Vendredi 23 avril 2004
Barcelone - Gaudi
Le soleil est de retour, nous voici repartis pour une journée de visite dans Barcelone, sur les traces de Gaudi.
Nous prenons le métro jusqu'au pied de la Sagrada Familia. Quel surprise en sortant à ciel ouvert, que d'être dominé par cet extraordinaire édifice...
Le projet initial de cette cathédrale revient à P. Villar en 1882. Antoni Gaudi le reprit en 1883. La construction de la Sagrada Familia s'accélère aujourd'hui, plus d'un siècle après le début des travaux. Cette cathédrale est un chef-d'œuvre de l'architecte catalan Antoni Gaudi (1852-1926). Gaudi, artiste aussi inventif que contesté, n'a pas pu terminer sa construction avant sa mort. De son vivant, seules furent réalisées la crypte, l'abside et la façade de la Nativité. Une seule tour était achevée...
Aujourd'hui, huit tours s'élèvent au-dessus d'une nef ouverte aux quatre vents dans le centre de Barcelone.
La façade de la Nativité comporte trois portails décorés sur les thèmes de l'espérance, de la foi et de la charité. Elle est richement décorée de très nombreuses statues.
La façade de la passion est totalement différente de celle de la nativité. Son style contemporain, ses sculptures au style dépouillé ont une force d'expression qui ne peut laisser indifférent...
Cette façade comporte de magnifiques portes en bronze sculpté.
Après d'autres, Jordi Bonet, responsable des travaux, et son équipe s'activent depuis plusieurs années pour poursuivre la cathédrale d'inspiration néo-gothique architectonique - un travail de titan qui pourrait encore demander 50 ans. En attendant, la nef principale de la Sagrada Familia devrait être couronnée prochainement par un ensemble de voûtes culminant à 65 mètres de haut. Les voûtes hyperboloïdes, comme suspendues dans les airs, sont des coupoles ouvertes à leurs extrémités pour laisser passer la lumière, reposant sur des colonnes obliques qui suggèrent quatre branches se détachant d'un pilier de granit, 30 mètres en contre bas.
Jordi Bonet explique: «C'est une œuvre unique au monde. Les calculs sont très difficiles car tout est inédit, et il faut la précision d'un laser et des ordinateurs: une erreur d'un millimètre pourrait être fatale à l'ensemble ». «Nous n'avons pas choisi la difficulté pour respecter Gaudi au pied de la lettre: après plusieurs études, nous en avons conclu que la meilleure façon de mener notre travail à son terme, était de bien respecter ce qu'il avait conçu il y a 70 ans », continue-t-il...
La Sagrada Familia est en fait un immense chantier ouvert au public. Le financement provient exclusivement des dons et de l'argent que rapportent les visites. C'est probablement la seule cathédrale au monde, qui soit actuellement en construction. Ceci donne une dimension émotionnelle très forte lorsqu'on pénètre dans les entrailles de cet immense vaisseau...
Nous reprenons le métro pour nous rapprocher du "Parc Güell". Nous mangeons dans un petit resto du quartier avant d'escalader les interminables escaliers qui nous conduisent au sommet du Parc.
Eusebi Güell, grand admirateur de Gaudi, lui fit réaliser ses diverses résidences. Sa plus célèbre commande est le parc qui devait à l'origine, être une cité jardin. Ce projet devait comporter de nombreux bâtiments, mais le succès ne fut pas au rendez-vous. Seuls, trois pavillons furent édifiés: deux à l'entrée, et la maison qu'habitait Gaudi, qui est devenue la Casa-Museu Gaudi qui se visite.
Après avoir longuement flâné dans le parc, nous rejoignons à pied le "Passeig de Gràcia" qui réunit une incroyable quantité de bâtiments à l'architecture moderniste...
Nous passons devant la casa "Milà" appelée aussi "La Pedrera", qui nous déçoit un peu. De fait il nous faudrait prendre le temps de la visiter, mais il commence à se faire tard...
Un orage aussi bref que violent s'abat sur nous, mais nous repartons bientôt pour voir certainement la plus attachante des réalisations de Gaudi: la casa "Batlló". Sa façade de mosaïque et son toit ondulé couvert de tuiles en forme d'écailles sont extraordinaires...
Nous rentrons en métro jusqu'à l'hôtel, puis nous repartons sur les Ramblas pour manger dans la même cave que la veille. Il y a un monde fou, d'autant que c'est la Saint Georges. Ce jour là, les Catalans offrent une rose aux dames, qui elles-même leur offrent un livre... Joli tradition !
Le lendemain, le retour sur Perpignan se fera sans problème.