Marais-Vernier - Étretat

Mercredi 8 août 2012

Nous quittons Saint-Nicolas-de-Bliquetuit par la route des chaumières, mais cette fois-ci en camping-car.

Le hameau de Vieux-Port est un bijou de l’architecture des chaumières normandes, dont la qualité n’a d’égale que son homogénéité. La route serpente dans la forêt, offrant ici et là quelques points de vue sur la Seine et les marais, mais aussi hélas sur les usines pétrochimiques qui se concentrent sur la rive opposée du fleuve. Nous rejoignons ainsi Quillebeuf où nous stationnons sur les quais.

Nous partons en vélo pour une boucle de 25km autour du Marais Vernier. Les chaumières sont nombreuses, superbes, mais côtoyant parfois des baraquements de tôle ou de parpaings qui ne sont pas du meilleur goût sur ce circuit touristique, au cœur du Parc des Boucles de la Seine Normande. Les matériaux utilisés pour la construction de ces chaumières proviennent des ressources locales : le bois de la forêt de Brotonne pour les colombages, les roseaux du marais pour les toitures, les pierres et les silex du sous-sol pour les murs de soubassement, et le limon pour le torchis de remplissage des murs. Les chaumières de plain-pied sont édifiées parallèlement à la pente, alors que celles qui lui sont perpendiculaires possèdent un niveau semi-enterré appelé « cafoutin », utilisé pour le stockage des fruits et légumes.

Les zones humides abritent de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs et migrateurs, mais nous ne verrons que quelques cigognes assez proches pour faire des photos. Nous avons cependant profité d’un beau point de vue sur le marais à partir du poste d’observation édifié en lisière de la réserve cynégétique de la Grand’Mare.

Après avoir traversé le village de Marais-Vernier, les dix derniers kilomètres du retour à Quillebeuf par la digue des Hollandais nous paraissent moins intéressants.

Il est 12H30 lorsque nous rentrons au camping-car pour déguster un plat d’aubergines du jardin.

Nous franchissons le pont de Tancarville (péage 3€10) pour rejoindre Bolbec et Goderville, afin de rejoindre la côte d'Albâtre à Étretat.

Étretat est saturé et nous devons faire demi-tour pour aller stationner en amont sur le bas-côté. Je me rends compte immédiatement que le sol herbeux est glissant et que compte-tenu de la pente, il vaut mieux sortir immédiatement de ce stationnement latéral hasardeux avant d’être coincé… Ça passe de justesse, et nous remontons nous garer devant un portail désaffecté du château de Frefosse (sur la route du Havre). Nous prenons alors les vélos pour descendre jusqu’en bord de mer. La descente est une formalité, mais le retour sous le soleil sera bien plus dur !

Arrivés à la plage, nous sommes étonnés de voir que les bateaux sont amarrés le long du quai, sur la plage de galets.

Les falaises d’Aval sont en contre-jour au départ, mais nous prenons le sentier qui escalade la falaise au-dessus de la Valleuse de Jambourg, en direction de la Manneporte. La vue est superbe, nous surplombons les "Portes", nom donnée aux arches que forment les falaises, et l’aiguille creuse avec une luminosité idéale.

De très nombreux goélands argentés nichent dans les falaises. Ici la sécheresse n'a pas encore frappé comme sur le reste de la France, et la flore est abondante: Arméria maritime, Séneçon laineux, etc...

Après quelques bons coups de pédale, nous revenons au camping-car pour prendre la route de Sainte Marie au Bosc où l’aire France Passion ne nous paraît pas accueillante… Nous rejoignons donc Breteville du Grand Caux où nous nous installons pour passer la soirée et la nuit à l’écomusée de la pomme et du cidre (aire France Passion). Nous goûtons le cidre et le pommeau, et comme nous apprécions, nous faisons des provisions en conséquence. Dommage, la dernière visite avait lieu à 16H30, mais durant la dégustation, nous apprenons qu'avant d'être normand ou breton, le cidre provient du Pays Basque!

Un vieux pressoir en pierre et un pigeonnier agrémente le décor de notre soirée.