Bergouey - Viellenave-sur-Bidouze

Burgue - Erreiti

L'église de Viellenave et le pont sur la Bidouze.

Situées au Nord de la Basse Navarre, les communes de Bergouey, Villenave sur Bidouze et Arancou ont fusionné en 1973, mais quatre ans plus tard, Arancou a repris son indépendance.

Bergouey fut une baronnie des seigneurs de Gramont, créée vers 1040. Un marché franc d'impôt y fut établi vers 1360.

L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie fut édifiée entre 1860 et 1863 par l'architecte diocésain Charles Besoin, afin de remplacer l'ancienne située hors du village.

Dans la rue principale, on peut voir un clé de voûte datée de 1773 ornée d'un cheval en partie supérieure.

Clef datée, ornée d'un cheval.

De l'autre côté de la rue, une maison dont le balcon de l'étage forme une galerie côté Est, possède une très belle porte cloutée avec un beau heurtoir en forme de crosse qui frappe sur un cœur.

MAison avec balcon en forme de galerie.Porte cloutée avec couvre-joint orné et heurtoir.

En contre-bas de la route sur la droite en quittant le village vers le Sud, on trouve un magnifique lavoir couvert.

Lavoir au Sud du village.

Lavoir.

On peut encore voir les marques de compagnons, destinées à reconnaître les pièces de bois qui constituaient la charpente.

Marque de compagnon sur la charpente du lavoir.

Un pont à cinq arches sur la Bidouze réunit Bergouey à Viellenave. Ce pont, lié à un péage à chacune de ses extrémités, était mentionné dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Jean de Sorde dès la première moitié du XIIème siècle. De cette époque, il ne conserve que des refuges semi-circulaires, disposés de chaque côté de la chaussée et des avant-becs à éperon triangulaire. Il est resté propriété des Seigneurs de Gramont, au moins jusqu'à la fin du XVIIème siècle.

Le pont sur la Bidouze.

Les trois arches Nord (côté amont) sont décorées à la clef d'une croix pattée, d'une tête et d'une marguerite stylisée. Au-dessous de la tête, la pierre de voûte porte la date de 1753 (année de reconstruction des arches). Le tablier a été élargi en 1905.

Marguerite stylisée.Tête.Croix pattée.

Rive gauche, on trouve un superbe lavoir, très bien conservé.

Lavoir.

A l'entrée du pont, rive droite (côté Bergouey), le moulin est cité dès le deuxième quart du XIIème siècle dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Jean de Sorde. Il a été enlevé vers 1135 par Vivian I de Gramont, aux moines de l'abbaye de Sorde, qui paya une mule et six sols. Probablement remanié au cours du XVIIème, il est resté propriété des ducs de Gramont jusque dans la première moitié du XIXème siècle.  Les ouvertures sur l'élévation Ouest ont été remaniées au 19e siècle avec un encadrement de briques. A l'étage, le logis conserve une cheminée et un four qui déborde à l'angle du toit sur l'élévation sud. Il possède un jeu de trois paires de meules qui étaient mues par des roues hydrauliques horizontales, mais il a cessé de fonctionner en 1955. racheté en 2003, il est en cours de restauration, et sa remise en route est programmée pour 2008.

Le moulin.Le moulin et la Bidouze.

Le four

L'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur de Viellenave a été construite dans le milieu 13e siècle. Située sur une des voies de pèlerinage qui mènent à Saint-Jacques de Compostelle, l'église, ancienne chapelle prieurale, était rattachée à un prieuré et à un hôpital de pèlerins. La maison d'habitation voisine est encore appelée "l'Hôpital". De même, une ferme proche porte le nom de "La Borde Lespitau". Comme l'église d'Arancou, l'édifice se situe à une époque charnière entre le Roman et le Gothique: plan allongé à nef unique percée d'étroites fenêtres en arc en lancette, chevet à trois pans et tour d'escalier polygonale sur la façade Sud. En 1857-1860, l'église elle a été réparée et agrandie selon les plans de l'architecte Charles Besoin : adjonction d'une travée supplémentaire dans la partie occidentale et construction d'un clocher. Elle est classée monument historique depuis le 15 juillet 1920.

Eglise Saint-Jacques-le-Majeur de Viellenave.

Le portail est remarquable, avec un tympan en arcs jumelés en plein-cintre orné d'une marguerite stylisée et de têtes humaines dont une sort d'un croissant de lune et clef pendante décorée de personnages.

Le portail de l'église.Détail du tympan.

A l'intérieur, on trouve un bénitier, également orné de plusieurs têtes.

Bénitier.

En haut du chœur, un vitrail représente je buste de Saint-Jacques-le-Majeur.

Vitrail représentant Saint-Jacques-le-Majeur.

Restaurée en 1980, l'église de Viellenave fut abîmée par l'humidité et les termites, et resta fermée pendant 7 ans. Elle fut rouverte lors des cérémonies de Pâques 2003.

Trois stèles discoïdales ont été scellées en pied de la façade Sud, datées de 1673 (notaire royal), 1786 (ornée d'un rosace) et 1856 (portant une croix sur socle en escalier et des étoiles).

Discoïdale de 1673Discoïdale de 1786Discoïdale de 1856

A l'Ouest du bourg de Viellenave, on trouve au sommet de la colline de La Moulary, les ruines de l'ancien château fort des Gramont, qui date du XIIème siècle. Entouré d'un fossé profondément marqué, il ne reste que des ruines de mur et d'une tour. Lorsque les espagnols l'eurent incendié, la famille de Gramont alla s'installer à Bidache où se trouve encore leur château.

Fossé entourant la butte où se trouvent les ruines du château.

Ruine d'une porte.Pan de mur en ruine.Vestiges d'une tour.

Aujourd'hui, le site est investi par les chasseurs de palombes.

Escalier et équipement de chasse à la palombe devant la tour.Palombière.

Accueil

Pays Basque

Basse Navarre