Les salines d'Añana

28-12-2012

Christiane, Jean Paul.

Dénivelée : 100m

Distance :  3,850 Km aller-retour

Total : 2H10

Beau temps.

Les repères de type (SA01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

Nous avons passé la nuit dans le camping-car sur l'aire de stationnement aménagée de Villafría de San Zadornil (à 25km au Nord-ouest de Miranda de Ebro, et 42km à l'Ouest de Vitoria), dans le parc naturel du Valderejo, mais nous nous levons le matin dans les nuages. Nous tentons notre chance en allant jusqu'à Lalastra, mais le temps est tout aussi nuageux. Nous décidons alors de repartir en direction de Vitoria pour rejoindre le village de Salinas de Añana.

Nous traversons le village sur la A2622, et à la sortie, nous prenons la petite route à droite pour aller stationner devant le couvent de Saint Jean d'Acre.

Une bonne sœur acariâtre vient nous accueillir en nous précisant qu'il ne faut pas rester longtemps car nous allons empêcher les véhicules de faire demi-tour... De fait il y a largement la place pour les manœuvres, et nous ne verrons aucun autre véhicule jusqu'à notre départ après le repas...

- 11H15 – 618m (SA01) Nous démarrons sur le chemin qui descend derrière le couvent (Sud-ouest), dans le prolongement de la route par laquelle nous sommes arrivés.

- 11H16 – 611m (SA02) Nous prenons le chemin aménagé et balisé en rouge et blanc qui monte légèrement sur la gauche en direction de Valdelagos.

- 11H18 – 613m (SA03) Nous allons observer le site des salines depuis le belvédère aménagé sur la droite du chemin. Nous étions venus à Añana en 2001, alors que les installations semblaient être vouées à la ruine totale. Nous pouvons aujourd'hui constater avec bonheur, que des travaux importants de restauration ont été entrepris, et que même si il reste un énorme travail à accomplir, le site semble être définitivement préservé de l'abandon...

Les salines et le village vus depuis le belvédère.

- 11H24 – 614m (SA04) Laissant le GR1 qui part à gauche en direction de "Lago Caicedo - Fontecha", nous prenons le chemin qui descend sur la droite en direction du village.

- 11H36 – 610m (SA05) Nous continuons à descendre en face sur une piste bétonnée. Quelques pieds d'Hellébore fétide sont en fleurs.

- 11H41 – 562m (SA06) Nous franchissons un gué pour traverser le ruisseau qui vient des salines, et nous contournons l'église par la gauche. Nous traversons le village en remontant sur la droite.

L'église d'Añana

- 11H51 – 589m (SA07) Nous prenons le chemin à droite en bordure des salines.

Secteur restauré

- 11H55 – 594m (SA08) Nous arrivons au bâtiment d'accueil qui a été aménagé pour présenter le site aux touristes. Une visite est programmée à 12H00, et nous décidons de profiter de cette opportunité.

La visite se déroule en compagnie d'une guide hispanophone, mais elle parle très clairement et pas trop vite, ce qui nous permet de bien profiter de ses passionnantes explications. Un site Internet a été mis en ligne, et je vous invite à le consulter pour connaître tout ce qu'il est bon de savoir sur ce site inscrit sur la liste RAMSAR, répertoriant les zones humides d’importance internationale, et qui est candidat à l'inscription au patrimoine mondial de l'humanité en 2014.

http://www.vallesalado.com/fr/

En résumé:

Durant la période du Trias, il y a plus de 200 millions d’années, la région était recouverte d’un vaste océan qui, en s’asséchant, laissa une couche de sel de plusieurs kilomètres d’épaisseur. Au fil du temps, cette couche fut couverte par d’autres couches de sédiments. Compte tenu de la différence de densité entre les différentes couches, en certains endroits, ce sel est remonté à la surface terrestre. C’est sur l'un de ces points d'émergence que se trouvent les salines d'Añana.

Les premiers vestiges d’occupation humaine remontent à environ 5 000 ans. L'exploitation atteignit son apogée avec plus de 5 000 bassins d’exploitation de sel en fonctionnement au milieu du XXème siècle; toutefois, rien ne put empêcher le fort déclin qui se produisit jusqu'à nos jours.

L'exploitation de cette ressource est réalisée en mettant à profit les sources d’eau salée (saumure) qui se créent au passage de courants d’eau douce au travers des couches de sel. Les salines d’Añana ont la chance de compter plusieurs sources, dont quatre qui fournissent chacune un débit de 3 litres par seconde, avec une salinité proche de 250 grammes par litre.

Le transport de l’eau salée se fait par gravité, à travers un réseau de trois kilomètres de canaux constitués de troncs en bois de pin évidés, appelés étiers.

Etier couvert d'une frise et d'une croute de sel

Le sel est produit grâce à l’évaporation de l’eau contenue dans la saumure. Pour cela, l’eau salée est répandue sur des plate formes horizontales appelées bassins, dont la superficie varie entre douze et vingt mètres carrés.

Balancier destiné à remonter l'eau avec un seau sur les bassinsUn bassinBalancierLe contre-poids du balancier

Le sel est ensuite stocké sous les bassins avant d'être transporté pour être commercialisé.

Stockage du sel

Aujourd'hui le sel d'Añana est reconnu d'une qualité exceptionnelle et de grands noms de la cuisine basque, tels que Martin Berasategui, Pedro Subijana et bien d'autres, utilisent cet ingrédient dans leur établissement. La fleur de sel de vin de Rioja est produite en collaboration avec Marqués de Riscal, pour être utilisée sur les viandes rouges et le gibier... De plus, ces établissements parrainent la production du sel d'Añana.

Pedro Subijana

Martin BerasateguiMarqués de Riscal

- 13H25 – 611m (SA09) Nous reprenons la route à droite à la sortie du village pour revenir manger au camping-car.

Nous rejoignons l'autoroute AP68 que nous quittons à la sortie 8 pour prendre la N232 jusqu'à Cenicero, où nous tournons à gauche pour prendre la LR211 en direction de Laguardia. Passant à Elciego, nous nous arrêtons à la bodega Marqués de Riscal pour acheter un peu de vin de Rioja (nous sommes dans la Rioja-alavesa). L'architecture du bâtiment est étonnante, futuriste. Il a été dessiné par Frank O. Gehry, l'architecte du musée Guggenheim de Bilbao...

Lapoblación au loin et Marqués de Riscal sur la droite.L'étonante bodega Marqués de Rscal.

En se rapprochant de Laguardia, nous traversons un paysage où les vignes sont omniprésentes et où le sommet particulièrement caractéristique de La Población nous sert de point de repère pour nous diriger, afin d'aller passer la nuit à l'ermitage de Codés, au-dessus de Torralba del Río.

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