Vendredi 19 juillet 2002
Azib n'Likemt - Amsouzart
6H45 : Le camp se réveille... Après un bon petit déjeuner avec du pain confectionné sur place, nous nous mettons en route en passant devant la boutique déjà ouverte...
Nous remontons une gorge, et Aziz nous fait observer un cingle plongeur (gorge blanche et corps sombre, ailes pointues) qui est un oiseau rare.
Christiane offre une tournée générale en l'honneur de son anniversaire: Coca, Fanta, Pom's, rien ne manque au supermarché du coin !
Le camp est installé pour le repas de midi, et la sieste...
Vers 15H00, nous terminons les 200 derniers mètres de dénivelé pour atteindre le col Tizi n'Aouraï (3100m). La vue est superbe sur le Toubkal, et nous pouvons mesurer le chemin qui nous reste à parcourir. Derrière nous (à l'Est) les couleurs ocre, orange, violine soulignées de quelques touffes vertes sont superbes.
Nous descendons versant Sud en surplombant le village de Tagounite, entouré de terrasses vertes très entretenues.
Au Sud, le paysage est totalement désertique, mais le fond de la vallée où se trouve le village d'Assarague est couvert de végétation.
Nous regroupons les troupes à l'entrée d'un douar au dessus d'Amsouzart où nous faisons un petit spectacle mimé de chansons enfantines pour les petits berbères venus à notre rencontre. Timides ils ne parviennent pas à nous chanter quelque chose malgré une tentative de concert de percussion sur un ustensile de cuisine ramené par l'un d'entre eux...
Nous descendons au dessous du village en cheminant sous les noyers, lorsque nous entendons les femmes du village qui chantent à pleine voix pour répondre à notre spectacle improvisé... Un moment d'émotion nous traverse, rencontre éphémère et profonde avec ces femmes que nous ne verrons jamais...
Le plus jeune de nos muletiers a quitté le campement à 4 heures du matin pour venir nous réserver un gîte. Il nous accueille à l'entrée d'Amsouzart pour nous indiquer l'endroit où nous logerons les deux prochaines nuits. C'est la première fois que nous avons l'occasion de nous doucher en nous éclairant à la bougie... Quel luxe dans ce pays où nous finissons nos journées systématiquement couverts de poussière!