mieux vaut être conduit pour s'immerger dans cette capitale bouillonnante...
Notre hôtel, Lima Wasi (en quechua: "Maison de Lima"), très confortable et très propre, est situé dans le quartier résidentiel de Miraflores, très proche du littoral. Il faut quand même souligner qu'il se trouve au 375 rue ARMENDARIZ ! Du Pays basque au Pérou, il n'y a décidément qu'un pas (mais il est grand)...
La fatigue du voyage nous conduit directement dans les bras de Morphée.
Lima - Pisco - Réserve Nationale de Paracas
Lundi 29 avril 2013 :
Nous prenons tranquillement notre petit-déjeuner à l'hôtel où nous devons patienter un peu, car notre guide, Glauber Paucarmayta a été retardé par le vol au départ de Cuzco où il habite.
Dès son arrivée à 11H00, nous sautons dans le bus qui sera conduit par Noé jusqu'à Cuzco. Un grand coup de chapeau à notre chauffeur qui a été aussi prudent qu'efficace et ponctuel tout au long du voyage !
Nous prenons la panaméricaine en direction de Pisco (ville située à 230km au sud de Lima) en longeant la côte pacifique. Dès le départ, les paysages sont totalement désertiques, et nous remarquons d'innombrables élevages de poulets constitués de cabanes édifiées en plein désert. Ils sont nourris avec du maïs et des farines de poisson, car la côte est très poissonneuse. Il ne leur faut que 30 jours pour trouver le chemin des assiettes, souvent dans les nombreuses "pollerias" dont le nom évoque de lui même le menu... Le poulet doit pouvoir être considéré comme la viande nationale du Pérou !
En se rapprochant de Cañete, les terres cultivables sont de plus en plus nombreuses. Maïs, bananiers, rosiers, figues de Barbarie, orangers, canne à sucre, manioc, coton, artichauts, patates douces, paprika, avocats et quelques vignes sont autant d'hectares de culture gagnés sur le désert. Il y a également beaucoup d'eucalyptus, qui peuvent pousser jusqu'à 3000m d'altitude. Il sont utilisés pour faire du bois de charpente, mais on brûle aussi les feuilles pour cuire les tuiles et les briques.
Lorsque nous traversons la ville de Chincha, Glauber nous indique qu'il y a des élevages de chats ! Ils sont destinés à passer à la casserole lors d'une fête dédiée à une vierge noire... Ce pays est vraiment surprenant à plus d'un titre ! Pour ce qui nous concerne, ce ne sont pas des chats, mais des multitudes de taxis à trois roues qui attirent notre attention. nous en verrons de très nombreux tout au long de notre parcours.
Vers 14h30, nous mangeons dans un restaurant de bord de mer "Chez Johnny et Jenny" à El Chaco. Ceviche de pesca (poisson cru mariné au citron), chicharon de pesca (beignets de poisson) et arroz con marisco (riz avec des fruits de mer) constituent un des meilleurs repas que nous dégusterons durant notre séjour.
Par contre, il faut bien reconnaître qu'aux alentours du village, les fabriques de farine de poissons dégagent des odeurs particulièrement nauséabondes.
Nous visitons ensuite la presqu’île de Paracas. Sa réserve écologique, d’une superficie de 335 000 hectares, est l'unique réserve marine du Pérou. Nous y observons de nombreux oiseaux: vautours à tête rouge, huitriers-pie, mouettes grises et mouettes du Pérou (aux pattes jaunes), cormorans, fous variés et pélicans.
Nous rencontrons un pêcheur qui est en train de ramasser des espèces de petits crustacés qui vivent dans le sable, et qui lui serviront d'appât. Il les nomme: "muy-muy"... Il s'agit d'un crustacé appelé également "crabe de sable", dont le nom scientifique est "emerita analoga", qui vit dans le sable, à la limite de l'eau.
Nous allons voir la « Cathédrale », îlot rocheux qui possédait une arche le reliant au continent, jusqu'au tremblement de terre de 2007 où cette arche s'est effondrée.
Le mot “Paracas” vient de la langue quechua et veut dire “pluie de sable”, il fût utilisé pour indiquer ce lieu où soufflent des vents forts en soirée. Aujourd'hui, le vent nous épargne et nous pouvons tout à loisir visiter les étendues désertiques de la presqu'île jusqu'à la tombée du jour.
Nous parvenons à Pisco, alors que la nuit est déjà tombée. Il faut savoir d'autre part, comme évoqué ci-dessus, que la ville de Pisco a été ravagée par un séisme de magnitude 8 le 15 août 2007, et qu'il a eu 540 morts...
Nous sommes très bien logés à l'hôtel "Villa Manuelita", de style colonial, dont toutes les chambres donnent sur un patio.
Pisco ayant donné son nom à la célèbre eau-de-vie péruvienne qui se consomme en cocktail à l'apéritif, nous dégusterons ici notre premier Pisco! Nous aurons de très nombreuses occasions de le comparer avec les suivants au cours de notre séjour... Salade d'avocats (excellente), lomo saltado (sauté de bœuf) et salade de fruits nous permettent d'entrevoir une cuisine péruvienne qui ne saura nous décevoir durant tout notre périple.
Nous faisons un rapide tour de la place centrale, située à deux pas, avant d'aller dormir.