Arradon
Jeudi 6 août 2009
La pluie nous "scotche" sur place, et nous faisons une indigestion de Sudoku...
Vendredi 7 août 2009
Nous partons poser le camping-car à la pointe d'Arradon, puis nous enfourchons nos vélos pour revenir jusqu'au Moustoir. Nous attachons nos vélo à proximité d'une fontaine située au bord de la route, à l'Ouest du bourg, et partons à pied par le sentier côtier.
Nous passons ainsi au pied du Moustoir, et gardons en vue face à nous durant toute la matinée, l'île d'Irus, sur laquelle est bâtie une magnifique longère en granit. Le sentier qui longe la côte, passe devant de somptueuses maisons, entourées de magnifiques parcs.
Nous passons à la cale de Pen er Men, au-dessous du château de Kerdréan (ou château de Kerran), berceau de la famille Arradon. Le quai est flanqué de deux petites tourelles crénelées. Nous voyons la pointe du Trec'h, extrémité Nord de l'île aux Moines, entre l'île d'Irus et la pointe d'Arradon.
Au terme d'un très joli cheminement, nous arrivons au moulin de Paluden. Construit sur une digue au XVIIIème siècle, il dépendait de la seigneurie de Kerrat. Il a été vendu comme bien d'émigré* en 1796.
Nous avons la chance d'observer à proximité du moulin, toute une colonie d'Ibis sacrés, ainsi que quelques aigrettes.
Nous allons jusqu'au bout de la pointe d'Arradon, face à la pointe du Trec'h. Le courant est très fort. Nous voyons l'île Piren, et plus à l'Est l'île d'Arz.
Nous revenons au camion et repartons en camping-car chercher les vélos au Moustoir. Nous allons nous stationner sur le parking du complexe sportif d'Arradon pour manger.
En début d'après-midi, nous repartons en vélo à la tour Vincent, face à l'île Drenec et aux îles Logoden. Logoden signifie "souris" en breton, d'où le nom "d'îles souris" souvent employé pour désigner ces deux petites îles...
Nous devons quitter le sentier du littoral interdit aux cyclistes, pour aller à la plage de Bourgerel. C'est une belle plage de sable fin, et il y a donc pas mal de monde... De nombreux pêcheurs à pieds fouillent l'estran et nous en croisons plusieurs qui remontent avec de pleins paniers de coques...
Nous passons par Roguédas pour rejoindre Kerguen où nous poussons jusqu'à la pointe. Nous voyons face à nous, la petite chapelle édifiée sur la pointe nord de l'île Boëdic, qui sert d´amer à l´entrée du goulet de la rivière de Vannes.
Nous prenons un chemin de traverse pour aller à la pointe de Moréac, où nous quittons momentanément nos vélos pour aller à l'embouchure de la rivière du Vincin. Nous sommes juste en face de l'île de Conleau à l'Est, et de Port Anna au Sud. Nous remarquons une maison peinte en rose sur la droite, sa couleur est destinée à la rendre plus visible car elle sert d'amer pour la navigation.
Nous repartons en vélo par "Keravélo" (oui à vélo) et nous tournons à gauche à La Chesnaie, avant de traverser le joli hameau du Ratz.
Nous passons la soirée et une excellente nuit en compagnie de trois autres camping-cars sur le parking du complexe sportif d'Arradon.
*Lorsque les royalistes réfugiés à l’étranger refusèrent d’obéir au décret de 1791 qui leur ordonnait de rentrer en France avant le 1er janvier 1792, sous peine de mort et de confiscation de leurs biens, ceux-ci vinrent s’ajouter aux propriétés ecclésiastiques et à celles du domaine royal déjà réunies sous le nom de biens nationaux.
Plusieurs décrets parurent successivement dans les années suivantes, relativement à la vente de ces biens, à leur nationalisation, à l’accélération de leur vente et au dépôt des créances, fonds et titres qui appartenaient aux émigrés. Leurs biens meubles furent aussi décrétés aliénables et ainsi que leurs immeubles, déclarés acquis à la République nonobstant les dispositions des parents. On accorda des récompenses à ceux qui signalaient des biens d’émigrés qui avaient échappé au séquestre, ainsi qu’à ceux qui découvraient de l’argent ou des valeurs cachées leur appartenant.
En 1793, devant l’appui que leur prêtaient certains fonctionnaires des domaines, la Convention décréta que ceux d’entre eux qui refuseraient d’affermer les biens des émigrés seraient punis de dix ans de fers...
Le 6 floréal an X, Bonaparte, dans son sénatus-consulte, déclara que les émigrés rentreraient en possession de leurs biens qui étaient encore entre les mains de la nation, à l’exception des forêts et des immeubles affectés à un service public; quant à ceux achetés jusqu’à ce jour comme biens nationaux, leurs acquéreurs devaient en rester propriétaires sans être inquiétés.
Source: Wikipedia