Urkiola |
La sierra d'Urkiola (déclarée parc naturel le 29 décembre 1989 par le Gouvernement Basque) est située au Sud de Durango. C'est une zone montagneuse calcaire au relief très découpé. L'Anboto est le point culminant du massif, c'est sur son flanc Est que se trouve la grotte de "Mari" (Mariurrika Kobea) la "Dama de Anboto", reine des sorcières. C'est la maîtresse de la foudre, de la pluie et de la sécheresse, elle se nourrit du mensonge et du "non" des avares et des dissimulateurs... Au col d'Urkiola, sur la route de Durango à Vitoria, se trouve le sanctuaire des Antoine (Saint Antoine et Saint Antoine de Padoue), plus généralement connu sous le nom de sanctuaire d'Urkiola. L'origine de cet édifice remonte au Xème siècle (voire du VIIème), c'était alors un ermitage et un hôpital. Le 5 juin 1646 un nouveau sanctuaire fut inauguré. Sept ans plus tard, un porche lui fut ajouté tout autour, il était nommé: "porche des pèlerins". En 1780 fut érigé le campanile qui subsiste encore. Au cours du XIXème siècle, le sanctuaire fut dégradé, mais en 1899 la construction d'un nouvel édifice fut entreprise, hélas, il ne fut jamais achevé... La partie de la nef que nous pouvons voir actuellement fut inaugurée le 5 juin 1928. L'architecture de la chapelle est étonnante: l'accès se fait sur un côté du choeur, à l'inverse du sens habituel. Sur la droite avant la porte d'entrée, se trouve un bénitier surmonté d'un crucifix. Les tons de noir et de gris clair du marbre veiné de blanc mettent en valeur le crucifix. Face à l'entrée, une petite chapelle est consacrée aux deux Saints Antoine. On peut y remarquer également sur le côté gauche en rentrant, un tronc avec une porte sculptée, représentant les deux "Saint Antoine". La chaire, en marbre blanc est ornée d'un blason sur lequel figurent une coquille Saint Jacques et un chaudron (symboles d'hospitalité...). La face arrière du choeur est constituée d'une grande mosaïque. L'arrière de l'autel est éclairé par un vitrail très coloré. Un beau Christ en bois de facture moderne est placé devant le choeur. Au dessus de la porte d'entrée, un autre vitrail représente le sanctuaire dans son environnement. Sur le parvis, se trouvent une ancre, des outils agricoles et une roue de moulin. Ils me paraissent représenter les métiers de la mer, de la terre et de l'industrie. Une stèle indique indique que le 18 juin 1854, Jose Mari Iparraguirre a chanté en ces lieux, et pour la première fois au Pays Basque, le Gernikako Arbola (Hymne du Pays Basque). Un rejeton de l'arbre de Gernika a été planté à côté le 19 mars 2000. |