Parc écologique de Plaiaundi 

22-01-2023

Christiane et Jean Paul.

Dénivelée : 7m

Distance : 2,600km

Beau temps très froid.

Les repères de type (PLAI01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

L'église de Fontarrabie et la baie de Txingudi

Partis d'Itxassou vers 13H00, nous passons par Espelette et Saint-Pée-sur-Nivelle pour rejoindre Saint-Jean-de-Luz. Nous franchissons la frontière à Béhobie et poursuivons notre route en longeant la Bidassoa sur la GI-636 en direction de Fontarabie.

Nous prenons la sortie en direction du "Parque Ecológico Plaiaundi - Parke Ekologikoa", et nous arrivons ainsi sur le parking situé à l'entrée du parc.

 

Les horaires mentionnés sur le compte-rendu ci-dessous doivent être pris à titre indicatif, car ils peuvent varier en fonction du temps que l'on passe sur les différents points d'observation et de la quantité d'espace à observer en cours de route. Les altitudes sont également indicatives car en réalité, nous avons eu la sensation de faire un parcours absolument horizontal...

- 14H00 - 10m (PLAI01) Nous démarrons en franchissant la barrière qui se trouve à l'entrée du parc écologique de Plaiaundi. Cet espace protégé se dissimule au cœur de l'agglomération d'Irun et Fontarabie, en bordure de la baie de Txingudi formée par l'embouchure de la Bidassoa, juste en face d'Hendaye. L'espace protégé, ,réhabilité en 1998 s'étend sur 24 hectares et comprend deux lagunes influencées par le rythme des marées à travers un système de vannes, et une lagune d'eau douce. A Plaiaundi, le complexe lagunaire et la zone inter-marée se présentent comme des zones de refuge, d’alimentation et de reproduction pour la faune, notamment, pour les poissons, les amphibiens et tout particulièrement les oiseaux.

La richesse de l’avifaune dans la baie de Txingudi s’explique par le passage des oiseaux migrateurs, se déplaçant du Nord de l’Europe en direction du Sud de la Péninsule Ibérique ou de l’Afrique. Ils évitent les deux barrières géographiques que sont l'Océan Atlantique et les Pyrénées, et viennent se reposer sur les terres de la baie de Txingudi ou sur les îles de la Bidassoa. L'axe migratoire Atlantique concentre un flux de près de 90 millions d’oiseaux. Il s’agit donc d’un refuge essentiel pour les migrateurs, aussi bien lors des passages d’automne et de printemps que pendant la période d’hivernage. Au total, 257 espèces ont été répertoriées sur cet espace naturel protégé depuis 1998.

Entrée du parc écologique de Plaiaundi

- 14H02 - 9m (PLAI02) Nous nous arrêtons pour aller nous procurer de la documentation dans le bâtiment d'accueil "Ekoetxea". Plusieurs documents sont édités en français et sont mis à disposition gratuitement pour le public (un tronc permet de laisser une petite participation). Nous prenons le temps d'observer l'exposition didactique, qui prépare très bien à la visite de l'espace protégé que nous allons parcourir.

En sortant du bâtiment, nous prenons le chemin qui se dirige vers le Nord.

- 14H15 - 8m (PLAI03) Nous prenons le chemin qui part sur la gauche pour contourner par le Sud puis l'Ouest la lagune San Lorenzo. Pour l'instant, nous n'observons que des merles, des rouges-gorges et quelques grives...

Rouuge-gorgeGrive

- 14H25 - 3m (PLAI04) Nous faisons une halte à l'observatoire de la spatule. Ce nom semble suggérer la présence des spatules blanches, ce qui nous semble fort improbable dans ce site situé entre la gare ferroviaire, l'aéroport de Fontarrabie, et Irun... Mais justement, à notre grand étonnement, nous observons effectivement une spatule blanche qui fouille la vase avec son long bec élargi en forme de spatule à son extrémité... Nous n'avions jamais observé de spatule depuis que nous étions allés en baie de Somme en août 2012 pour visiter la réserve ornithologique du Marquenterre... En effet, les bancs de vase de la lagune de San Lorenzo sont peuplés d'une multitude d'invertébrés qui conviennent parfaitement pour l'alimentation des espèces limicoles, et des spatules en particulier.

La lagune de San Lorenzo

Spatule blancheSpatule blancheSpatule blanche

Nous observons également de nombreux chevaliers aboyeurs et chevaliers gambettes.

Chevalier aboyeurChevalier gambette

Nous poursuivons notre promenade sous des frondaisons qui permettent de préserver la quiétude des oiseaux qui peuplent la lagune. Nous pouvons cependant les observer à travers les branches, et nous repérons ainsi la présence de quelques canards colverts.

- 15H00 - 6m (PLAI05) Juste avant d'arriver en bordure des eaux salées de la baie, nous nous arrêtons à l'observatoire de la garzette qui se trouve sur la droite. Nous prenons le temps de jumeler en toute tranquillité, car la population locale est à table à cette heure-ci... Nous sommes émerveillés par les couleurs des sarcelles d'hiver qui sont nombreuses dans ce secteur.

Couple de sarcelles d'hiverSarcelle d'hiver

Christiane déniche un martin-pêcheur qui guette sur la branche d'un arbre qui se trouve sur l'île en face de nous. Nous observons les nombreuses allées et venues qu'il réalise pour aller pêcher quelques poissons... Un courlis cendré se trouve juste en-dessous de lui.

Martin pêcheur et Courlis cendréMartin pêcheur et Courlis cendré

- 15H15 Nous repartons vers l'Est sur le chemin qui se trouve entre la baie de Txingudi et la lagune. Nous observons alors une femelle harle huppé qui ne cesse de plonger avant de réapparaître furtivement à la surface.

Harle huppé femelleCouple de colverts

Le décors est splendide, avec Fontarrabie et son église Sainte Marie en toile de fond. Nous observons sur notre droite, un système de vannes qui permet de réguler l'influence de la marée à l'intérieur de la lagune. Dans la lagune de San Lorenzo, un faible niveau d'eau est maintenu pour favoriser la présence des limicoles dans des vasières, alors que dans la lagune de Txoritegi que nous allons longer un peu plus loin, on laisse davantage alterner les niveaux d'eau au rythme des marées, pour favoriser le développement de la végétation halophile.

- 15H20 - 7m (PLAI06) Nous laissons un chemin qui part sur notre droite et qui passe entre les deux lagunes, pour continuer à longer les eaux de la baie de Txingudi, avec la lagune de Txoritegi sur notre droite. Nous observons plusieurs cormorans qui sont perchés au sommets des pieux en bois qui émergent au-dessus de la baie. Quelques mouettes rieuses sont également posées à proximité.

Cormoran huppéCormoran huppéMouette rieuse

Mais c'est un étrange oiseau qui attire notre attention. Il semble glisser sur l'eau en se laissant entraîner par le courant, et donne l'impression de faire une petite sieste... Il s'agit du Guillemot de Brünnich, qui fait partie du groupe des alcidés (comme les petits pingouins et les macareux par exemple)... Sa présence est d'autant plus étrange chez nous, que son aire de répartition est, selon la littérature spécialisée, circonscrite aux régions les plus septentrionales de l'Asie, de l'Amérique du Nord, du Groenland et de l'Europe. Son aire de nidification est limitée à l'Islande et au littoral de la région de Mourmansk. En hiver, il est censé rester sur les côtes Nord de la Norvège et à proximité de l'Islande. Cependant, il nomadise parfois jusqu'au nord de la France et sur la Baltique... Sa présence sur la Côte Basque nous semble donc bien étrange, mais elle est attestée par les photos que nous avons eu la chance de réaliser...

Guillemot de BrünnichGuillemot de Brünnich

Alors que le chemin a viré à droite pour longer un stade, nous observons une colonie de hérons cendrés qui se trouve sur l'île d'Itzaberri, sur notre gauche. Ils sont accompagnés de quelques aigrettes garzettes.

Hérons cendrés et aigrettes garzettes

Non seulement le point de vue sur Fontarrabie est splendide, mais en ce dimanche après-midi, de nombreuses équipes de rameurs s'entraînent sur la baie, et animent ainsi le paysage.

FontarrabieFontarrabie

- 15H40 - 8m (PLAI07) Nous laissons sur notre droite le chemin qui longe le stade, pour continuer encore un peu à cheminer le long de la baie.

- 15H50 - 7m (PLAI08) Nous nous arrêtons avant de franchir une barrière sur le chemin, et nous observons l'ossature d'une épave qui gît sur l'estran.

Epave

Les rochers du littoral sont colonisés par de nombreuses espèces limicoles telles que les tournepierres à collier, les petits gravelots et les pluviers argentés...

Petits gravelots, pluviers argentés et tournepierres à collier.

Nous observons également une fougère qui nous semble un peu particulière, il s'agit du Polypode du Sud.

Polypode du Sud

Nous faisons demi-tour pour revenir par le chemin qui passe entre le stade et la lagune 'Ur gezako aintzira". Contrairement aux deux précédentes, cette lagune est un étang d'eau douce dont le niveau des eaux n'est pas influencé par les marées.

Nous croisons le chemin d'une oie cendrée qui ne semble absolument pas perturbée par la présence des promeneurs, au point que nous pourrions presque la toucher...

Oie cendréeOie cendréeOie cendrée

Un petit oiseau est omniprésent dans ce secteur, faisant des allées et venues incessantes entre les branches de la végétation arbustive et la surface du plan d'eau pour capturer des insectes. Il s'agit du pouillot siffleur, aisément reconnaissable avec son sourcil jaune éclatant.

Pouillot siffleurPouillot siffleur

Le plan d'eau est peuplé de foulques macroules, mais nous apprécions surtout la présence des fuligules milouins. Leur tête brun-roux prolongée par un bec blanc et noir, est ponctuée par le point rouge brillant de l' oeil qui semble lui conférer un regard perçant.

Foulque macrouleFuligule milouin

- 16h30 Nous voici de retour au point de départ.

 

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