Château de Roquefixade

Venant de Lavelanet en direction de Foix par la D117, nous prenons la D9 sur la droite, en suivant la direction du panneau « Château de Roquefixade ». Nous stationnons à l’extérieur du village, sur un petit parking à côté d’une croix.

L'existence du château de Roquefixade est attestée depuis 1034. Les premiers seigneurs connus sont seigneurs de Pailhès, branche de la famille de Rabat, et portent tous le nom de Bernard Amiel de Pailhès. Pendant la croisade contre les Albigeois, ils sont de tous les combats aux côtés des comtes de Toulouse et de Foix dont ils sont les vassaux.

En 1278, le château est acheté par le roi qui assurera l'entretien et le remaniement des fortifications et y entretiendra une garnison comportant un châtelain, un guetteur, un portier, douze sergents et des chiens de garde. En 1643, Louis XI restitua le château à Gaston IV, comte de Foix. En 1632, Louis XIII ordonna le démantèlement des châteaux de Montaut, Tarascon, Labastide du Sérou et Roquefixade. En 1675, la châtellenie fut vendue en commande à Vital Guilhon de Lestang, baron de Celles, dont la famille le garda jusqu'à la Révolution où il fut vendu comme bien national.

La présence d'un village à Roquefixade est au moins aussi ancienne que celle du château, mais il n'est mentionné dans les textes qu'au XIII^ème siècle. On ne sait s'il eut à souffrir lors de la croisade contre les Albigeois, mais on a néanmoins la certitude qu'y vivait à cette époque une communauté de croyants cathares. En 1246, Guillaume de Plaigne, l'un des principaux acteurs de l'affaire d'Avignonet, y vivait en famille. En 1272, le village est mentionné parmi les biens du Comte de Foix.

Après l'achat par le roi, en 1288, et sur son ordre, le sénéchal de Carcassonne, Simon Brisetête y installe une Bastide : la Bastide de Montfort, qui sera dotée la même année d'une charte de paréage. Roquefixade devient alors le chef-lieu d'un territoire du Languedoc, nommé Esponne, jusqu'à la Révolution.

Dans l'esprit de plusieurs familles de ce village demeure vivante la mémoire de ceux qui, au XIII^ème siècle, combattirent pour la liberté de leur religion, de leur famille et de leurs terres.

- 11H47 – 672m (RF02) Nous démarrons des panneaux d’information qui traitent du village et du château, en montant une petite route qui pénètre dans le village. Nous arrivons sur la place principale, et contournons le lavoir pour passer devant l’église. Nous sortons de cette place par l’angle Nord-ouest opposé à l’église (11H49 – 684m RF02). Un panneau nous indique de faire preuve de prudence car le site est vertigineux… Nous trouvons quelques pieds de Ficaires, de l’Hellébore fétide et des Hépatiques.

- 11H51 – 695m (RF03) Nous trouvons le balisage du GR (Sentier cathare) sur le socle d’une croix. Derrière nous se dresse la pyramide du Pog surmonté du château de Monségur. Le sentier passe au pied de la falaise, à l’aplomb du château de Roquefixade, contournant le massif par l’Ouest.

- 12H03 – 764m (RF04) Alors que nous sommes passés versant Nord, un panneau nous indique de monter sur la droite, sur un sentier qui quitte le GR, et débute par quelques marches d’escalier en rondins. Un peu plus haut, le chemin pénètre dans les buis.

12H10 – 838m (RF05) Nous atteignons la crête et surplombons le village de Roquefixade. Le sentier se poursuit sur la droite versant Sud, puis se faufile entre les rochers, avant de se terminer par un escalier en bois pour atteindre le donjon du château de Roquefixade (12H21 – 872m (RF06)). Vue plongeante au Nord, sur le sentier que nous venons de parcourir.

Nous revenons au point (RF05), et prenons le sentier balisé en jaune qui monte sur la droite, direction Est.

12H31 – 880m (RF07) Le sentier tourne à gauche pour suivre la ligne de crête.

12H43 – 972m (RF08) Nous parvenons au sommet du Roc Marot, avec une vue plongeante sur le village à couper le souffle. Ce sera notre salle à manger, avec vue sur le Pic de Saint Barthélémy et le Mont Fourcat. Nous ne savons pas reconnaître les sommets enneigés de la chaîne plus à l’Ouest.